Les Hot Picks sont une pratique courante dans les médias nord-américains. Dans les nombreuses discussions entre journalistes de Culture Soccer, des paris fous sont évoqués concernant la MLS.
Pour commencer cette nouvelle saison 2019, les journaliste spécialisés MLS ont chacun voulu vous exposer un pari un peu dingue. Connaissant le degré de surprise de la ligue, ceux-ci pourraient tout aussi bien se réaliser.

Antony de Varennes – Orlando City SC accrochera les Play-Offs
Vous le savez tous, je suis un fervent supporter de la USL. Pour mon hot pick, je n’ai pas dérogé à la règle. Pour moi, Orlando City SC réussira à se qualifier avec en poste James O’Connor, arrivé au cours de la dernière saison de la USL.
En effet, grâce à son influence provenant du Louisville City FC –que nous vous présentions ici– il apportera finalement une culture du succès avec deux joueurs ayant rejoint les rangs des Lions mauves. Orlando est en effet allé chercher l’un des meilleurs gardiens de USL, Greg Ranjitsingh, et le pilier défensif des champions des deux dernières saisons de la deuxième division, Kyle Smith. Si le défenseur s’adapte bien à ses coéquipiers et à la MLS, il pourrait solidifier l’une des pires défenses de la ligue.
Beaucoup pensent que James O’Connor sera l’un des premiers entraîneurs limogés en 2019, mais je crois qu’il sera capable de bâtir en MLS, ce qu’il a bâti en USL avec LouCity. Il a seulement besoin de temps. Il a pu concevoir l’équipe qu’il voulait durant la saison morte et ça risque de se traduire par de bien meilleures performances que la saison dernière. Quoi de plus? Nani devrait arriver, et Tesho Akindele est là aussi !

Léo Willemin – Frank de Boer sera le premier coach limogé
Beaucoup se souviennent de De Boer pour ses performances de coach à l’Ajax Amsterdam. Cinq trophées remportés et une moyenne de 2,02 points par match lui ont permis de gagner une certaine renommée en tant qu’entraîneur lors de la période 2010-2016. Malheureusement, à l’heure de débarquer en MLS, le coach batave est très loin de cet état de grâce.
En atteste ces deux dernières expériences ratées à l’Inter Milan et à Crystal Palace où il n’a entraîné que 19 matchs dont seulement cinq en Angleterre. Son arrivée à Atlanta United est donc à double tranchant surtout au vu des exigences du président Darren Eales qui lorgne sur la Concacaf Champions League et le Supporter Shield. Nous vous avions déjà décrit les difficultés à venir pour le club ici, mais peu d’emphase avait été fait sur le coach.
Le début de saison est très important et le moindre point de perdu peut mettre de Boer en difficulté. Ajoutez à cela le départ du meilleur joueur, Miguel Almiron, le non renforcement de l’effectif (surtout en défense) et le possible manque de motivation suite à la victoire du titre, ces éléments nous permettent de penser à un début de saison en demi-teinte. De plus, le calendrier, certes facile à première vue, peut être piégeur avec le déplacement à DC United ou au Crew et la réception de Cincinnati et de Philadelphie dans le premiers mois de compétition.
Une série de contre-performances ne sera surement pas au gout de Darren Eales, lui qui est toujours en possession d’une liste de 49 noms d’entraîneurs que lui avait donné Tata Martino lors de son départ et qui pourraient remplacer De Boer.

Antoine Latran – Aucun club canadien ne sera en Play-Offs
L’année dernière avait été une année de déconvenue pour les clubs canadiens en MLS. Même si Toronto avait quelque peu sauvé l’honneur grâce à une finale atteinte en Concacaf Champion’s League, aucun des trois clubs (Montréal, Vancouver ou Toronto) n’avait atteint les séries éliminatoire en fin de saison.
Il est possible que la mauvaise dynamique se poursuive en 2019. D’un côté, celui qui paraît le mieux paré est sans aucun doute Vancouver, qui fort d’un nouveau coach en la personne de Marc Dos Santos, a recruté à tour de bras pour un renouvellement quasi entier de l’effectif. Certes, de beaux noms sont arrivés, comme l’expérimenté Freddy Montero, et pour avoir suivi le coach portugais lors de son temps aux San Francisco Deltas, j’ai une confiance aveugle en ses méthodes. Cependant, avec un effectif qui n’a jamais joué ensemble, la première saison semble compliquée. Montréal aussi pose des doutes. Le club a recruté sagement, mais est-il réellement meilleur que l’année dernière? Surtout, ses concurrents ont l’air de s’être amélioré plus que l’Impact, qui pourra cependant compter sur la bonne gestion de Rémi Garde.
Finalement, c’est Toronto qui m’effraye le plus. Sans Giovinco et Vazquez, tous deux partis dans des pays du Golfe, ainsi que Van der Wiel et Hagglund, le club a recruté de l’expérience (Laurent Ciman, Terrence Boyd) mais cherche toujours un nouveau joueur désigné. Ce n’est pas assez pour accrocher des play-offs, surtout avec la Concacaf Champion’s à jouer dès la semaine prochaine.

Hady Raphaël – Minnesota sera dans le Top 3 de l’Ouest
Le club de Minneapolis a été très actif durant la saison morte. L’année 2019 sera non seulement la première dans leur nouveau stade, l’Allianz Field, mais aussi selon moi la première de son histoire en séries. Plusieurs facteurs semblent indiquer que l’équipe d’Adrian Heath puisse se qualifier en play-offs.
Premièrement, le secteur défensif qui était le talon d’Achille de l’équipe en 2018 a été largement remanié grâce au recrutement d’Ike Opara en défense centrale et celui d’Osvaldo Alonso en milieu défensif, deux valeurs sûres en MLS. Deuxièmement, le passeur exceptionnel Ethan Finlay et l’ailier buteur Kevin Molino, tous les deux de retour au jeu après une saison vierge à cause d’une grosse blessure, peuvent être considérés comme de nouvelles recrues au sein du club. La troisième raison reste l’excellente profondeur de banc à tous les postes du milieu et de l’attaque. Celle-ci permettra à Minnesota United FC d’aligner une équipe compétitive à chaque match malgré un calendrier chargé.
Pour terminer, la touche technique de Darwin Quintero, la finition d’Angelo Rodriguez et le sang-froid de Rasmus Schüller devraient pouvoir les emmener jusqu’à leur objectif: se qualifier pour les séries. Comparé à la concurrence dans la conférence Ouest en date d’aujourd’hui, l’effectif de Minnesota United FC vise clairement une place dans le top trois de la conférence.
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