La saison 2019 est sur le point de débuter.
Hady Raphaël (pour la conférence est) et Antoine Latran (pour la conférence ouest) vous ont pour l’occasion concocté un guide détaillant les nouvelles acquisitions et les chances de toutes les franchises pour cette année, dans les deux conférences.
Alors que sept équipes seront dorénavant qualifiées en play-offs dans chaque conférence, la saison qui finira cette année le 10 Novembre avec la MLS Cup, nous réserve de nombreuses surprises et énormément d’incertitudes. Le guide sera donc utile et à garder dans ses favoris pour y retourner, à chaque journée, et observer les différentes chances des 24 franchises en lice.
Nos guides sont aussi disponibles en podcast, dans trois épisodes avec de nombreux invités :
Episode 1 – San José, Real Salt Lake, Montréal, Orlando, LA Galaxy, NYCFC, Atlanta, Seattle
Episode 2 – Minnesota, Chicago, New-England, Vancouver, Philadelphie, DC United, NY Red Bulls
Episode 3 – Toronto, LAFC, Portland, Houston, Cincinnati, Columbus, Colorado, Dallas, Kansas City
CONFÉRENCE OUEST
COLORADO RAPIDS

Entraîneur (nationalité) : Anthony Hudson (Nouvelle-Zélande)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Dick’s Sporting Goods Park (19 000, 15 333)
Année d’entrée dans la ligue : 1996
Les Colorado Rapids ont connu le plus intriguant des mercatos à l’ouest. Après une saison exécrable, l’équipe d’Anthony Hudson (qui n’a pas paru du tout menacé par une éviction l’année dernière) a énormément investi. D’abord l’été dernier, en allant chercher un numéro 10 si nécessaire en la personne de Kellyn Acosta (ex-FC Dallas). Maintenant, ce dernier aura enfin des ballons à offrir à de bons attaquants ! En effet, les Rapids sont allés chercher le vétéran mais rapide Kei Kamara à Vancouver (via un échange avec Cincinnati) et Diego Rubio à Kansas City, deux bons renforts en attaque, ainsi qu’Andre Shinyashiki durant la SuperDraft, qui a impressionné en présaison. Le milieu de terrain a aussi été renforcé, avec l’addition de Nicolas Mezquida et en espérant que Shkëlzen Gashi produise un peu plus que l’année dernière. La récupération de balle devrait aussi être plus efficace cette année avec Benny Feilhaber, piqué au LAFC, au milieu de terrain, qui pourra aider Jack Price, une des rares satisfactions de la saison passée. Finalement, Kofi Opare renforcera la défense centrale (ex-DC United) et Keegan Rosenberry arrive pour jouer arrière-droit (ex-Philadelphie).
Les départs ne les impacteront que peu, étant pour la plupart des joueurs de rotations à l’exception d’Edgar Castillo, parti pour New-England.
Un seul réel problème reste : que faire de ce poids qu’est Tim Howard ? Ce sera la dernière saison pour le légendaire américain, joueur désigné à 39 ans, mais beaucoup pensent qu’il aurait déjà dû être relégué sur le banc depuis quelques saisons. Visage de la franchise et capitaine, il devrait cependant être titulaire toute l’année, malgré les arrivées de Andre Rawls et Clint Irwin, respectivement de New-York City et Toronto, au poste de numéro deux et trois.
Excepté ce point, si cette équipe trouve un équilibre défensif, elle pourrait réellement se battre pour une belle place en play-offs.
FC DALLAS

Entraîneur (nationalité) : Luchi Gonzalez (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Toyota Stadium (20 500, 15 512)
Année d’entrée dans la ligue : 1996
À Dallas, c’est la grande révolution en coulisse. Léo Willemin, notre journaliste spécialisé, vous l’explique mieux dans notre épisode podcast de la présaison, mais il y a en tous cas de nouveaux décideurs, et un nouvel entraîneur (ancien formateur au club), Luchi Gonzalez. Tout comme le LA Galaxy, ce ne sera sûrement pas l’équipe avec le plus de réussite, mais sûrement l’une des plus sympathique à voir jouer. De nombreux jeunes fouleront la pelouse, comme le latéral droit et réel espoir pour la sélection américaine, Reggie Cannon.
Cependant, les départs sont nombreux. Chris Richards déjà, de l’académie directement jusqu’au Bayern Munich, pour plus d’un million d’euros. Tesho Akindele pour Orlando, Abel Aguilar en Colombie, Maynor Figueora à Houston, le buteur Maximiliano Urruti à Montréal et finalement Roland Lamah et Victor Ulloa à Cincinnati. Beaucoup de pièces importantes et titulaires, qui sont peu remplacées. Bresson arrive en défense du Grêmio, Zdenek Ondrasek en attaque de Cracovie en Pologne et Bryan Acosta en tant que joueur désigné de Tenerife (deuxième division espagnole).
Beaucoup d’interrogations donc pour les Texans, qui gardent tout de même de nombreux vétérans en défense (Matt Hedges, Reto Ziegler) et en attaque (Michael Barrios, Dominique Badji) pour se battre pour les play-offs. Un peu court cependant pour espérer mieux qu’une qualification difficile, mais avec les jeunes générations qui arrivent, ce sera peut-être juste partie remise avant 2020.
HOUSTON DYNAMO

Entraîneur (nationalité) : Wilmer Cabrera (Colombie)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : BBVA Compass Stadium (22 039, 16 906)
Année d’entrée dans la ligue : 2006
Nous avons déjà pas mal écrit sur Houston et ses stratégies de recrutements qui en font une équipe certes peu profonde et peu apte à jouer les hauts de classement en saison régulière, mais qui est plus que capable dans des play-offs de créer la surprise, comme durant l’US Open Cup la saison dernière.
L’équipe du Texas joue cette année la Concacaf Champion’s League, donc le nombre de matchs joués sera augmenté et les rotations d’effectifs, plus fréquentes. Deux vétérans de la défense, le suisse Philippe Senderos et le panaméen Adolfo Machado sont partis, ainsi que l’offensif Luis Gil et le milieu Eric Alexander, drafté par Cincinnati. Les gardiens remplaçants ont aussi tourné (Tyler Derick et Chris Seitz ne sont plus là), et une ribambelle de jeunes joueurs ont (étrangement) pris leur retraite prématurée ; Jared Watts, Dylan Remick et Andrew Wenger.
Le recrutement paraît malin. La défense est solidifiée par l’arrivée de Aljaz Struna (Palerme) et du latéral Chris Duvall (Montréal). Matias Vera est une recrue solide au milieu de terrain, en provenance de San Lorenzo, et de nombreux éléments de profondeurs de banc ont été rajouté devant : Maynor Figueroa (Dallas), Marlon Hairstone (Colorado) et surtout Tommy McNamara (NYCFC).
Avec sur les ailes les inoxydables DaMarcus Beasley et A. J. DeLaGarza, la défense semble solide, surtout avec Vera et Juan Cabezas devant eux. Les pièces offensives sont aussi faites pour le style de jeu rapide et en contre-attaque du Dynamo ; Tomas Martinez, Romell Quioto, Mauro Manotas et Alberth Elis (finalement pas parti) devraient continuer sur leur belle saison 2018 et avec l’addition des joueurs de rotations cités plus haut, Houston sera une équipe qui se battra pour les places en play-offs. Si l’équipe arrive à gérer en même temps la Concacaf Champion’s League, ce sera une des belles histoires de 2019.
LOS ANGELES FC

Entraîneur (nationalité) : Bob Bradley (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Banc of California Stadium (22 000, 22 046)
Année d’entrée dans la ligue : 2018
La première saison du Los Angeles Football Club était un réel succès. Certes, la franchise n’a pas réussi à être la première, depuis Chicago en 1997, à gagner la MLS Cup lors de sa première saison d’existence, malgré le même entraîneur en poste – Bob Bradley. Cependant, le technicien américain a réussi à insuffler un jeu emballant, offensif et spectaculaire pour la ville californienne,et 2019 devra être l’année de la confirmation. Après avoir construit un effectif de rien, il faut le voir évoluer.
La plus grosse perte, c’est Benny Feilharber, qui régnait sur le milieu de terrain. Cependant, avec l’adaptation surprenant de Lee Nguyen au poste, le retour de Mark-Anthony Kaye de blessure, les promesses placées en le joueur désigné André Horta et Eduardo Atuesta, venu de Colombie, le milieu devrait tenir si les blessures restent loin.
Devant, c’est toujours aussi impressionnant : Latif Blessing et Carlos Vela sont des menaces incessantes (même si avec le départ d’Aaron Kovar, la profondeur de banc est légère) et au poste d’avant-centre, ça se bouscule. Christian Ramirez, recruté l’année dernière à Minnesota, jouera sûrement le plus souvent, avec Diego Rossi, joueur désigné resté assez discret malgré 12 buts et 7 passes décisives l’année dernière. Finalement, Adama Diomande sera un supersub ou titulaire en rotation de luxe.
La défense reste le réel problème. Laurent Ciman parti en cours de saison, Eddie Segura devrait prendre sa place aux côtés de Walker Zimmerman, avec Steven Beitashour et Mohamed El-Munir, venu d’Orlando, à gauche. Au poste de gardien de but, Tyler Miller devrait rester titulaire mais avec un nouveau numéro deux en concurrence, Pablo Sisniega.
Le LAFC est sans aucun doute une équipe de play-off ; une non qualification serait un énorme échec. Portée par ses trois joueurs désignés, Vela, Horta et Rossi, l’équipe de Bob Bradley devrait se battre pour le haut de classement, mais semble avoir un effectif trop léger pour la place de numéro un à l’Ouest.
LA GALAXY

Entraîneur (nationalité) : Guillermo Barros Schelotto (Argentine)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Dignity Health Sport Park (27 000, 24 444)
Année d’entrée dans la ligue : 1996
Cela fait deux ans que le LA Galaxy n’a pas mis un pied en play-off. Pour cette power house de Major League Soccer, l’affront est énorme et 2019 devrait être une année de succès.
D’abord, passons sur le problème cette année : le club a quatre joueurs désignés, ce qui est interdit. Romain Alessandrini, Zlatan Ibrahimovic, Jonathan et Giovanni Dos Santos sont tous surpayés. Alors que le français est finalement conservé après plusieurs rumeurs, le dernier cité devrait avoir son salaire fortement baissé pour rentrer dans les carcans salariaux.
Au mercato, le Galaxy s’est lesté de ses poids chers et inefficaces ; Mickaël Ciani et Ashley Cole, qui participaient à une des pires défenses de la ligue. Le seul départ problématique, signalé juste à la sortie de ce guide, est celui d’Ola Kamara, qui part en Chine. Les arrivées sont aussi légères : Matt Lampson vient doubler Bingham dans les buts, Antuna arrive en prêt de Manchester City, Diego Polenta en défense centrale et Juninho (le vétéran de MLS, pas l’ancien lyonnais) revient au club.
En somme, l’équipe est toujours aussi déséquilibrée. A défaut d’être compétitive, elle devrait être amusante à regarder. En attaque, avec Ibrahimovic devant, Giovani Dos Santos, Antuna, Alessandrini, Chris Pontius et Emma Boateng se battront pour du temps sur les ailes, et Efrain Alvarez pourrait grapiller quelques minutes, lui qui a impressionné avec la réserve l’année passée. Jonathan Dos Santos et Sebastian Lletget (excellent en sélection américaine) tiendront avec Juninho et Perry Kitchen le milieu de terrain. Finalement, c’est toujours derrière que les inquiétudes sont multiples. Polenta devrait jouer au centre, avec Daniel Steres ou Dave Romney avec Feltscher et Skjelvik en latéraux.
Un peu faible pour jouer les premières places mais définitivement une équipe offensive, poussée par l’ancien coach de Boca Juniors, arrivé cet hiver, Guillermo Barros Schelotto.
MINNESOTA UNITED

Entraîneur (nationalité) : Adrian Heath (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Allianz Field (19 400, 23 902)
Date d’entrée dans la ligue : 2017
À Minnesota, les mercatos sont des étapes progressives. L’été dernier, les Loons avaient totalement reconstruit leur attaque. Cette année cependant après deux saisons moroses et sans réelles avancées, Adrian Heath est menacé si son équipe ne se qualifie pas pour les play-offs.
2019 c’est un tout nouveau stade (Allianz Field), un partenariat pour une équipe affiliée (Forward Madison, que nous vous présentions ici) et de nouvelles têtes en défense. Premièrement, un des meilleures 6 de la ligue ces dix dernières années, Ozzie Alonso, récupéré à Seattle. Il formera probablement la paire avec Jan Gregus, acquis à Copenhague. Derrière, Minnesota est allé chercher Ike Opara, le défenseur de Kansas City et l’arrière droit de Reims Roman Métanire. Finalement Bobby Shuttleworth devrait perdre sa place de numéro un dans les buts pour l’expérimenté Vito Mannone, en prêt de Reading, tandis que le drafté Dayne St. Clair pourrait même finir numéro deux.
Au niveau des départs, beaucoup ne jouaient pas ou peu comme de nombreux milieux de terrains (Fernando Bob, Ibson, Collen Warner) et Jérôme Thiesson, adoré par les fans. La défense devrait donc bien se porter, entre Mannone, Opara, Boxall, Metanire, le capitaine Francisco Calvo et le duo Alonso-Gregus devant eux.
La réelle interrogation est sur le quatuor offensif tant la concurrence est grande. Darwin Quintero est assuré de récupérer son poste de numéro 10. À gauche, Rasmus Schüller qui joue pourtant plus en numéro 8, semble tenir la corde. C’est à droite que la concurrence sera élevée, mais Kevin Molino et Ethan Finlay, deux blessés de longue date, devront grapiller des minutes à Miguel Ibarra. Finalement, si Romario Ibarra est plus un ailier gauche, il pourrait jouer la saison au poste d’avant-centre, tant le joueur désigné Angelo Rodriguez et les draftés 2018 et 2017 Mason Toye et Abu Danladi n’ont pas l’air prêts.
Un effectif réellement compétitif donc, qui a été placé par nos journalistes dans le top trois de la saison à venir, et qui pourrait en surprendre plus d’un.
PORTLAND TIMBERS

Entraîneur (nationalité) : Giovanni Savarese (Venezuela)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Providence Park (22 000, 21 144)
Année d’entrée dans la ligue : 2011
Les Timbers de Portland ont connu une belle année 2018, conclue avec une finale de MLS Cup, perdue à Atlanta 2-0. Pour beaucoup d’observateurs de la ligue, l’année 2019 sera essentielle pour Portland ; c’est malheureusement sûrement la dernière avec ses deux Diego à leur meilleur niveau, Diego Valeri et Diego Chara. Les deux ont 32 ans et même s’ils ne donnent pas l’impression d’avoir régressés, il est fort à parier qu’ils n’auront pas le même rendement passé 2019. Valeri tiendra encore l’attaque, avec Sebastian Blanco et Andy Polo sur les ailes, tandis que Chara rassurera au milieu avec Guzman.
Deux points restent en suspens pour Portland. Premièrement, le poste de numéro neuf. Ils ont cherché tout l’été un joueur désigné à ce poste (Edu Vargas, Ezequiel Ponce) sans succès, et devront sûrement commencer avec le jeune Jeremy Ebobisse, un peu frêle pour une saison entière sans réelle concurrence (excepté peut-être Lucas Melano), avant de signer un avant-centre cet été.
Enfin, la défense est problématique : Liam Ridgwell, titulaire en défense central, est parti pour Hull City après des conflits avec l’entraineur, et Alvas Powell, le latéral droit, a rejoint Cincinnati. Jorge Moreira, venu de River Plate, prendra sa place à droite, tandis que Claude Dielna (New-England) devra se battre pour jouer dans l’axe, aux côtés notamment de Larrys Mabiala, Julio Cascante et Bill Tuiloma.
En somme, les Timbers devraient pouvoir accrocher les play-offs et s’offrir une belle place à l’Ouest. Avec un neuf cet été, pourquoi pas non plus aller prendre la MLS Cup ? Une seule épine reste dans leur pied ; la rénovation de leur enceinte, le Providence Park, qui les oblige à une série de matchs à l’extérieur en début de saison.
REAL SALT LAKE

Entraîneur (nationalité) : Mike Petke (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Rio Tinto Stadium (20 213, 18605)
Année d’entrée dans la ligue : 2005
Le Real Salt Lake est une équipe relativement stable dans la conférence ouest ; avec des joueurs talentueux et une académie fructueuse, la franchise a connu une belle saison l’année dernière, conclu en demi-finale de conférence. Les joueurs formés au club affluent (Justen Glad, Brooks Lennon, Corey Baird) et porté par des joueurs venus de l’extérieur, comme Damir Kreilach, le club est dans une continuité qui pourrait les mener dans les hauteurs de la conférence ouest cette saison. Nous vous invitons d’ailleurs à lire l’article que nous avions écrit sur le sujet, qui présente les investissements dans la formation fait par Salt Lake City.
Côté départs, un seul fait réellement tâche, Danilo Acosta, le latéral gauche, qui s’en va du côté d’Orlando City SC. Au niveau des arrivées cependant, la franchise a fait plusieurs paris, en allant chercher un latéral gauche à… Orlando (Donny Toia), un milieu de terrain, Everton Luiz, en Série A et un joueur désigné qui fait très « joueur désigné de MLS 2010 », Sam Johson, venu de la première division norvégienne. Avec de nombreuses valeurs sûres devant (Corey Baird, Jefferson Savarino, Sebastian Saucedo, Joao Plata, Albert Rusnak), le Real devrait être dans la bataille pour les play-offs, si cependant il ose mettre certains de ses joueurs sur la touche, en commençant par le capitaine et historique Kyle Beckerman, qui à 36 ans n’a plus la fraîcheur pour pouvoir jouer 90 minutes.
SAN JOSE EARTHQUAKES

Entraîneur (nationalité) : Matias Almeyda (Argentine)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Avaya Stadium (18 000, 19 032)
Année d’entrée dans la ligue : 1996
San José Earthquake, la pire franchise l’année dernière, a réussi l’un des premiers gros coups du mercato avec l’arrivée d’un des meilleurs entraîneurs de l’histoire récente de Chivas, Matias Almeyda. Cependant, ce dernier a adopté une posture pragmatique, plus Barros Schelotto que Marc Dos Santos sur le marché des transferts. Pas d’énormes transformations d’effectif. Des départs inquiétants, il n’y en a peu (on peut citer Fatai Alashe à Cincinnati, Dominic Oduro à Charlotte en USL) signe que l’entraineur mexicain est soit confiant de son équipe, soit en attente du mercato estival. L’équipe s’est renforcée sur les ailes cependant, avec Marcos Lopez (qui peut occuper tous les postes dans son couloir) venant du Pérou à seulement 19 ans sur la gauche, et Christian Espinoza de Villarreal à droite. Deux autres arrivées sont à signaler ; Daniel Vega, comme deuxième gardien venant de Tampa Bay (USL) et Judson au milieu de Tombense (Brésil). Pour une équipe peu rassurante l’année dernière, c’est peu de mouvement et cela indique qu’Almeyda semble probablement pouvoir tirer quelque chose de la dernière équipe de MLS en 2018. Il y a toujours du talent, avec Magnus Eriksson devant ou Nick Lima derrière, impressionnant en sélection, mais c’est sur le papier toujours bien trop peu pour espérer une place en play-off. Leur présaison a d’ailleurs commencé avec une défaite cinglante, 3-0, contre leur propre équipe affiliée de deuxième division, Rochester…
La réelle question au final, c’est de savoir si Chris Wondolowski arrivera à marquer le seul but qui l’éloigne du classement des meilleurs buteurs de tous les temps en MLS, détenu par Landon Donovan.
SEATTLE SOUNDERS

Entraîneur (nationalité) : Brian Schmetzer (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Century Link Field (69 000, 40 641)
Année d’entrée dans la ligue : 2009
Les Seattle Sounders ont connu un mercato très calme, après une saison 2018 rythmée par une habituelle demi-saison exécrable, et une remonté extraordinaire en deuxième partie de saison. Beaucoup d’investissements ont été faits dans les derniers mercatos, alors que les dinosaures historiques partaient un à un (Clint Dempsey, Brad Evans). Le dernier restant de la saison 2009, celle de l’entrée dans la ligue, Ozzie Alonso, est le gros départ de l’intersaison. Réel requin au poste de numéro 6 mais souvent blessé, il est parti à Minnesota et n’est pas encore remplacé (il reste cependant une place de joueur désigné qui pourrait être utilisé dans cet optique cet été).
Le reste est plutôt rassurant. Les latéraux Kevin Leerdam, Brad Smith et Nouhou Tolo sont des valeurs sûres. En défense centrale, une des meilleures paires de la ligue, Chad Marshall et Kim Kee-Hee, est reconduite (même si le premier est vieillissant) et le capitaine panaméen Roman Torres est une belle option sur le banc.
Le milieu de terrain, endommagé par le départ d’Alonso, sera composé de Cristian Roldan et Gustav Svensson, deux joueurs complémentaires et rassurants, ainsi qu’avec Jordy Delem en troisième choix. Les pièces offensives sont tout aussi menaçantes. Le retour de Jordan Morris, rapide milieu offensive blessé aux ligaments les deux dernières saisons et la forme de fin de saison de Victor Rodriguez à gauche, feront mal avec le métronome de l’équipe, Nicolas Lodeiro.
Finalement, le joueur désigné et avant-centre Raul Ruidiaz s’est montré létal depuis son arrivée à l’été 2018 et couplé aux nombreuses options sur le banc (Handwalla Bwana, Henry Wingo, Harry Shipp, Will Bruin, Alex Roldan), Seattle a un des meilleurs effectifs de l’Ouest.
Le problème reste la mauvaise habitude qu’ont les Sounders depuis trois saisons d’avoir un début de saison lent avant d’enchaîner dans la course finale. Arriveront-ils cette fois enfin en play-offs de manière sereine ?
SPORTING KANSAS CITY

Entraîneur (nationalité) : Peter Vermes (Etats-Unis)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : Children’s Mercy Park (20 000, 19 950)
Année d’entrée dans la ligue : 1996
Le Sporting Kansas City a déjà très bien débuté sa saison 2019, avec un premier match remporté face à Toluca en Concacaf Champion’s 3 à 0. L’année 2018 était loin d’être mauvaise, avec une première place à l’Ouest, mais l’équipe menée d’une main de maître par Peter Vermes garde une certaine frustration après une élimination quelque peu précoce face aux Timbers.
La plus grosse perte de l’intersaison est celle d’Ike Opara, un des meilleurs défenseurs de la ligue, parti à Minnesota. Andreu Fontas, formé au FC Barcelone et recruté l’été dernier, devrait prendre sa place. Les deux prétendants au poste d’avant-centre, Khiry Shelton et Diego Rubio, sont aussi partis – alors que cette position reste la faiblesse de SKC. Deux attaquants s’y relayeront, Kristian Nemeth, arrivé cet été et qui devrait commencer titulaire et Erik Hurtado, transfuge de Vancouver.
En besoin d’air frais, Kelyn Rowe rejoint de New-England et devrait jouer souvent vu le difficile calendrier du Sporting. Rodney Wallace est une autre solution acquise dans le mercato qui devrait apporter de la profondeur de banc, tout comme Botond Barath, un international hongrois de 26 ans, qui devrait être la troisième solution en défense centrale.
Tim Melia dans les buts ainsi que Graham Zusi, Matt Belser, Seth Sinovic devraient toujours être titulaires, tout comme Ilie Sanchez, Roger Espinoza et surtout Felipe Gutierrez au milieu de terrain. Le dernier pourrait même en cas de bonne saison être un prétendant à un trophée personnel dû à son influence dans le jeu de son équipe. Finalement, Johnny Russell part titulaire à droite et Gerso Fernandes et Daniel Salloi devront s’affronter pour la position à gauche de Nemeth.
Kansas City a donc toutes les armes, à un numéro neuf prêt, pour repartir à la tête de la conférence ouest cette année et nous vous expliquions déjà pourquoi ils avaient tant de succès ici.
VANCOUVER WHITECAPS

Entraîneur (nationalité) : Marc dos Santos (Canada)
Stade (Capacité, Moyenne 2018) : BC Place Stadium (22 120, 21 946)
Année d’entrée dans la ligue : 2011
Grosse révolution aux Vancouver Whitecaps. Exit l’entraîneur Carl Robinson, son projet de jeu approximatif fait de longs dégagements vers Kei Kamara et Alphonso Davies, tous deux aussi partis aux Colorado Rapids et au Bayern Munich. Pour le remplacer un entraîneur des divisions inférieures qui a impressionné partout où il est passé et qui est canadien, Marc Dos Santos.
Ce dernier à son arrivée a fait le grand ménage ; Kamara et Davies partis donc, mais aussi Brian Rowe (Orlando), l’ex capitaine Kendall Waston (Cincinnati), Marcel de Jong (Pacific FC, CanPL), Aly Ghazal (Feirense), Stefan Marinovic, Brek Shea (Atlanta), Anthony Blondell (Huachipato), Christian Techera (Belgrano), Nicolas Mezquida (Colorado), Erik Hurtado (Kansas City) et Efrain Juarez. Beaucoup, beaucoup des partants et de nombreux titulaires.
Les arrivées sont aussi nombreuses, et devraient pour nombre d’entre elles devenir titulaires. Deux gardiens se battront pour une place de titulaire, Zac MacMath (ex-Colorado) et Maxime Crépeau (ex-Montréal). En défense, Jasser Khemiri arrive du Stade Tunisien, Scott Sutter et PC d’Orlando et surtout la doublette de défenseurs centraux titulaires en sélection canadienne, Doneil Henry et Derek Cornelius. Le milieu de terrain sera occupé par Jon Erice, débarqué d’Albacete, mais aussi Andy Rose, ancien de Seattle venu de Motherwell et In-beow Hwang, qui a impressionné pendant la Coupe d’Asie. Une dernière grosse recrue a fait les titres : Fredy Montero, l’ancien de Seattle qui était déjà passé avec succès à Vancouver en prêt et qui arrive du Sporting Lisbonne. Il sera accompagné sur les ailes notamment de Lucas Venuto, Lass Bangoura et Joaquin Ardaiz, qui sont tous arrivés lors du mercato, et de Yordy Reina, un des rares survivant de l’époque Robinson.
Vous vous en doutez, il est donc extrêmement compliqué de faire un pronostic avec de tels changements. Si l’alchimie prend, Vancouver se battra sûrement pour les places en play-off sinon, les fans vont devoir encore attendre.
CONFÉRENCE EST
ATLANTA UNITED

Entraîneur (nationalité) : Frank de Boer (Pays-Bas)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Mercedes-Benz Stadium (71000, 53002)
Année d’entrée dans la ligue: 2017
Le champion 2018 fait peau neuve cette année. Même s’il y a eu peu d’arrivées et de départs durant la saison morte, les ‘Five Stripes’ ont embauché Frank De Boer comme entraineur suite au départ de Gerardo Martino. Certains à Culture Soccer sont sceptiques envers le néerlandais et celui-ci devra trouver un moyen de gagner sans le meneur de jeu vedette Miguel Almiron, parti à Newcastle. Lauréat du trophée El Pais en 2018, l’argentin Pity Martinez semble la recrue idéale afin de remplacer l’idole du Mercedes-Benz Stadium. Son entente avec le goléador vénézuélien Josef Martinez (meilleur buteur avec 31 buts en 2018, un record historique en MLS) sera le facteur à surveiller en 2019. L’éternel espoir américain Brek Shea a aussi rejoint le club en provenance des Whitecaps de Vancouver. Considéré comme l’un des meilleurs jeunes joueurs lors de ses débuts avec le FC Dallas en 2008, Shea a plus tendance à faire parler de sa coupe de cheveux que de son soccer. Le guinéen Florentin Pogba, grand frère de Paul Pogba, vient renforcer le secteur défensif du champion en titre. Durant sa carrière en France (Sedan et Saint-Étienne), Pogba a connu quelques bons moments mais n’a jamais réussi à réellement s’imposer comme un titulaire indiscutable. En résumé, plus de questions que de certitudes du côté d’Atlanta : Shea pourra-t-il enfin confirmer son potentiel aperçu à ses débuts? Le duo Pity Martinez-Josef Martinez saura-t-il briller? L’espoir argentin Ezequiel Barco sera-t-il un titulaire indiscutable du onze d’Atlanta après une première saison mi-figue, mi-raisin en 2018?
CHICAGO FIRE

Entraîneur (nationalité) : Veljko Paunović (Serbie)
Stade (capacité, moyenne 2018) : SeatGeek Stadium (20000, 14806)
Année d’entrée dans la ligue: 1998
Décevant en 2018 avec un total de 32 points en 34 matchs bon pour l’avant-dernière position dans la conférence Est, le Fire de Chicago doit se reprendre vis-à-vis de ses supporters en 2019. L’entraîneur serbe Veljko Paunović a donc décidé de renforcer toutes les lignes de son effectif durant le mercato hivernal. Au poste de gardien de but, les performances décevantes de Sanchez, Cleveland et McLain ne sont pas passées inaperçues. Le recrutement du gardien expérimenté David Ousted est supposé garantir une certaine solidité à ce poste mais les performances de l’américain n’ont pas été extraordinaires durant sa carrière. Recruté du Sporting CP au Portugal, le défenseur brésilien Marcelo vient renforcer le secteur défensif défaillant du Fire. Malgré une demi-saison blanche avec le club portugais (de juillet 2018 à janvier 2019) où il ne dispute que deux petits matchs de coupe, Marcelo ne devrait pas avoir trop de mal à s’imposer dans le onze de départ de Chicago. La recrue phare du mercato hivernal n’est autre que Przemyslaw Frankowski. L’international polonais, milieu offensif droit de 23 ans, vivra sa première saison en dehors de son pays et si son adaptation est réussie, il s’installera comme titulaire indiscutable sur l’aile droite. Enfin, au poste d’attaquant où se démarque déjà l’international hongrois Nemanja Nikolić, l’acquisition de CJ Sapong de l’Union de Philadelphie permettra à Paunovic de disposer d’un profil d’attaquant différent de ce qu’il avait en 2018. Tout juste avant de publier, Chicago a aussi annoncé la signature de l’argentin Nicolas Gaitan en provenance du club chinois de Dalian. Cette recrue change tout au niveau du jeu et montre les ambitions très élevées du club pour 2019. Avec peu de départs d’envergure et ces arrivées, le Fire peut-il redorer son blason? Bastian Schweinsteiger pourra-t-il réaliser une bonne saison cette année en évoluant au milieu de terrain (il a souvent dépanné en défense centrale en 2018)? Katai pourra-t-il avoir une saison aussi impressionnante qu’en 2018?
FC CINCINNATI

Entraîneur (nationalité) : Alan Koch (Afrique du Sud)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Nippert Stadium (33250, N/A)
Année d’entrée dans la ligue: 2019
Le plus gros point d’interrogation en 2019. Le club d’expansion a frappé fort en 2018 en recrutant des joueurs confirmés en MLS (Fanendo Adi et Fatai Alashe) alors qu’il jouait encore en USL et plusieurs observateurs s’attendaient à un recrutement XXL lors du mercato hivernal. On pourrait dire que la gigantesque montagne a accouché d’une souris puisqu’aucun joueur de très gros calibre n’a rejoint le club alors que d’autres investisseurs sont recherchés. Si le recrutement n’est pas aussi clinquant que prévu, Cincinnati a tout de même acquis de bons joueurs confirmés qui pourraient en surprendre plus d’un. L’international polonais Przemyslaw Tyton sera le gardien titulaire du club avec l’ancien numéro de l’équipe Spencer Richey en doublure. La vaste expérience du portier de 32 ans et sa connaissance du haut niveau amènera une bonne solidité au secteur défensif. L’entraîneur sud-africain Alan Koch pourra aussi compter sur le costaricien Kendall Waston (ex-Whitecaps de Vancouver) et Greg Garza (ex-Atlanta United) en défense alors que Victor Ulloa, Leonardo Bertone et Allan Cruz (joueur désigné costaricien) s’occuperont du lien entre la défense et le secteur offensif. Celui-ci sera bien évidemment mené par le meilleur joueur de l’année en USL; Emmanuel Ledesma. L’argentin ne se sentira pas seul lorsqu’il s’agira de mettre le ballon au fond des filets puisqu’il sera accompagné du belge Roland Lamah (ex-FC Dallas), du gambien Kekuta Manneh qui est revenu en MLS après des passages mitigés au Mexique et en Suisse ainsi que de l’attaquant jamaïcain Darren Mattocks (ex-DC United). Ajoutons à ces joueurs l’autre joueur désigné Fanendo Adi et nous avons l’édition actuelle de Cincinnati pour la saison 2019. La mayonnaise va-t-elle prendre avec toutes ces nouvelles recrues?
COLUMBUS CREW

Entraîneur (nationalité) : Caleb Porter (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Mapfre Stadium (19968, 12447)
Année d’entrée dans la ligue: 1996
Une année 2018 très mouvementée pour le Crew de Columbus. Après la fameuse saga qui menaçait l’avenir du club en Ohio, les nouveaux propriétaires du Crew ont mis les bouchées doubles afin de rester compétitifs. Les deux recrues majeures à Columbus ne fouleront pas la pelouse du Mapfre Stadium cette année. L’ancien directeur général Tim Bezbatchenko (General Manager en anglais) de Toronto FC a rejoint Columbus en tant que président et Caleb Porter (ex-Portland Timbers) est engagé au poste d’entraineur après le départ de Gregg Berhalter pour l’équipe nationale des États-Unis. Le nom de Bezbatchenko est étroitement associé aux récents succès de Toronto (MLS Cup 2017 et finale ligue des champions CONCACAF en 2018) alors que Caleb Porter a remporté le premier titre de l’histoire des Timbers de Portland en 2015. L’effectif reste presque inchangé en début de saison mais le gardien international américain rejoindra le club anglais de Manchester City (!) au mois de juillet et sera remplacé par le vétéran Joe Bendik à ce poste. Peu de mouvements oui mais le recrutement du brésilien Robinho Barbosa peut s’avérer comme une très belle surprise. Si l’ailier droit peut s’acclimater rapidement comme son coéquipier portugais Pedro Santos, son aisance technique pourra faire des ravages dans les défenses adverses. Caleb Porter saura-t-il réussir à Columbus et à remplacer le légendaire Gregg Berhalter dans les cœurs des supporters? Federico Higuaín a-t-il encore les jambes à 34 ans? L’international américain Gyasi Zardes va-t-il enfin connaitre deux saisons consécutives réussies après son excellente saison 2018?
DC UNITED

Entraîneur (nationalité) : Ben Olsen (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Audi Field (20000, 17635)
Année d’entrée dans la ligue: 1996
Le club de la capitale n’a plus d’excuses en ce début de saison. Lors de la saison 2018, d’un côté DC United a disputé la majeure partie de ses premiers matchs à l’étranger le temps de finaliser la construction de son magnifique stade. De l’autre, l’acquisition de Wayne Rooney au mois de juillet a transcendé le club et lui a permis de réaliser une remontée extraordinaire afin de se qualifier aux séries éliminatoires. Le deuxième club le plus titré de la MLS (quatre MLS Cup) derrière le Galaxy de Los Angeles a recruté le jeune international espoir argentin Lucas Rodriguez. Milieu offensif central, Rodriguez a la particularité d’avoir déjà joué avec Luciano Acosta et les deux compatriotes se retrouveront en Amérique du Nord. Sachant que l’entente entre Rooney et Acosta a été un réel succès en 2018, l’intégration de Rodriguez pourrait rajouter une couche supplémentaire et rendre la tâche de plus en plus difficile pour les équipes adverses. D’un autre côté, Ben Olsen pourra compter sur le solide latéral droit Leonardo Jara qui a rejoint l’équipe lors du mercato estival. Excellent défensivement et se portant souvent vers l’attaque, l’ancien de Boca Juniors connait la pression et son expérience précédente sera un atout important pour la défense du club de la capitale. Il faudra aussi qu’il se méfie de la concurrence d’Akeem Ward dont on a parlé ici. Au rayon des départs, DC n’a pas renouvelé le prêt de Yamil Asad qui a été souvent blessé l’année passée alors que l’attaquant jamaïcain Darren Mattocks, deuxième meilleur buteur du club en 2018 avec dix buts, est parti rejoindre Cincinnati. Reverra-t-on cette année DC United truster les meilleures places en MLS?
IMPACT DE MONTRÉAL

Entraîneur (nationalité) : Rémi Garde (France)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Stade Saputo (20801, 18569)
Année d’entrée dans la ligue: 2012
L’Impact de Montréal a fait sa grande révolution au début l’année 2018. Les automatismes ont pris du temps à prendre mais le bleu-blanc-noir a terminé la saison sur une note très positive ratant les séries de quatre petits points. L’entraîneur Rémi Garde et son staff qui ont si bien performé à l’Olympique Lyonnais précédemment ont réussi à instaurer une culture tactique intéressante à leurs joueurs. En 2019, le club a embrassé sa nouvelle identité lyonnaise en recrutant un ancien espoir du centre de formation de l’OL Harry Novillo. Exilé en Malaisie ces dernières années, le nouveau joueur de l’Impact était venu faire un essai à l’entrainement en septembre 2018 et a réussi à convaincre Rémi Garde. Le deuxième lyonnais n’est nul autre que le néo-international Zachary Brault-Guillard qui rejoint l’Impact en prêt pour une saison. Pur produit du centre de formation de l’OL, le latéral droit sera la doublure désignée de Bacary Sagna. Mais l’Impact a changé sa façon de faire les choses cette année. Au lieu de recruter uniquement à l’étranger, IMFC a acquis l’attaquant argentin Maximiliano Urruti du FC Dallas. Travailleur et au service du collectif, le buteur est exactement le style d’attaquant que Garde aime avoir. Du côté des départs, l’uruguayen Alejandro Silva a demandé à rejoindre son ancienne équipe du Paraguay Olimpia alors que le contrat du vétéran Rod Fanni n’a pas été renouvelé. Pour palier au départ de son meilleur élément en défense, Rémi Garde pourra compter sur le sénégalais Zakaria Diallo qui sera de retour après avoir été écarté en raison d’une blessure en 2018. Considéré comme le général de la défense lors de son recrutement l’année passée, Diallo devra montrer de quel bois il se chauffe cette année, un an après avoir rejoint le club.
NEW ENGLAND REVOLUTION

Entraîneur (nationalité) : Brad Friedel (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Gillette Stadium (20000, 18347)
Année d’entrée dans la ligue: 1996
Malgré un bon début de saison, le Revolution de la Nouvelle-Angleterre n’a pas pu se qualifier pour les séries éliminatoires en 2018. L’embauche de Brad Friedel au poste d’entraîneur chef de l’équipe ressemblait pourtant comme un gros coup mais l’ancien gardien de but de Premier League et de l’équipe nationale des États-Unis a lui aussi échoué comme ses prédécesseurs lors de sa première saison. Durant le mercato hivernal, les Revs se sont séparés de leur seul joueur désigné Claude Dielna (parti à Portland) et ont signé l’attaquant espagnol Carles Gil en provenance du Deportivo de la Coruña. Le nouveau joueur désigné a joué dans de très gros clubs en Europe comme Valencia, Aston Villa et le Deportivo et les supporters de la Nouvelle-Angleterre ont hâte de le voir à l’œuvre. La deuxième signature à surveiller sera l’attaquant colombien Juan Fernando Caicedo. À 29 ans, il faut le saut sur le continent américain pour un nouveau challenge et espère pouvoir conquérir les cœurs des supporteurs des Revs assez rapidement. Absent durant une grande partie de la saison 2018, l’ex-international espoir anglais Michael Mancienne sera présent en charnière centrale en début d’année et la recrue Edgar Castillo (ex-Colorado) occupera vraisemblablement le couloir gauche de la défense. Certaines rumeurs annoncent l’arrivée prochaine d’un nouveau joueur désigné dans les prochaines semaines ou durant le mercato estival.
NEW YORK CITY FC

Entraîneur (nationalité) : Domènec Torrent (Espagne)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Yankee Stadium (30321, 23211)
Année d’entrée dans la ligue: 2016
Moins dominant depuis le départ de l’entraîneur français Patrick Vieira, New York City FC s’est tout de même qualifié aux séries éliminatoires de la MLS et reste un club dangereux. L’entraîneur espagnol Domènec Torrent, ancien assistant de Pep Guardiola au Bayern de Munich et au FC Barcelone, a eu toutes les peines du monde à imposer son style de jeu à son équipe. S’il est simple et assez logique de le critiquer après une fin de saison en dents de scie, il ne faut surtout pas oublier qu’il n’a pas encore eu la chance de diriger une équipe qu’il a lui-même choisie. Quatre nouveaux joueurs qui devraient figurer dans le onze de départ ont rejoint les Boys in Blue. Le milieu défensif américain Keaton Parks (21 ans) en provenance de Benfica au Portugal, l’américano-colombien Juan Torres (19 ans) de Lokeren en Belgique, l’argentin Valentin Castellanos (20 ans) du club uruguayen Atlético Torque et l’international roumain Alexandru Mitrita (24 ans) qui quitte son pays natal et son club de Craiova. Des recrues jeunes avec un énorme potentiel qui pourraient exploser en MLS. Entourés des vétérans Maxime Chanot, Maximiliano Moralez, Sean Johnson et Anton Tinnerholm, les recrues hivernales ont tout pour briller dans un système de jeu basé sur la possession du ballon qui va comme un gant aux joueurs techniques. Ce changement de décor à New York City FC va-t-il être bénéfique pour le club sur le long terme ou le City Football Group (à qui appartient Manchester City) voit-il le club américain comme un moyen de faire des plus-values rapidement?
NEW YORK RED BULLS

Entraîneur (nationalité) : Chris Armas (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Red Bull Arena (25000, 18601)
Année d’entrée dans la ligue: 1996
Vainqueur du sixième Supporters’ Shield de son histoire en 2018, NYRB n’arrive toujours pas à gagner une MLS Cup depuis la création de la MLS et du club en 1996. Depuis que la boisson énergisante a pris les rennes du club, NYRB a connu de réels progrès en améliorant le club à tous les niveaux en commençant par son académie. Malgré tout, une chose n’a pas changé. Le club continue à vendre ses meilleurs éléments année après année et jusqu’à maintenant tout s’est bien déroulé. Lors du mercato hivernal de 2019, Tyler Adams a rejoint le grand frère de la marque autrichienne; le RB Leipzig. L’international américain a tout fait en 2018 et son absence se fera très certainement ressentir au sein du groupe. Afin de palier à ce départ, les Red Bulls se tourneront une nouvelle fois vers leur académie et ne recruteront pas à ce poste. D’un autre côté, le club n’a pas hésité à signer la pépite danoise d’Odense Matias Jorgensen. À seulement 18 ans, l’international espoir danois était suivi par plusieurs grands clubs européens avant de jeter son dévolu sur New York. Le retour de l’allemand Marc Rzatkowski ne sera pas de trop au milieu de terrain et pourrait vouloir dire que ce dernier sera le remplaçant de Tyler Adams dans l’entrejeu, sachant que Vincent Bezecourt et Floriant Valot reviennent aussi de blessures. L’ossature de l’équipe reste donc sensiblement la même et l’expérience de Luis Robles (34 ans) et Bradley Wright-Phillips (33 ans) sera extrêmement importante pour le groupe. Wright Phillips peut-il encore marquer plus de vingt buts en une saison? Jorgensen fera-t-il partie de l’équipe première dès le début de la saison ou NYRB se donne le droit de continuer sa post-formation avec son équipe réserve qui évolue en USL?
ORLANDO CITY SC

Entraîneur (nationalité) : James O’Connor (Irlande)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Orlando City Stadium (25500, 23866)
Année d’entrée dans la ligue: 2015
Depuis son entrée dans la ligue, Orlando tente par tous les moyens de s’établir comme une équipe hors du commun en MLS. Après l’échec Kaká, Orlando recrute deux stars de la sélection nationale des États-Unis Sacha Kljestan et Dom Dwyer en 2018 mais ne parvient toujours pas à se qualifier aux séries éliminatoires finissant même à la dernière position de la conférence Est. En 2019, Orlando continue son recrutement dans la même optique en signant l’international portugais Nani du Sporting CP mais l’entraineur en place n’a pas hésité à faire appel à des joueurs qu’il connait bien aussi. Anciennement entraineur de Louisville en USL, James O’Connor n’a pas hésité à recruter le gardien Greg Ranjitsingh et le défenseur Kyle Smith de son ancien club et a continué à faire ses emplettes en MLS et à l’étranger. En tout et pour tout, onze recrues seront présentes en début de saison 2019 alors que quinze joueurs ont quitté le club. Inhabituel pour un club de soccer mais l’effectif d’Orlando était tellement déséquilibré que ces changements étaient nécessaires au bon fonctionnement du club. Le plus gros départ du club sera vraisemblablement celui de l’international péruvien Yoshimar Yotun qui a rejoint le club mexicain de Cruz Azul durant le mercato d’hiver pour une somme record. Ces recrues pourront-elles qualifier le club pour les séries pour la première fois de sa jeune histoire? L’écart entre la USL et la MLS est-il aussi grand que ce que l’on pourrait croire? Malgré tous ces changements le club est-il vraiment plus équilibré en 2019?
PHILADELPHIA UNION

Entraîneur (nationalité) : Jim Curtin (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : Talen Energy Stadium (18500, 16518)
Année d’entrée dans la ligue: 2010
Arrivé en août 2018 en provenance du club des Red Bulls de Salzburg, le nouveau directeur sportif Ernst Tanner attendait avec impatience de mettre sa main à la pâte. L’Union de Philadelphie a perdu un gros morceau en ne réussissant pas à conclure le transfert définitif de l’international tchèque Borek Dockal, lui qui était en prêt l’année dernière, mais le recrutement du mexicain Marco Fabian à sa place a prouvé que le club de Philadelphie a plus qu’une option en matière de recrutement. Ajoutez à ça le recrutement du vétéran français Aurélien Collin, du brésilien Sergio Santos, du polonais Kasper Przybylko et de l’italien Yomi Scintiu à la pointe de l’attaque et l’Union est prêt pour la saison 2019. Le gros problème restera le milieu de terrain. Le trident Haris Medunjanin-Borek Dockal-Alejandro Bedoya a été flamboyant en 2018 et la relation entre ces trois était inimaginable tout au long de la saison, c’est donc dommage que l’Union doive recommencer tout ça de zéro. La défense de l’Union était aussi la plus jeune défense de la ligue en 2018 mais ceux-ci ont une saison de plus dans le ventre en 2019 ce qui pourrait faire du bien aux ambitions du club en 2019. Qualifié pour les séries à la surprise générale des observateurs de la MLS en 2018, l’Union peut-il prétendre à une place dans la conférence Est cette année? Le gardien de but Andre Blake peut-il retrouver le niveau qui lui avait permis de remporter le titre de gardien de l’année en 2016? La défense centrale composée des internationaux espoirs américains Auston Trusty et Mark McKenzie pourra-t-elle tenir la baraque en 2019?
TORONTO FC

Entraîneur (nationalité) : Greg Vanney (États-Unis)
Stade (capacité, moyenne 2018) : BMO Field (30991, 26628)
Année d’entrée dans la ligue: 2007
La saison cauchemardesque de Toronto FC en 2018 est enfin finie et les dirigeants ont décidé de tourner la page en vendant leur meilleur joueur Sebastian Giovinco au club saoudien d’Al Hilal ainsi que leur meneur de jeu espagnol Victor Vazquez au club qatari d’Al Arabi. Afin de remplacer ces deux pièces majeures de l’équipe qui a remporté la MLS Cup en 2017, l’entraineur américain Greg Vanney et le nouveau directeur général Ali Curtis ont recruté l’international américain Terrence Boyd et le défenseur central belge Laurent Ciman. Toujours au rayon des départs, l’international néerlandais Gregory Van Der Wiel s’est disputé avec son entraîneur lors de la présaison et ne fera plus partie de l’équipe dans les prochaines semaines s’il arrive à trouver un club. L’effectif actuel en date d’aujourd’hui est loin d’être complet et le club de la ‘ville Reine’ doit s’attendre à une autre mauvaise saison cette année à part si les choses changent avant la fin du mercato hivernal. Plusieurs rumeurs reviennent concernant la signature imminente du milieu offensif espagnol Alejandro Pozuelo en provenance de Genk en Belgique. Déjà éliminé de la CONCACAF Champions League par un club panaméen, Toronto va tout miser sur la MLS cette année. Conspué de toutes parts, Vanney a-t-il les épaules assez larges afin de tirer son club de ce bourbier? Jozy Altidore pourra-t-il éviter les blessures en 2019? Laurent Ciman peut-il encore retrouver le niveau qui lui avait permis de remporter le titre de meilleur joueur de l’année en 2015? Difficile à dire ce que Toronto fera en 2019 mais il faudra définitivement faire plus d’acquisitions d’envergure pour y croire.
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