Cet article a été écrit par Aurélien Pech, passionné du LA Galaxy.
Match de la Semaine: Philadelphia Union – New-England Revolution
C’est peut-être la surprise de la semaine. Qui aurait dit que Philadelphia Union pouvait être leader de la conférence Est après onze journées de championnat ?
Mieux encore, depuis le lancement de la franchise en 2010, les hommes de Jim Curtin n’avaient marqué six buts qu’à trois reprises : contre Toronto (6-2 au BMO Field, 28 mai 2011) et contre Orlando (6-1 à domicile, 22 octobre 2017). On pourra dorénavant y rajouter la performance de ce soir. On s’attendait à un match fermé entre les deux équipes mais rien ne s’est passé comme prévu. Dix minutes de round d’observation avant que les Revs ne touchent le poteau grâce à DeJuan Jones, puis s’en suit une contre-attaque des ‘bleu et or’ pour marquer le premier but. Haris Medunjanin dépose un caviar, Jack Elliot contrôle de la poitrine, et frappe directement. 1-0 pour les locaux (11e 1-0). New England n’abdique pas et devient même plus dangereux sans le ballon : avec 37% possession de balle en première période, ils frappent onze fois au but en cadrant quatre tirs. C’est à ce moment que Castillo adresse une passe laser à Caicedo qui égalise (35e 1-1). Mérité. Jim Curtin a dû bousculer ses joueurs à la mi-temps, mécontents du jeu proposé qui est loin de refléter leur niveau en ce début de championnat. Dès la 47e minute, le tandem Jamiro Monteiro- Ilsinho frappe, la défense des Revs est dépassée, et le brésilien crucifie Cropper d’un ballon piqué. Philadelphia reprend l’avantage ! (47e 2-1). C’est un autre match qui démarre alors au Talent Energy Stadium. Les Zollos (surnom donné à l’équipe de Philadelphia Union par ses fans) mettent le pied sur le ballon à l’image de la première période (62% de possession de balle) et ne laissent aucune chance aux visiteurs. Seulement cinq tirs pour aucun cadré, les Revs sont totalement bousculés face à une formation qui a littéralement pilonné le but adverse : quatorze tirs pour treize cadrés. Les ‘bleu et rouge’ tiennent 22 minutes avant de rompre face à Sergio Santos sur une passe de Kai Wagner (69e 3-1). Presque 58% des duels sont remportés par les locaux et six minutes plus tard, Sergio Santos récidive en inscrivant un doublé dix minutes seulement après son entrée en jeu à la place de Picault. (74e 4-1). La tête sous l’eau, Kacper Przybylko en profite pour inscrire son troisième but en quatre matches grâce à un jeu en triangle parfaitement exécuté entre Ilsinho – Alejandro Bedoya et le polonais à la finition. (82e 5-1) Dans les deux dernières minutes, David Accam crucifie à bout portant New England avec le sixième but. (88e 6-1). Jeu set et match, Philadelphia Union occupe le trône de leader de conférence Est à la différence de buts (+10 contre +5 pour D.C United) et laisse New England Revolution au bas fond du classement avec 8 points en 11 matches joués.
Joueur de la semaine : Mauro Manotas (Houston Dynamo)
Un match à gagner pour assurer sa suprématie localement. Les statistiques sont « en faveur » de Dallas avant de débuter le derby texan, avec 12 victoires, 13 nuls et 11 défaites en 36 matches. Malheureusement, les hommes de Gonzalez sont trop peu inconstants et alternent entre victoires, nuls et défaites en 2019. Tout le contraire de son rival qui n’a connu que des victoires, un match nul face au Real Salt Lake et une seule défaite (face au LA Galaxy). C’est allé beaucoup trop vite pour Dallas qui, malgré la possession de balle, n’a pas résisté aux attaques des double champions de MLS. Alberth Elis obtient un penalty et Mauro Manotas transforme avec un Jesse Gonzalez malheureux qui voit le cuir passer sous son bras. 72% de possession de balle en faveur de Dallas, c’est la stat’ qu’il faut retenir de cette deuxième période. Et pourtant, Houston tente deux fois plus au but mais ne cadre qu’à deux reprises. Dont… une jolie action en triangle dont est acteur Manotas. Tout part d’Elis (encore une fois) avec une passe latérale pour Manotas, ce dernier laisse passer entre ses jambes ce qui permet à Memo Rodriguez de récupérer la balle. L’appel du colombien est parfaitement capté par Rodriguez qui lui adresse une merveille de passe. Doublé de Mauro dans le derby Texan ! Son 5e but en huit matches cette saison. La réduction du score de Dallas par Dominique Badji n’y changera rien, victoire presque logique de Houston, 2 à 1 !
But de la semaine : Ismael Tajouri-Shradi (New-York City FC)
Mais à quoi joue Montréal ? Avec une bonne dynamique, l’équipe de Rémi Garde avait les cartes en main pour faire déjouer New York City. C’est raté ! Dès la 6e minute, Moralez marque pour le 1-0 après un tir de Ben Sweat rendu par Evan Bush. Mais s’il y a un moment à retenir de ce match, c’est bien le but du break d’Ismael Tajouri. Le Libyen de 25 ans, seul, frappe délicatement le cuir qui vient se loger dans la lucarne opposée de Bush !
La journée de MLS a commencé dès Jeudi, avec une victoire de Philadelphie, encore une fois, face cette fois-ci à Cincinnati, 2 à 0. Pour le premier match du week-end, les deux derniers de la conférence Ouest s’affrontaient. Colorado pouvait revenir à égalité de son adversaire du soir, Vancouver. Malgré une légère domination, ils s’inclinent 3-2 en encaissant un but à la dernière minute et laissant les Whitecaps avec sept points d’avance sur eux. En pleine forme, le Galaxy s’est déplacé peut-être trop sereinement à la Red Bull Arena. Les Bulls, en manque de confiance ont bafouillé leur jeu en étant mené à la mi-temps grâce notamment à Zlatan. C’était sans compter sur la faible défense du Galaxy et un énorme Luis Robles que les Bulls ont su renverser la vapeur et prendre les trois points. On a tellement l’habitude de voir LAFC survoler le championnat que les voir tenus en échec à domicile serait presque perçu comme une défaite. Et pourtant, l’équipe de Bastian Schweinsteiger a su maîtriser la deuxième franchise de LA en étant héroïque en défense et se montrant dangereux en contre-attaque. 0 à 0 score final. En recherche de victoire depuis deux matchs du côté de San José et de six matchs du côté de la nouvelle franchise de Cincinnati, on s’attendait à un match indécis. Ce sera finalement une victoire de San José dans la douleur suite à l’exclusion d’Espinoza dès la 51e. Pour Toronto, l’objectif cette semaine était de laver l’affront connu à domicile contre les Portland Timbers (1-2). Face à une formation d’Orlando trop peu précise (18 tirs, 2 cadrés), le TFC, avec un Pozuelo en grande forme a accéléré pour marquer à deux reprises et s’imposer 2 à 0 sans réelle difficulté. Emmené par un Acosta des grands soirs, D.C. United a su contenir les attaques de Columbus et prendre le meilleur sur son adversaire du soir, gagnant 3 à 1 (Acosta, Rooney et Arriola buteurs). Columbus enchaîne sa 5e défaite d’affilée et voit D.C United pointer à la deuxième place du classement. Seattle n’a plus gagné depuis le 13 avril (victoire 3-2 contre Toronto) et Minnesota se relève d’une série de défaites et souhaite ajouter un nouveau gros poisson à sa collection, puisque fraîchement vainqueur de D.C United. C’était pourtant bien parti pour les Loons avec l’ouverture du score d’Opara, mais un missile de Roldan permet à Seattle de décrocher le match nul à L’Allianz Field (1-1). Salt Lake City n’arrive pas à trouver son rythme en ce début de championnat. Avec trois victoires et un nul, les hommes de Petke affrontaient face à leur public les Timbers de Portland qui restaient sur une bonne dynamique avec trois victoires de rang). Un penalty manqué de Rusnák les plonge dans le doute et Blanco montre le chemin de la victoire pour les Timbers, grâce aussi au 70ème but en carrière de Diego Valeri. Victoire logique 2-1 pour les visiteurs. Finalement, dans le seul match de la soirée Dimanche, Atlanta United a renoué avec le beau jeu et la manière en s’imposant 3 à 0 face au Sporting Kansas City, chez qui rien ne va plus depuis la défaite en Concacaf Champions’ League.
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