Ce mardi soir, les Américaines ont clôturé la première journée de la phase de groupes de la Coupe du Monde. Équipe tant attendue, les « Stars And Stripes » ont enfin fait leur entrée dans la compétition face à la Thaïlande, 34ème au classement mondial. Parties grande favorites de cette rencontre il n’y a pas eu de grande surprise et cela ne fut qu’une simple formalité pour les tenantes du titre.
Le onze de départ :

Voulant éviter le piège que les grosses nations du soccer féminin ont subi ces dernier jours (défaite des Australiennes 1-2 face à l’Italie par exemple), Jill Ellis aligne son onze type. À noter l’absence de la défenseure Becky Sauerbrunn qui n’a pas été alignée par simple précaution suite à une petite gène à la cuisse.
Le match:
Dès les premières minutes de jeu, les Américaines imposent leur rythme. Avec une cadence soutenue, elles attaquent en vagues successives, étouffant leurs adversaires qui peinent à sortir de leur moitié de terrain. Sur les ailes, ça fonctionne bien avec Tobin Heath et Megan Rapinoe qui servent Alex Morgan située à la pointe de l’attaque. Dès la cinquième minute, Alex pousse la balle au fond des filets mais les arbitres la signalent hors-jeu…..Ce n’est que partie remise.
Les filles de Jill Ellis combinent vite et bien, malgré quelques petites erreurs techniques dans les derniers gestes (contrôle, passes) dues sans doute à la pression de démarrer une telle compétition. Les salves ne diminuent pas et les Thaïlandaises qui courent après le ballon ne réussissent à contenir les assauts que pendant douze minutes. Sur un magnifique centre de Kelley O’Hara, Alex Morgan n’a plus qu’à placer sa tête pour ouvrir le score, et cette fois-ci, c’est la bonne.
Les Thaïlandaises savaient que cela allait être compliqué de contrecarrer les championnes en titre. On ne verra leur premier tir qu’à la 28ème minute. Monopolisant le ballon (75 % de possession), les USA en profitent, elles jouent très haut et ne relâchent pas la pression. C’est donc logiquement qu’elles aggravent le score à la 20ème et à la 31ème minute sur des buts de Rose Lavelle et Lindsey Horan respectivement. À la mi-temps les équipes rentrent aux vestiaires sur un score de 3 à 0 pour les Etats-Unis.
Il est hors de question pour Ellis que ses joueuses se relâchent. De retour sur la pelouse, ça repart sur le même rythme et les buts s’enchaînent : 49ème (Sam Mewis), 52ème (Alex Morgan), 53ème (Sam Mewis), 55ème (Rose Lavelle). En moins de six minutes, la Thaïlande encaisse quatre buts et c’est maintenant 6 à 0 en moins d’une heure ! On sent que les Yankees veulent battre le record du plus grand nombre de buts marqués en Coupe du Monde détenu par l’Allemagne, soit 11 buts.
Juste après ces buts, Jill Ellis procède à ses premiers changements avec la sortie de Rose Lavelle et celle de Tobin Heath remplacées par Carli Lloyd et Christen Press. La sélectionneuse américaine fait respirer l’attaque car jusqu’à présent la défense américaine n’a pas eu à montrer son talent, la gardienne ayant touché seulement deux fois le ballon. Le match se poursuit, les Américaines déroulent et les buts pleuvent : 73ème (Alex Morgan), 79ème (Megan Rapinoe), 80ème (Alex Morgan), 84ème (Mal Pugh), 87ème (Alex Morgan), 92ème (Carli Lloyd). Le match se termine sur le score fleuve de 13 à 0, battant donc le record de la plus large victoire en Coupe du Monde.
Records et premières :
Constantes d’un bout à l’autre, les américaines viennent d’envoyer un message, elles ne seront pas là pour faire de la figuration. Quatre joueuses en ont profité pour ouvrir leur compteur en Coupe du Monde : Lindsey Horan, Rose Lavelle, Sam Mewis et Mal Pugh.

Par contre, le score final n’est pas le seul record de ce match.
Alex Morgan, en marquant cinq buts, égalise le record du plus grand nombre de buts marqués en un match de Coupe du Monde détenu par Michelle Akers, une autre Américaine qui avait réussi cet exploit lors la première édition de la Coupe du Monde en 1991. Alex bat ici son propre record, elle qui n’avait marqué que trois fois en deux éditions de Coupes du Monde (2011 et 2015). Avec cinq buts et deux passes décisive elle est bien évidemment élue joueuse du match. D’autre part, Carli Lloyd égalise elle aussi un record en marquant dans cinq matchs d’affilée de Coupe du Monde.
Lors du prochain match contre les Chiliennes, Jill Ellis fera-t-elle des changements pour préserver ses joueuses qui affronteront la Suède en dernier match de poule ?
Rendez-vous le 16 juin face au Chili!