Dans l’ombre de la Coupe d’Afrique des Nations et de la Copa America se tiendra cet été la Gold Cup, compétition qui rassemble les meilleures nations d’Amérique Centrale, d’Amérique du Nord et des Caraïbes ; tous membres de la région CONCACAF. L’épreuve, qui se débrouille du 15 Juin au 7 Juillet, devait être suivi par Culture Soccer : non seulement les Etats-Unis et le Canada y participent mais il y aussi dans de nombreuses autres équipes un contingent important de joueurs de MLS, USL et même CanPL.
Avant de passer à l’édition 2019 et aux présentations du Canada, des Etats-Unis et de leurs adversaires, il est important de noter que la Gold Cup est une compétition qui a une longue histoire, créée en 1963 (à l’époque simple Coupe des Nations CONCACAF) et renommée en 1991 ‘Gold Cup’. Depuis, le Mexique et les USA se partagent le palmarès avec sept victoires pour les Mexicains et six pour les Étasuniens. Seul le Canada a réussi à rompre cette hégémonie, avec une victoire en 2000. De même, l’épreuve a toujours été accueillie par les Etats-Unis, même si le pays a partagé l’organisation par deux fois avec le Mexique (1993, 2003), une fois avec le Canada (2015) et pour la première fois en 2019, la compétition sera coorganisée avec la Jamaïque et le Costa Rica. Ces deux dernières accueilleront chacune deux confrontations de groupe et la finale se disputera au Soldier Field de Chicago.
Ne manquez pas non plus notre podcast sur la Gold Cup 2019
Gold Cup 2019 : Présentation de l’Epreuve
L’édition 2019 sera la première à se jouer à 16 équipes. Les qualifications ont commencé tôt, lors de celles dédiées à la Coupe du Monde 2018, avec ‘The Hex’, le nom donné aux six premières équipes nord-américaines lors de ses qualifications, ajoutées d’office à la Gold Cup. Le Mexique, le Costa Rica, le Panama, le Honduras, les Etats-Unis et Trinité et Tobago se sont qualifiés de la sorte. Après un tournoi général entre les 41 sélections de la CONCACAF (le Guatemala est sous suspension actuellement), un classement fut établi qui détermina non seulement les groupes de la Ligue des Nations CONCACAF (dont nous vous parlions ici) mais aussi les heureux autres qualifiés en Gold Cup. Haïti, le Canada, la Martinique, Curaçao, les Bermudes, Cuba, la Guyana, la Jamaïque, le Nicaragua et le Salvador se sont qualifiés de cette manière et grâce aux Martiniquais de Frédéric Piquionne (que nous avons interviewé en podcast), la France sera d’une certaine manière représentée.

Ensemble, nous allons tout d’abord découvrir les sélections canadiennes et étasuniennes ainsi que leurs adversaires, en se penchant sur les objectifs de nos deux nations favorites. Enfin, les deux groupes restants, le Groupe B et C, seront couverts en fin d’article.

Canada, La Nation Négligée
Qualifié d’office lors des éditions précédentes de la Gold Cup, le Canada a dû passer par la phase de qualifications afin de participer à cette édition 2019 contrairement aux six premières équipes CONCACAF. Déçus mais non abattus, les ‘Rouges’ n’ont pas eu beaucoup de mal à laver cet affront en s’imposant à chacun de leurs quatre matchs de qualifications contre des sélections bien à leur portée (0-8 aux Iles Vierges Américaines, 5-0 face à la Dominique, 0-1 à Saint-Christophe-et-Niévès et 4-2 face à la Guyane) avant de remporter 2-0 son seul match amical, joué à huis-clos, face à Trinité-et-Tobago quelques jours avant la compétition. Invaincu depuis le début du règne de John Herdman comme nous vous l’exposions ici, le Canada est fin prêt pour cette compétition. Malgré tous ces points positifs, ses adversaires ne sont guère impressionnés par ces résultats obtenus contre des équipes considérées en-dessous du niveau requis pour la compétition continentale de la région.
HIGHLIGHTS
Captain @scottyarf twice provided the finish on two impressive team goals as Canada defeated Trinidad & Tobago 2-0 in a closed-door training match in Fullerton, CA today. #CANMNT #GoldCup2019 pic.twitter.com/zKCOY7vIWr
— Canada Soccer (@CanadaSoccerEN) 11 juin 2019
Attendue par les supporters de la nation, la liste des 23 joueurs sélectionnés est finalement sortie le 30 mai 2019, soit une quinzaine de jours avant son premier match dans la compétition :

L’ossature sur laquelle s’est appuyé John Herdman depuis qu’il a pris les rênes de l’équipe est belle et bien là. L’entraîneur anglais n’a pas écarté ses cadres de la sélection mais certains joueurs appelés afin d’étoffer l’effectif comme Kamal Miller, Marcus Godinho, Noble Okello et Liam Miller sont loin de faire l’unanimité parmi les observateurs. Au poste de gardien de but, l’expérimenté Milan Borjan de l’Étoile Rouge de Belgrade ne peut être menacé au vu de ses performances durant la saison. Ses remplaçants, Maxime Crépeau des Vancouver Whitecaps qui impressionne en MLS depuis le début de la saison 2019 et Jason Leutwiler qui était titulaire lors des quatre derniers matchs des Blackburn Rovers en seconde division anglaise, devront attendre avant de lui ravir sa place. En défense centrale, Herdman devrait s’appuyer sur la charnière des Whitecaps de Vancouver composée de Doneil Henry et Derek Cornelius avec le ‘rookie’ d’Orlando City SC Kamal Miller en tant que remplaçant à moins que l’entraîneur anglais ne décide de faire confiance au vétéran de 36 ans et porte-étendard de la sélection depuis plusieurs années, Atiba Hutchinson, habituellement milieu de terrain, à ce poste. Préféré à Manjrekar James, vétéran de la sélection, ou à des joueurs d’expérience comme David Edgar ou Dejan Jakovic, Kamal Miller pourrait fêter sa première sélection s’il foule la pelouse durant la compétition. Sur le côté droit, Zachary Brault-Guillard, en prêt de l’Olympique Lyonnais à l’Impact de Montréal, fait office de favori avec le jeune joueur des Hearts de Midlothian Marcus Godinho comme doublure. À gauche de la défense, point faible de la sélection depuis longtemps, Herdman s’appuiera sur Ashtone Morgan du Toronto FC à part s’il préfère répéter l’expérience Mark-Anthony Kaye à ce poste (habituellement milieu de terrain avec le Los Angeles FC). Au milieu de terrain, Samuel Piette de l’Impact de Montréal est une pièce importante du dispositif de l’entraineur. Il sera épaulé par le capitaine de la sélection Scott Arfield qui évolue du côté des Rangers de Glasgow. Pour les postes offensifs au milieu de terrain, les choix sont nombreux mais Herdman devrait aligner le jeune joueur du Bayern Munich Alphonso Davies dans le couloir gauche, Junior Hoilett de Cardiff City en Premier League Anglaise comme meneur de jeu et le prodige du championnat belge Jonathan David dans le couloir droit. En pointe, Lucas Cavallini de Puebla au Mexique sera chargé de faire trembler les filets durant la compétition. Avec des remplaçants de bon niveau comme Jonathan Osorio de Toronto et Cyle Larin de Besiktas en Turquie, Herdman n’a pas à se soucier du secteur offensif.

Les Adversaires du Canada
Par contre, le secteur défensif devra se méfier des adversaires des Rouges dans ce Groupe A. Privé de plusieurs de ses stars comme Carlos Vela, Diego Lainez, Hector Moreno, Hector Herrera, Javier Hernandez ou Hirving Lozano, le sélectionneur argentin de l’équipe nationale mexicaine Tata Martino voudra prouver que le Mexique reste le roi de la CONCACAF en remportant la compétition malgré ces forfaits. ‘El Tri’ a remporté la compétition à sept reprises depuis sa création, ils voudront creuser l’écart sur les États-Unis qui l’ont remporté six fois. Martino pourra compter sur les vétérans Guillermo Ochoa et Andres Guardado alors que Raul Jimenez voudra confirmer son excellente saison avec les Wolves en première ligue anglaise.
La Martinique et Cuba seront les deux autres adversaires du Canada et du Mexique. Moins bien nanties que ces derniers, ils ne seront pas des proies faciles. Pour la Martinique, des joueurs comme Kevin Fortuné, Kevin Parsemain, Joris Marveaux (tous les trois évoluent en Ligue 2 française) et Jordy Delem des Seattle Sounders pourraient guider leur sélection vers un exploit. Du côté cubain, l’homogénéité de son effectif pourrait être un atout important dans la compétition vu que tous les joueurs évoluent au pays ou dans des pays voisins comme le Guatemala ou la République Dominicaine.

Les Etats-Unis, Champions en Reconstruction
Les Etats-Unis restent les derniers champions en titre en 2017, victorieux face à une Jamaïque finaliste surprise. Cependant, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts pour la Team USA ! Après le terrible échec de la non-qualification à la Coupe du Monde 2018, les Américains ont passé plus d’un an avec un sélectionneur intérimaire à leur tête (Dave Sarachan), qui ne semblait pas réellement savoir quoi faire excepté faire jouer énormément de jeunes, dont certains sans expérience professionnel.
Exit ce dernier, Gregg Berhalter a pris les rênes de cette sélection avec une vraie vision de jeu importée de sa longue expérience avec le Columbus Crew. Enfin, nous voyons avec les Etats-Unis une vision à long-terme de la sélection et les premiers matchs de Berhalter à la tête de l’USMNT (face au Panama, Costa-Rica, Equateur et Chili, quatre victoires et un nul ainsi que sept buts marqués, un pris) redonnaient confiance.
Cependant, tout cette confiance semble peu à peu s’effriter dans les dernières semaines. Deux matchs de présaison, face d’abord à la Jamaïque (défaite 1-0, mais dans un schéma tactique totalement différent) et contre le Venezuela (défaite 3-0) ont soulevé de très nombreuses questions. Berhalter se voit de plus en plus contesté et les 23 sélectionnés n’ont fait qu’appuyer ces critiques : trop de joueurs de MLS, pas assez de jeunesse, trop de trentenaires… L’optimisme de 2019 semble avoir petit à petit disparu. Les voici :

Tyler Adams a été remplacé par Reggie Cannon (FC Dallas) après blessure
Beaucoup de questions en ressortent donc. Pas au niveau du gardien de but, où Steffen est indétrônable pour le sélectionneur. Cependant, l’identité de la paire centrale titulaire (Miazga ? Zimmerman ? Long ? Gonzalez ? Les quatre ayant été préférés à Carter-Vickers) est toujours inconnue, tout comme l’arrière droit (ce devait être Tyler Adams, mais le milieu de terrain est blessé) et à gauche, Lovitz et Ream se battront pour une place sans qu’aucun semble réellement être au niveau.
En sentinelle, le vieillissant Michael Bradley reste la meilleure option avec devant lui en théorie la paire Pulisic-McKennie, même si le joueur de Chelsea pourrait aussi jouer sur une aile. Sur les ailes justement, Arriola semble partant à gauche et à droite, le fraîchement naturalisé Tyler Boyd (seulement 60 minutes en sélections) semble être préféré à Jordan Morris, ce qui montre bien le degré de non-préparation dans lequel est la sélection. Finalement devant, Josh Sargent n’a pas été retenu alors qu’il avait été mis de côté par le groupe de la Coupe du Monde U20 (contrairement à Tim Weah) pour justement jouer la Gold Cup mais il ne jouera finalement aucune des compétitions, Berhalter lui préférant Zardes et Altidore, ce dernier étant incontestablement le titulaire à ce poste.
Beaucoup d’interrogations émergent: Quelle ligne de défense ? Les centraux ont-ils le niveau ? Pulisic devrait-il jouer sur l’aile ? Les remplaçants sont-ils là juste pour de la figuration ?
Ces questions surlignent surtout le manque de profondeur de cet effectif, ainsi que le peu de joueurs créatifs, qui pourraient changer le match d’un coup de génie. A l’exception de Pulisic et peut-être du jeune Lewis et d’Altidore, l’USMNT manque de réel feu follet et aussi d’un renouveau jeune. Entre la génération Pulisic-Adams et celle des aînés comme Altidore et Bradley, semble être absente une génération « perdue » qui manque cruellement à la sélection américaine et dont les rares représentants (Morris, Roldan, Trapp) semblent trop mous pour le haut niveau international.

Les Adversaires des Etats-Unis
Les adversaires de ce groupe D paraîtront sûrement familiers à la Team USA. Trinité et Tobago rappelle de mauvais souvenirs, dans un terrain injouable des Caraïbes où les américains avaient perdu 2 à 1, ce qui permis au… Panama de se qualifier et qui annihila tout rêve de Coupe du Monde 2018 pour les joueurs de Bruce Arena.
Au vu des adversaires, tous s’accordent à dire qu’une autre position qu’une première place du groupe serait une déconvenue massive pour les Etats-Unis. Une non-qualification pourrait même déjà avoir la peau de son sélectionneur ou, du moins, le mettre dans une position extrêmement inconfortable. L’objectif de la finale (voire de la victoire) est déjà petit à petit en train d’être effacé pour une demi-finale, mais passer le groupe sera déjà plus compliqué que prévu.
La sélection des Etats-Unis manque de joueurs physiques pour affronter Trinité et Tobago ainsi que le Panama, deux équipes qui joueront sûrement en contre-attaque. Le Panama reste sur une préparation compliquée, mais face à de grosses nations (défaite 3 à 0 face à l’Uruguay et la Colombie) et cinq joueurs de ses 23 sélectionnés viennent de MLS : Roman Torres (Seattle), Omar Browne (Montréal), Michael Murillo (Red Bulls NY), Harold Cummings et Anibal Godoy (San José). La sélection est habituée des grandes compétitions : sa participation au mondial 2018 a été précédée d’une belle troisième place lors de la Gold Cup 2015 et d’un quart lors de l’édition de 2017.
La République de Trinité et Tobago sera représentée par des noms familiers aux Etats-Unis : Kevin Molino (Minnesota), Joevin Jones (Seattle) ainsi que de nombreux joueurs de USL et même si les derniers résultats sont peu encourageants (défaite 2 à 0 face au Canada), il faudra se méfier du penchant mental qui se jouera dans cette rencontre.
De son côté, la Guyana (et non la Guyane française) tentera de trouver un point ici ou là. Elle joue sa première compétition internationale avec cette Gold Cup et avec un effectif jouant en majorité en divisions inférieures anglaises, elle va devoir lutter, n’atterrissant pas dans le groupe le plus facile.
Groupe B, un Costa-Rica Vieillissant comme Favori
Depuis 2014 et son exploit en Coupe du Monde, le Costa Rica ne semble pas se détacher de sa fameuse génération dorée et le renouvellement peine à tarder. Après un énième changement de sélectionneur, c’est aujourd’hui Gustavo Matotas qui est aux manettes d’une équipe qui aborde la compétition dans un groupe facile mais qui pourrait être à la peine dans un éventuel quart face au Mexique. Le Costa Rica se déplace sans sa grande star, Keylor Navas (en phase de transfert) mais a tout de même des armes à sa disposition. Les noms de Joel Campbell, Christian Bolanos, Brian Ruiz, Francisco Calvo, Ronald Matarrita ou encore Kendall Waston seront familiers aux oreilles de ceux qui suivent la CONCACAF. Cependant il y a quand même de nombreux trentenaires dans cette équipes et seulement six joueurs de 24 ans ou moins.

Classé 175e du classement FIFA, Haïti pourrait être l’une des belles surprises de cette Gold Cup. Après quatre victoires nettes et propres en phase de qualifications, la nation était première au classement (devant des équipes comme la Jamaïque et le Canada) et a fait un beau parcours qui le mènera en Groupe A de la CONCACAF Nations League. L’effectif compte certains noms familiers comme Johnny Placide, l’ancien de Rennes pour le moment sans club, qui gardera les cages mais aussi Derrick Etienne Junior, habituel supersub pour les New-York Red Bulls. C’est déjà la septième Gold Cup que disputeront les Grenadiers qui composent aussi avec des nombreux joueurs de deuxième division américaine et française.

Pour le Nicaragua, cette édition 2019 de la Gold Cup sera le parfait moment pour emmagasiner leur premier point de leur histoire dans la compétition, voire peut-être leur première victoire dans ce groupe B. Los Pinoleros ont attendu leur dernier match de qualification pour s’assurer une place dans la compétition et même si ce sera la troisième Gold Cup à laquelle ils participeront, ils sont pour le moment à un bilan peu glorieux de six défaites et six matchs. L’entraîneur Henry Duarte est connu pour préférer jouer défensivement, mais reste sur une lourde défaite 5 à 1 face à l’Argentine.

Les Bermudes sont un des petits poucets de cette compétition. Avec des chances qui vont jusqu’à 17,500 à 1 pour le titre suprême chez certains bookmakers, ils ne partent pas favoris dans ce qui sera leur première compétition internationale. Cependant, le groupe n’est pas le plus relevé et les médias locaux semblent croire en une qualification surprise au nez et à la barbe d’Haïti et du Nicaragua. Disons le de suite, ce serait un exploit pour un effectif jeune, mais qui s’est imposé lors des qualifications face au Salvador, la Guyana et la République Dominicaine. Tout reste donc possible pour les coéquipiers de Nahki Wells qui reste sur une belle saison avec les Queens Park Rangers.

Groupe C, Possibles Surprises à Venir
Ce groupe est beaucoup plus serré que ce qu’on pourrait penser. Si le Honduras et la Jamaïque sont les favoris sur papier, le Salvador et le Curaçao pourraient causer la surprise et sortir du groupe.
Après la désillusion face l’Australie (3-1 sur les deux matchs) lors du match de barrage de la Coupe du Monde 2018, le Honduras n’a jamais réussi à retrouver son rythme. Avec une fiche de 1V-1N-3D, les hommes de l’uruguayen Fabian Coito veulent vraiment se reprendre durant cette compétition où ils espèrent remporter leur groupe et créer des surprises lors des matchs à élimination directe. Coito pourra s’appuyer sur les vétérans de la sélection comme Maynor Figueroa et Emilio Izaguirre ainsi que sur les trois stars texanes du Dynamo de Houston et du FC Dallas Alberth Elis, Romell Quioto et Bryan Acosta. Une défense expérimentée et une attaque explosive sont d’habitude la recette du succès dans ce genre de compétition. Le Honduras confirmera-t-il la tendance?

Finaliste des deux dernières éditions de la Gold Cup, la Jamaïque n’a jamais été prise au sérieux lors de cette compétition malgré ses bons résultats. Pourtant, les Reggae Boyz ont battu les États-Unis en 2015 avant de perdre contre le Mexique puis quatre ans plus tard, c’est le Mexique qui est tombé face aux Jamaïcains avant que ces derniers ne perdent la finale face aux Américains. Douze joueurs jamaïcains évoluant en MLS et en USL font partie de l’effectif avec, en tête d’affiche, Kemar Lawrence qui est considéré comme l’un des meilleurs latéraux gauche de la MLS et Andre Blake qui garde les cages de l’Union de Philadelphie, premier de la conférence Est. Le joueur du Bayer Leverkusen et prodige jamaïcain de 19 ans Leon Bailey devrait disputer ses premières minutes sous le maillot de son pays. Le sélectionneur Theodore Whitmore peut compter sur une belle génération de joueurs afin de créer de nouvelles surprises cette année.

Le Salvador est toujours à la recherche de son passé glorieux dans cette compétition. Finaliste de la Gold Cup en 1963 et en 1981, ‘La Selecta’ ne parvient plus à former des joueurs de qualité afin de compétitionner au plus haut niveau. Son effectif pour l’édition 2019 est composé de joueurs méconnus qui évoluent au sein du championnat local et trois joueurs qui jouent aux États-Unis. Le sélectionneur mexicain Carlos de los Cobos s’appuie sur un milieu de terrain expérimenté composé de Andrés Flores des Timbers de Portland, de Jaime Alas et de Darwin Cerén du Houston Dynamo alors que Nelson Bonilla sera chargé de mettre le ballon au fond des filets. La grande surprise reste la non-inclusion de Rodolfo Zelaya de Los Angeles FC, 3ème meilleur buteur de l’histoire du pays, qui n’a presque pas de temps de jeu aux États-Unis. Malgré un effectif loin d’être clinquant, le Salvador a tout de même battu la Jamaïque sur le score de 2-0 le 23 mars 2019. Il faudra répéter ce genre d’exploit afin de sortir du groupe lors de cette édition.

Enfin Curaçao est l’équipe surprise de ce groupe mais le sélectionneur Remko Bicentini a réussi à développer du beau jeu lors des qualifications à la Gold Cup et le Curaçao s’est qualifié grâce à une fiche de trois victoires (10-0 face à la Grenade, 0-5 aux Iles Vierges Américaines et 6-0 face à la Guadeloupe) et une seule défaite 2-1 sur la pelouse d’Antigua et Barbuda. Bicentini a réussi à convaincre plusieurs joueurs de très bon niveau à rejoindre son effectif depuis qu’il a pris les rennes de la sélection en 2016. L’excellent latéral droit d’Everton de première ligue anglaise Cuco Martina (prêté au Feyenoord de Rotterdam en première division des Pays-Bas) sera le capitaine de l’équipe pour la seconde Gold Cup de la sélection alors que joueurs passés par les championnats allemands, français, anglais ou belges comme Charlison Benschop, Leandro Bacuna ou Gino Van Kessel amèneront leur expérience du haut niveau à la seule sélection néerlandophone de la compétition.

Vous l’avez sûrement compris, Culture Soccer suivra la Gold Cup 2019 avec grande attention. N’hésitez pas à suivre sur notre site les derniers résultats: de nombreux podcasts seront disponibles les lendemains de match et nous serrons toujours sur Twitter à commenter les rencontres.
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