[Guide] MLS 2020

À l’aube d’une nouvelle saison de Major League Soccer, Culture Soccer vous présente son Guide MLS 2020 ! Entre les départs de stars comme Zlatan Ibrahimovic, Ignacio Piatti ou Leandro Gonzalez Pirez et le recrutement d’autres comme Javier Chicharito Hernandez, Rodolfo Pizzaro et Alan Pulido, les franchises de la MLS ont animé la saison morte à coups de millions. Afin de vous décortiquer tout ça, Hady Raphaël (HR) et Antoine Latran (AL) se sont attelés à vous présenter les 26 équipes qui vont se disputer la 25ème MLS Cup de l’histoire de la ligue.

Focus sur les effectifs en MLS, à quelques jours du coup d’envoi de la saison 2020 avec, en appui, les statistiques des affluences enregistrées en 2019.

Lorsque les capacités sont celles du stade de football américain mais qu’en configuration soccer, elles sont généralement plus petites, nous l’indiquerons avec ce symbole *.

Conférence Est

GuideMLS_Atlanta
Pity Martinez, Josef Martinez, Ezequiel Barco, le trio offensif d’Atlanta United (via Fox 5 Atlanta)

Atlanta United

Entraîneur (Nationalité) : Frank de Boer (Pays-Bas)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Mercedes-Benz Stadium (72 035* / 52 510)

Année d’entrée dans la ligue : 2017

La deuxième année de Frank de Boer à la tête d’Atlanta United est sur le point de débuter et de grosses inconnues restent à régler du côté du champion MLS 2018. Les départs ont été très nombreux tandis que les arrivées, elles, ont été peu reluisantes du côté de la Géorgie. Exit tout d’abord Julian Gressel, distributeur de caviars pour Josef Martinez depuis 2017 et joueur aussi talentueux que versatile, drafté par Atlanta lors de leur saison inaugurale. Exit également Darlington Nagbe, patron au milieu de terrain et homme de l’ombre du système de Frank de Boer, parti à Columbus. Exit aussi Leandro Gonzalez Pirez, le patron de la défense du club, parti en Liga MX, tout comme Michael Parkhurst, qui a pris sa retraite, Andrew Carleton (envoyé en prêt à Indy Eleven en USL), Florentin Pogba et Break Shea, non gardés en défense, Brandon Vazquez, vendu à Nashville, Mickey Ambrose, drafté par l’Inter Miami et Justin Meram, laissé libre puis recruté par le Real Salt Lake. Bref, l’exode est massif. Les arrivées, elles, ne sont pas aussi importantes, que ce soit en nombre qu’en qualité. Matheus Rossetto, un milieu brésilien de 23 ans, prendra la place de Nagbe au milieu, tandis que Fernando Meza, arrivé de Nexaca (Liga MX), remplacera Gonzalez Pirez en défense. Pour remplacer Gressel, les dirigeants d’Atlanta sont allés chercher Jack Mulraney aux Hearts of Midlothian, en première division écossaise et Brooks Lennon, l’arrière droit du Real Salt Lake. A noter également, l’arrivée d’un des attaquants de USL avec Adam Jahn depuis Phoenix et l’acquisition définitive d’Emerson Hyndman, un jeune milieu central américain plutôt bon lors de ses entrées en cours de jeu en 2019. Le trio offensif du onze de Frank de Boer devrait donc peu évoluer par rapport à la saison 2019 avec Pity Martinez et Ezequiel Barco en appui de Josef Martinez à la pointe de l’attaque. Au milieu de terrain, Rossetto accompagnera l’habituel Jeff Larentowicz ou Eric Remedi, avec Hyndman en rotation. Derrière, l’entraîneur néerlandais continuera probablement avec une défense à cinq, avec Lennon à droite, Edgar Castillo (fraîchement arrivé de New England) ou Anton Walkes (un autre transfert depuis Porsmouth) à gauche et Meza, Robinson et Franco Escobar au centre. Dans les buts, bien entendu, Brad Guzan sera titulaire et pourrait même être capitaine cette année. Le chantier est donc important à Atlanta, mais l’effectif devrait toujours être dans le peloton de tête de la conférence Est où la franchise paraît toujours supérieure à nombre de ses concurrents.

A.L

GuideMLS_Chicago
C.J Sapong (via Chicago Sun)

Chicago Fire

Entraîneur (nationalité) : Raphaël Wicky (Suisse)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Soldier Field (61 500 / 12 234 dans un autre stade)

Année d’entrée dans la ligue : 1998

L’année risque d’être très longue du côté du Chicago Fire. Il y a quelques mois, 2020 semblait pourtant être l’année du changement du côté de ce club historique, fondé en 1998, comme nous vous l’expliquions ici. Le Fire et ses nouveaux propriétaires ambitieux avaient décidé de quitter la banlieue de Bridgeview, où l’affluence avait chuté jusqu’à être la pire de la ligue et avaient de grandes idées en tête. L’arrivée de stars et d’une nouvelle identité visuelle (logo, peut-être même nom) devaient coïncider avec le déménagement du club au Soldier Field, énorme stade de NFL, où Chicago allait dorénavant jouer (ou rejouer puisque c’est là où le club disputait ses matchs dans le passé). Toutefois, quelques mois plus tard, c’est plutôt l’hécatombe. Le nouveau logo a été très mal accueilli par les fans, si bien que le club pense maintenant à peut-être le changer de nouveau l’année prochaine. De nombreux joueurs clefs sont aussi partis : Bastian Schweinsteiger (retraite), Dax McCarty (Nashville SC), Nicolas Gaitan (laissé libre), Nemanja Nikolic (laissé libre) et Aleksandar Katai (LA Galaxy), tous titulaires l’an passé ont laissé un trou béant à combler. Cela a laissé beaucoup d’argent d’allocation et trois places de joueurs désignés libres pour la saison 2020, de quoi faire rêver les fans, d’autant plus que ‘Chicharito’ était un nom annoncé à Chicago. Cependant, la seule signature reluisante est celle de… Robert Beric, l’attaquant de Saint-Etienne, qui s’il devrait plutôt bien réussir en MLS, est loin du joueur désigné espéré par les supporters. Heureusement, le milieu de terrain devrait plutôt bien le soutenir, avec Przemyslaw Frankowski et CJ Sapong sur les ailes, deux milieux offensifs dangereux et Djordje Mihailovic en numéro 10. Très récemment, Ignacio Aliseda est aussi arrivé comme jeune joueur désigné et devrait progressivement gagner des minutes, ainsi que Luka Stojanovic de la première division serbe. C’est derrière que la saison risque d’être longue pour le Fire. Le duo Brandt Bronico – Alvaro Medran n’est déjà pas le meilleur de la ligue au milieu de terrain, mais la défense fait aussi peur. Certes, les latéraux sont sur le papier plutôt bon, entre un Johnny Bornstein revanchard à gauche, qui avait fait une seconde partie de saison respectable et Boris Sekulic à droite, un international slovaque fraichement signé cet hiver. Le grand problème reste la défense centrale : Francisco Calvo a de nombreuses fois montré ses limites en MLS et Johan Kappelhof n’a jamais été un des meilleurs centraux de la ligue. Il en va de même pour le gardien de but, Kenneth Kronholm, alors que les fans attendaient une grosse signature à cette position. Ajoutez à cela qu’en attaque, malgré le talent, il y a très peu d’options sur le banc et vous avez une équipe de Chicago qui aura énormément de mal à atteindre les playoffs en 2020, sauf si la suite du mercato hivernal ou le mercato estival change la donne.

A.L

GuideMLS_Columbus
Via Greg Bartram – USA TODAY Sports

Columbus Crew

Entraîneur (Nationalité) : Caleb Porter (États-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : MAPFRE Stadium (19 968 / 14 856)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Après une saison 2019 décevante où Columbus n’a pas réussi à se qualifier pour les playoffs, le Crew veut vraiment relancer la machine cette saison. Pour cela, Porter et son directeur sportif Tim Bezbatchenko n’ont pas hésité à tourner la page Federico Higuaín en ne renouvelant pas son contrat. L’argentin, du haut de ses 35 ans, a été la plaque tournante du secteur offensif du Crew depuis son arrivée au club en 2012. De plus, le tandem Porter-Bezbatchenko a eu l’audace d’échanger le capitaine du club, natif de Columbus et international américain Wil Trapp à l’Inter Miami. Si on ajoute à ces deux départs ceux de Luis Argudo (repêché par Miami lors de la draft d’expansion) et de Lalas Abubakar (prêté en 2019 puis transféré définitivement cette année aux Rapids), Columbus devrait faire peau neuve en 2020. En effet, Porter n’a pas hésité à recruter des joueurs avec qui il avait déjà travaillé dans le passé avec les Timbers comme Darlington Nagbe d’Atlanta et Fanendo Adi, laissé libre par Cincinnati après sa saison 2019 catastrophique. Si Nagbe devrait remplacer Trapp au milieu de terrain, c’est un autre argentin du nom de Lucas Zelarayan, pour lequel Columbus a dépensé pas loin de sept millions de dollars, qui aura l’énorme tâche de remplacer Higuaín. Jouant au même poste que ‘Pipa’ en tant que numéro 10, le milieu argentin de 27 ans n’a joué que dans deux clubs tout au long de sa carrière (Belgrano en Argentine et Tigres au Mexique) et ses caractéristiques se rapprochent grandement de celles de Higuaín avec une créativité impressionnante et une belle vision de jeu. Il devrait donner de bons ballons à Gyasi Zardes, l’attaquant indéboulonnable que nous avions décrit sur notre site. La défense centrale aussi a été remaniée avec l’ajout de deux défenseurs; Axel Sjoberg et Vito Wormgoor. Le premier, joueur suédois anciennement au Galaxy de Los Angeles, devrait faire partie de la rotation alors que le néerlandais Wormgoor est un vétéran de 31 ans qui jouait pour le 9ème de première division danoise en 2019. Pourra-t-il se frayer une place dans le onze de départ de Porter? Dans tous les cas, c’est la saison de la dernière chance pour l’entraineur américain. Avec les moyens mis à sa disposition afin d’acquérir tous ces joueurs, l’objectif minimum sera une qualification pour les playoffs 2020. Le sort du club et celui de son entraineur repose sur deux facteurs; l’adaptation de Zelarayan a son nouvel environnement et l’apport des deux défenseurs latéraux. Après une saison en dents de scie, le latéral droit ghanéen de 33 ans Harrison Afful devra prouver qu’il en a encore dans les jambes alors que son homologue à gauche, l’argentin Milton Valenzuela, aura besoin de montrer que sa longue blessure n’est plus qu’un vilain cauchemar. Une chose est sûre, il faudra compter sur le Crew pour la course aux séries 2020.

H.R

GuideMLS_DC
Via MLSsoccer.com

DC United

Entraîneur (Nationalité) : Ben Olsen (États-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Audi Field (20 000 / 17 744)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Quand nous pensons à la saison 2019 de DC United, nous nous rappelons surtout de la gifle infligée par le Toronto FC en playoffs (défaite en prolongation sur le score de 5-1). Cette humiliation lors du premier tour des séries n’a pourtant pas eu raison de Ben Olsen qui semble avoir une immunité absolue sur tout ce qui se passe sur le terrain et en dehors. Loin de nous l’idée de blâmer uniquement Ben Olsen pour tous les déboires que le club a eu ces dernières années, puisque c’est grâce à lui que l’équipe a réussi à avoir du succès en 2018 en se qualifiant pour les séries après un début de saison catastrophique et c’est aussi avec lui à la baguette que le club a remporté son dernier trophée; la US Open Cup en 2013. Par contre, un club de la trempe de DC United, quatre fois vainqueur de la MLS Cup et quatre fois vainqueur du Supporters’ Shield, se doit de faire beaucoup mieux que les dernières années, surtout avec l’arrivée de nouveaux propriétaires ambitieux. Pour y arriver, Olsen a tenté de garder la majorité de son effectif de 2019 tout en remplaçant les gros morceaux offensifs de la franchise partis sous d’autres cieux par d’autres joueurs tout aussi talentueux. Exit Wayne Rooney, parti en seconde division anglaise à Derby County et exit Luciano Acosta, parti faire les beaux jours du club mexicain Atlas. Surnommée ‘LuchoRoo’, la paire offensive qui a permis au club de sortir de l’anonymat en 2018 avant de décevoir les supporters l’année suivante ne foulera plus la pelouse de l’Audi Field en 2020. Afin de les remplacer, DC United accueille Yamil Asad, de retour en MLS après un an « d’exil » à Velez en Argentine, l’international péruvien de 25 ans Edison Flores, payé cinq millions de dollars, ainsi que le très convoité Julian Gressel volé au nez et à la barbe d’Atlanta United. Si le secteur offensif s’avère assez fourni si l’on ajoute Ola Kamara, Emmanuel Boateng (que nous vous présentions ici) et Ulises Segura aux recrues mentionnées, la défense nous inquiète un peu plus. En effet, DC avait la seconde meilleure défense de la MLS en 2019 mais le départ de Marquinhos Pedroso et surtout celui de Leonardo Jara peuvent nous laisse penser que le résultat ne sera pas le même cette année. En tant que défenseurs latéraux de métier, DC ne compte plus que Joseph Mora, Oniel Fisher et Chris Odoi-Atsem, assez mince pour une saison MLS même si Gressel et Arriola peuvent jouer à ce poste sur le côté droit en cas de besoin, et sachant que Fisher revient d’une longue période d’indisponibilité et Odoi-Atsem d’un prêt en USL. De plus, DC n’a plus que trois défenseurs centraux dans son effectif avec Steve Birnbaum, Frédéric Brillant et Donovan Pines. Peu de profondeur de banc en défense pour un effectif qui veut réussir en MLS en date d’aujourd’hui. Le club de la capitale américaine devra se battre de toutes ses forces pour espérer retrouver sa gloire d’antan.

H.R

GuideMLS_Cincinnati
Allan Cruz, une des rares satisfactions de 2019 (via Cincinnati Soccer Talk)

FC Cincinnati

Entraîneur (Nationalité) : Yoan Damet (France)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Nippert Stadium (33 800 / 27 336)

Année d’entrée dans la ligue : 2019

La première saison du FC Cincinnati en MLS aura été une expérience traumatisante, dont nous avions parlé en entretien avec l’entraîneur intérimaire Français, Yoann Damet. Des sommes dépensées sur des joueurs achetés trop chers, une défense terrifiante avec 75 buts encaissés, seulement six victoires en 24 matchs, un parcours en US Open Cup terminé après une défaite face à une équipe de deuxième division, un coach licencié en milieu de saison et un joueur désigné, Fanendo Adi, suspendu à causes de conduites sous influence d’alcool, que le club s’est vu obliger d’envoyer en prêt afin de se débarrasser de son statut de joueur désigné. Pour 2020, les dirigeants l’ont compris : il faut déjà reconstruire et ils se sont débarrassés d’Adi, mais aussi d’Alvas Powell et Leonardo Bertone. Le nouveau directeur général Gerard Nijkamp a agi avec intelligence, tout d’abord en signant Haris Medunjanin (ex-Philadelphie), vétéran du milieu de terrain, Saad Abdul-Salaam, pour de la profondeur de banc en défense et Zico Bailey, un jeune prometteur du LA Galaxy. L’ancien toulousain Adrien Regattin a aussi été signé pour renforcer l’attaque, ainsi que Brandon Vazquez, qui jouait les seconds rôles à Atlanta. Deux nouveaux joueurs désignés ont aussi été recruté : Yaya Kubo, international japonais qui sort d’un prêt compliqué à Nüremberg mais qui a montré qu’il avait du talent à Gand et surtout, Jürgen Locadia. Le jeune néerlandais de 25 ans est prêté pour 5 mois par Brighton, avec une option d’achat de 10 millions de dollars. C’est une acquisition très intéressante : l’attaquant est technique, puissant, a marqué l’Europe avec le PSV Eindhoven avant de se perdre en Angleterre. Ce n’est pas le genre de joueur que l’on s’attendrait à voir à Cincinnati après la saison ratée du club. Locadia devrait mener l’attaque, avec Yaya Kuba et Brandon Vazquez ou Adrien Regattin à ses côtés, définitivement une progression comparée au trio Emmanuel Ledesma – Fanendo Adi – Darren Mattocks de 2019 (seul le dernier fait encore partie de l’effectif en 2020). Au milieu de terrain, Medunjanin rejoint Caleb Stanko et Allan Cruz, une des rares satisfactions de l’année passée ainsi que Siem de Jong, recruté à l’Ajax, tandis que la défense devrait rester inchangée. Mathieu Deplagne à droite, Greg Garza à gauche (ou Andrew Gutman) et le duo Kendall Watson – Maikel Van der Werff au centre, c’est un quatuor solide sur le papier mais qui a concédé énormément de buts en 2020. Ils devront faire mieux, avec aussi au poste de portier un duel attendu entre Spencer Richey et Przemysław Tytoń. Si toutes ces signatures semblent montrer un début de saison radieux, le destin en aura décidé autrement : Ron Jans, l’entraîneur de l’équipe, a été licencié le 18 Février pour faute grave, à cause d’allégations de racisme. Sans le néerlandais à la tête de l’équipe, les playoffs semblent lointains pour Cincinnati en 2020, malgré les acquisitions ambitieuses. Il sera dur cependant de faire pire qu’en 2019 et nous pouvons nous attendre à les voir lutter autour de la dixième place, devant un public qui viendra toujours en nombre supporter les hommes du français Yoan Damet, entraîneur intérimaire pour débuter la saison.

A.L

GuideMLS_Miami
Via Miami Herald

Inter Miami C.F.

Entraîneur (Nationalité) : Diego Alonso (Uruguay)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Lockhart Stadium (18 000, N/A )

Année d’entrée dans la ligue : 2020

C’est LA franchise qui sera scrutée le plus par les observateurs du monde entier lors de cette 25e saison de Major League Soccer. Après des années de négociations et de préparations, David Beckham a enfin réussi à amener une franchise de MLS à Miami (enfin, plutôt à Fort Lauderdale, où l’équipe jouera au moins deux saisons avant que son stade soit bâti à Miami). Tout le monde attendait une vedette pour la saison 2020 depuis que les propriétaires avaient annoncé de gros noms, mais malgré les rumeurs ni Edinson Cavani, ni David Silva n’ont signé. Pourtant, l’Inter Miami (un nom qui pourrait d’ailleurs changer, le club étant dans une bataille juridique avec le club italien Inter Milan) a un groupe compétitif pour débuter son histoire en MLS. Deux joueurs désignés ont été signés : le jeune ailier gauche Matias Pellegrini, 19 ans qui arrive d’Estudiantes en Argentine et surtout Rodolfo Pizzaro, 25 ans, un talentueux (bien qu’irrégulier) meneur de jeu mexicain signé pour 12 millions de dollars US de Monterrey. Ils rejoignent un effectif devenu pléthorique grâce aux drafts et transferts effectués. En attaque, Juan Agudelo (ex-Revolution) devrait tenir la corde, aidé par Robbie Robinson, le premier choix de Superdraft et Jerome Kiesewetter (ex-El Paso, en USL) sur le banc, puisque Julian Carranza, sûrement le titulaire au poste est blessé pour les dix premières semaines de compétition. Autour de Pizzaro au milieu de terrain, on retrouve des valeurs sûres de MLS : le talentueux (bien qu’âgé de 33 ans) Lee Nguyen donnera une touche technique et Will Trapp (venu de Columbus) tiendra le poste de numéro 6 pour essayer de retrouver la sélection américaine, possiblement à côté de Jay Chapman, recruté à Toronto ou Victor Ulloa (drafté depuis le FC Cincinnati). Surtout, le club a recruté à l’étranger avec Lewis Morgan, un jeune milieu offensif du Celtic Glasgow, qui devrait être titulaire avec Pellegrini sur les ailes Derrière, la charnière centrale est bien pourvue, avec Roman Torres, vainqueur de deux MLS Cup avec Seattle et à ses côtés soit Jorge Figal, arrivé d’Independiente, ou Christian Makoun, qui vient de Colombie. Ces derniers pourraient devenir tous les deux titulaires puisque Torres, à 33 ans, n’est pas un gage pour le futur. Sur les côtés de la défense, Ben Sweat (ex-NYCFC) devrait être titulaire à gauche devant Mikey Ambrose (ex-Atlanta) et à droite, Alonso devra décider qui du vétéran A.J. DeLaGarza ou de l’ancien Timbers Alvas Powell s’imposera comme titulaire. Finalement, dans les buts ce sera indéniablement Luis Robles, le capitaine historique des New York Red Bulls, qui sera titulaire malgré ses 35 ans. En somme, Diego Alonso et Paul McDonough, le directeur sportif qui avait notamment fait un excellent travail à Atlanta, ont réussi le recrutement jusque-là. Il ne manque que quelques pièces de profondeur de banc, ainsi que la grosse star souvent promise (peut-être arrivera-t-elle en été ?) mais sur le papier, l’équipe pourrait se qualifier pour les séries en 2020. Il ne manque qu’à voir si tous ces éléments joueront efficacement bien ensemble.

A.L

GuideMLS_Montréal
Orji Okwonkwo qui célèbre son but en Ligue des Champions Concacaf (Via Impact de Montréal)

Impact de Montréal

Entraîneur (Nationalité) : Thierry Henry (France)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Stade Saputo (19 619 / 16 171)

Année d’entrée dans la ligue : 2012

Une nouvelle année extrêmement décevante du côté de la ‘Belle Province’. Pour une troisième saison consécutive, l’Impact de Montréal n’a pas réussi à se qualifier pour les playoffs. Malgré une excellente fin de saison 2018, Rémi Garde n’a pas su surfer sur la vague en 2019 et a été démis de ses fonctions en octobre 2019 avant d’être remplacé par Wilmer Cabrera. Le colombien n’a pu faire mieux hormis une victoire en Voyageurs Cup, la coupe nationale canadienne appelée Championnat Canadien, qui échappait au club depuis 2014. Malgré ce trophée, le propriétaire Joey Saputo, le président du club Kevin Gilmore et le nouveau directeur sportif Olivier Renard ont pris la décision de ne pas renouveler son contrat avant d’annoncer quelques semaines plus tard Thierry Henry comme entraîneur principal. Reconnu pour son excellente carrière de joueur, la nomination de ‘Titi’ a été très bien accueillie par les supporters montréalais ainsi que par la presse francophone, qu’elle soit locale ou non. Cependant, le coach Thierry Henry n’a encore rien prouvé et devra faire taire tous les sceptiques qui doutent de sa capacité en tant qu’entraineur après son passage éclair mais chaotique à la barre de l’AS Monaco. L’entraîneur trouvé, Olivier Renard, en étroite collaboration avec Henry, s’est penché sur l’effectif du club pour la saison 2020. Plusieurs chantiers d’envergure devaient trouver un dénouement le plus rapidement possible, comme nous le détaillions en décembre. Samuel Piette, chouchou des partisans, a paraphé une nouvelle entente avec une belle revalorisation salariale à la clé avant que les bonnes surprises de l’effectif 2019, Zachary Brault-Guillard, Orji Okwonkwo, Clément Diop et Rod Fanni ne signent eux aussi leurs retours au club. Reconnu en Belgique pour sa capacité à flairer les bons coups, Olivier Renard n’a pas eu froid aux yeux en recrutant les jeunes Luis Binks (18 ans), Emmanuel Maciel (22 ans) et Joel Waterman (24 ans), avant de donner une nouvelle chance à Ballou Tabla après son échec au FC Barcelone. Recommandé par Henry lui-même, le hondurien Romell Quioto a été acquis de Houston afin d’apporter une touche technique supplémentaire. En revanche, c’est au rayon des départs que se trouve le plus gros nom de tous les joueurs impliqués dans une transaction avec le club montréalais. Ignacio Piatti, meilleur joueur de l’histoire du club selon plusieurs partisans, a quitté Montréal afin de rejoindre sa famille en Argentine à San Lorenzo, le club pour qui il jouait avant de venir à Montréal. Bien que ‘Nacho’ ait souvent ‘indirectement’ dit qu’il voulait retourner au bercail, les supporters montréalais ont longtemps cru que l’ailier argentin foulerai à nouveau la pelouse du stade Saputo en 2020 mais ce ne sera pas le cas. Orphelin de son talisman et de plusieurs autres joueurs importants partis pour de nouvelles aventures (Bacary Sagna, Daniel Lovitz, Victor Cabrera), l’Impact peut-il réussir à retrouver le bon chemin en MLS? Les paris tentés par Olivier Renard seront-ils concluants? Thierry Henry réussira-t-il à franchir le gouffre entre un excellent joueur et un excellent entraineur avec le bleu-blanc-noir? Beaucoup d’inconnues du côté du Québec ce qui rend toute prédiction quasi-impossible à l’heure actuelle. Une seule question revient assez souvent sur les lèvres de tous les observateurs de la MLS: Piatti sera-t-il remplacé par un joueur du même niveau ou Bojan, arrivé en fin 2019, est l’heureux élu qui devra porter ce poids sur ses épaules?

H.R

GuideMLS_NewEngland
Le trio offensif Carles Gil- Gustavo Bou et Teal Bunbury (Via MLS Multiplex)

New England Revolution

Entraîneur (Nationalité) : Bruce Arena (États-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Gillette Stadium (65 878* / 16 737)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Chaque année en MLS, une équipe surprise parvient à surprendre tout le monde et se faufile en playoffs alors que très peu d’observateurs s’y attendaient. En 2019, New England a joué ce rôle en s’emparant de la 7ème place au classement de la conférence Est. Pourtant, tout avait très mal commencé sous les ordres de Brad Friedel avec une fiche de 2V-2N-8D avant son congédiement. Comme un signe du destin, c’est à ce moment que le vent a tourné dans la bonne direction, en premier sous les ordres de l’entraineur par intérim Mike Lapper et ensuite grâce au brio de Bruce Arena. La légende vivante du soccer américain, que beaucoup ont traité de ‘dinosaure’ après son échec à la tête de la sélection nationale des États-Unis, a su faire taire les critiques en redressant le club et en le hissant à la dernière place qualificative pour les séries avec une fiche de 9V-10N-3D. Il faut dire que l’ajout d’un joueur de la trempe de Gustavo Bou ainsi que son adaptation éclair avec le reste de l’équipe et surtout avec ses compères d’attaque Teal Bunbury et Carles Gil n’ont pas été de trop. Cette année, les Revs espèrent franchir une nouvelle étape et aller encore plus loin dans la compétition. Pour y arriver, New England a embauché le latéral gauche néerlandais, passé à Manchester United dans le passé, Alexander Buttner, ainsi qu’un nouvel attaquant polonais de 23 ans, Adam Buksa. Auteur de 18 buts en 40 matchs en première division polonaise, Buksa présente un profil différent que les Revs n’avaient pas dans l’effectif. Longiligne et à l’aise dos au but, il pourra ouvrir des espaces aux flèches Penilla, Bou et Gil tout en permettant d’être un atout intéressant sur les coups de pied arrêtés. Toutefois, certaines interrogations subsistent encore comme le manque de profondeur en défense centrale connaissant l’historique de blessures de Michael Mancienne tout au long de sa carrière ainsi qu’au poste de latéral droit alors que Brandon Bye est bien seul depuis que Andrew Farrell a été repositionné en défense centrale par Arena. Au milieu de terrain et en attaque, les postes sont bien doublés si l’entraineur américain reconduit son 4-2-3-1 ou même s’il décide de revenir à son 4-4-2 de fin de saison dernière. Dans les buts, Matt Turner, impressionnant en 2019 devra prouver que ses excellentes prestations n’étaient pas un feu de paille et que sa présence en équipe nationale américaine ne lui soit pas montée à la tête (même s’il n’a pas encore honoré sa première sélection). Dans une conférence Est où une majorité de clubs font peau neuve, le peu de départs au sein de l’effectif en Nouvelle-Angleterre peut s’avérer être une excellente nouvelle. La seule différence avec 2019, c’est que les clubs adverses sauront à quoi s’attendre.

H.R

GuideMLS_NYCFC
Anton Tinnerholm et Maximiliano Moralez (Via abc7ny.com)

New York City FC

Entraîneur (Nationalité) : Ronny Deila (Norvège)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Yankee Stadium (30 321 / 21 107)

Année d’entrée dans la ligue : 2015

Le New York City FC a été une des équipes les plus constantes en 2019 malgré un début de saison cahoteux. La méthode Domènec ‘Dome’ Torrent a pris du temps avant de vraiment être assimilée par les joueurs mais une fois que ses instructions ont été comprises, la machine de guerre s’est mise en marche. En effet, le club new-yorkais a fini premier de la conférence Est en 2019 avec une avance de six points sur son dauphin. Malheureusement pour les supporters des ‘Boys in Blue’, leur joie fut de courte durée puisque le club a été battu, sur sa propre pelouse, à son premier match de playoffs par le Toronto FC. Alors qu’on s’attendait à ce que Torrent continue son bon travail, l’espagnol résilia son contrat à l’amiable un an à l’avance. D’après Sam Stejskal, journaliste de la MLS, Torrent n’a pas du tout aimé le fonctionnement de la ligue nord-américaine et ses multiples règles lorsqu’il s’agit de construire une équipe. En 2020, c’est Ronny Deila qui reprend le flambeau, le norvégien reconnu pour son franc-parler, amène avec lui de l’expérience après avoir entrainé le mythique club écossais; le Celtic de Glasgow. Ce sera à lui de s’adapter à l’équipe vu que le groupe n’a que très peu changé mais trois renforts sont venus garnir le milieu de terrain new-yorkais; Gudmundur Thorarinsson qui rejoint le groupe en provenance de la première division suédoise, Gedion Zelalem qui n’a pas su s’imposer à Arsenal ou au Sporting Kansas City et l’acquisition définitive du milieu international américain Keaton Parks en provenance du Benfica Lisbonne. Au rayon des départs, seul Ben Sweat, latéral gauche n’a pas encore été remplacé et le seul Ronald Matarrita sera un peu trop court pour disputer tous les matchs du club à ce poste. De plus, la défense centrale composée de Alexander Callens et Maxime Chanot a plus d’une fois montré ses limites, verra-t-on du renfort défensif débarquer à New York dans les prochaines semaines? Est-ce possible de voir Sebastien Ibeagha prendre la place des deux colosses habituels? Malgré tout, New York possède l’un des meilleurs effectifs de la MLS au milieu et en attaque et Deila aura souvent l’embarras du choix devant l’armada offensive new-yorkaise. Cependant, la concurrence est de plus en plus rude en MLS, le secteur défensif pourra-t-il tenir la route tel quel? Deila saura-t-il s’adapter au groupe et garder intact ce qui fonctionne déjà très bien, comme la doublette Mitrita-Heber? Nous serions surpris de voir quiconque échouer à la tête d’une équipe aussi talentueuse.

H.R

GuideMLS_RBNY
Aaron Long (Via High Press Soccer)

New York Red Bulls

Entraîneur (Nationalité) : Chris Armas (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Red Bull Arena (25 000 / 17 281)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Beaucoup d’interrogations tournent autour de l’effectif des New York Red Bulls avant le début de la saison 2020. En effet, trois légendes du club sont parties : le capitaine et gardien de but Luis Robles (direction Miami), le buteur Bradley Wright-Phillips (Los Angeles FC) et Kemar Lawrence, un des meilleurs défenseurs de la ligue, qui tente une aventure à Anderlecht (D1 Belge). Ce ne sont pas les seuls départs puisque Michael Murillo est également parti à Anderlecht, Vincent Bezecourt a été transféré en USL, du côté du Miami FC, Derrick Etienne Jr s’en est allé à Columbus, Connor Lade a pris sa retraite, Marcus Epps a pris la direction des Timbers et de leur réserve et Jean-Christophe Koffi, celle de Memphis en USL. Enormément de départs donc, pas forcément tous compensés au niveau des arrivées. Au poste de gardien de but, le nouveau titulaire devrait être David Jensen, qui arrive du FC Utrecht (Pays-Bas). Cependant le gardien Danois n’est pas un titulaire assuré, puisqu’il devra se battre pour une place dans le onze avec Ryan Meara, le numéro deux. En défense, malgré les sollicitations européennes, l’international américain Aaron Long est toujours là et fera la paire au centre avec Tim Parker, mais c’est au niveau des latéraux que ça se gâte. À gauche, cela devrait se jouer entre le jeune drafté Patrick Seagrist et le très jeune (17 ans) John Tolkin et à droite, le jeune Kyle Duncan (22 ans) se battra pour une place de titulaire avec Mandela Egbo qui arrive de Darmstadt. On est très loin du niveau d’un Kemar Lawrence. Le milieu central est plus assuré avec la paire composée de Cristhian Casseres Jr et Sean Davis, tous deux satisfaisants l’an passé. Devant eux, « Kaku » devra être plus régulier qu’en 2019 s’il veut porter son équipe en playoffs et surtout beaucoup plus discipliné malgré un talent technique indéniable, avec Alex Muyl en remplacement si besoin. Sur les ailes, Daniel Royer est un des rares vétérans rescapés de cette équipe et jouera sans aucun doute à gauche, tandis qu’à droite la nouvelle recrue Josh Sims devrait débuter, prêté par Southampton, mais Florian Valot pourrait lui prendre la place en cours d’année. Le français, étincelant par moment, est malheureusement souvent touché par les blessures mais restera un atout dans la manche de Chris Armas, tout comme le jeune Ben Mines, formé au club. Devant, trois hommes se disputeront la place de titulaire au poste de numéro 9 : les jeunes Tom Barlow et Matthias Jorgënsen, âgés de 24 et 19 ans, mais surtout Brian White, qui sera vraisemblablement titulaire après une saison 2019 réussie. Il y a en définitive beaucoup de talents dans cet effectif, surtout de très jeunes formés à l’académie des Red Bulls. Toutefois, le modèle atteint ses limites et le groupe a un besoin cruel d’investissements pour apporter de la profondeur mais aussi quelques titulaires. Alors que le modèle Red Bulls était souvent donné en exemple ces dernières années, il s’essouffle alors que les cadres partent chaque année sans être réellement remplacés (Klejstan, McCarty, Robles, Wright-Phillips). Le contraste avec Dallas, qui mise également sur la jeunesse mais en y apportant des pièces talentueuses d’expérience, est saisissant et contrairement à la franchise texane, les Red Bulls vont avoir énormément de mal pour se qualifier en séries.

A.L

GuideMLS_Orlando
Nani, la star d’Orlando (Via Orlando Sentinel)

Orlando City SC

Entraîneur (Nationalité) : Oscar Pareja (Colombie)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Exploria Stadium (25 500 / 22 761)

Année d’entrée dans la ligue : 2015

Si près mais si loin. Orlando fait du surplace depuis que le club a rejoint la MLS en 2015, jusqu’à avoir une certaine culture de la loose, comme nous vous l’expliquions. Malgré des recrues clinquantes comme Kaka, Dom Dwyer ou Nani, le club n’a toujours pas réussi à se qualifier pour les playoffs en cinq ans d’existence. Pire, le club régresse au classement (conférence et au classement général) d’année en année et devient, petit à petit, la risée de la MLS et surtout de son plus grand rival; Atlanta United. Afin de remédier à ce problème, la haute direction a décidé d’engager un entraineur qui a su bâtir une des meilleures académies du circuit tout en ramenant des résultats positifs avec très peu de moyens; le colombien Oscar Pareja. Après s’être éloigné de la ligue nord-américaine pendant un an afin de diriger le Club Tijuana en Liga MX au Mexique, Pareja revient en MLS à la tête d’un projet excitant. En effet, le colombien aura une plus grande marge de manœuvre que celle qu’il avait eu à Dallas en matière de recrutement. Il pourra aussi répéter ce qu’il avait réussi à faire chez le club texan en apportant toute son expérience à l’académie d’Orlando City SC, ainsi que son carnet d’adresses bien fourni grâce à ses contacts en Amérique du Sud et en Amérique Centrale. Orlando n’aura surement pas le même visage en 2020 puisque pas moins de six joueurs importants ont rejoints l’effectif alors que huit joueurs régulièrement appelés dans la rotation ont quitté le club (Cristian Higuita, Will Johnson, Sacha Kljestan, Lamine Sané, Carlos Ascues, Josué Colman, Dillon Powers et Shane O’Neill). Premièrement, l’international péruvien Pedro Gallese devrait s’emparer de la place de numéro un dans les buts et reléguer Brian Rowe sur le banc. Deuxièmement, la défense centrale sera remaniée avec l’arrivée du Brésilien Antonio Carlos qui devrait être associé au suédois Robin Jansson, convaincant en 2019 avec Ruan et Joao Moutinho en tant que latéraux. Enfin, troisièmement, le milieu de terrain sera complètement sud-américain avec une association probable de la recrue brésilienne Junior Urso avec l’uruguayen Mauricio Pereyra alors qu’en attaque, Pareja aura l’embarras du choix avec Nani, Chris Mueller, Dom Dwyer, Robinho, Tesho Akindele et Benji Michel. Pareja devra trouver un moyen de remotiver Dom Dwyer qui a perdu de sa superbe depuis qu’il a rejoint les ‘Lions’ malgré son statut de joueur désigné. Bref, une année très excitante du côté d’Orlando avec un effectif qui semble équilibré et talentueux si nous ajoutons les jeunes Andres Perea, Rodrigo Schlegel et Daryl Dike. Le gros challenge sera de s’assurer que tout ce beau monde s’entende bien ensemble et que les étrangers arrivent à s’adapter à leur nouvel environnement mais, connaissant Pareja, les joueurs ont déjà été préparés à ça. 2020 sera-t-elle finalement l’année où Orlando se qualifiera pour les playoffs pour la première fois de son histoire? Nous ne serons pas étonnés du tout à les voir se battre pour une place jusque dans les dernières semaines de la saison régulière.

H.R

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L’attaquant vedette Kacper Przybylko (Via Brotherly Game)

Philadelphia Union

Entraîneur (Nationalité) : Jim Curtis (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Subaru Stadium (18 500 / 17 111)

Année d’entrée dans la ligue : 2010

L’Union de Philadelphie était l’une des belles surprises de la saison dernière, menée par des jeunes joueurs autour de quelques vétérans et un entraîneur formateur, Jim Curtis, qui aura donné énormément de minutes à des talents formés au club. Malheureusement pour les fans de Philly, plusieurs acteurs principaux de la saison réussie sont partis. Anton Trusty, le jeune défenseur central qui avait certes perdu sa place en fin de saison, a ainsi été vendu aux Colorado Rapids tandis que Fafa Picault a été acheté par le FC Dallas et Haris Medunjanin a été drafté par le FC Cincinnati. Marco Fabian, R. J. Allen et Fabinho sont aussi partis libres, tandis que Cory Burke s’est vu prêté en première division autrichienne (n’ayant pas de visa pour jouer aux États-Unis). Du côté des acquisitions la première bonne nouvelle est l’acquisition définitive de Jamiro Monteiro du FC Metz. Le milieu de terrain avait eu une excellente saison en prêt à l’Union avec 4 buts et 8 passes décisives. Deux milieux défensifs arrivent également, Matej Oravec, un jeune slovaque, et José Andres Martinez, un Vénézuélien de 25 ans alors que Jakob Glesnes débarque aussi en défense centrale depuis la première division norvégienne. Probablement pas les favoris en conférence Est, l’Union reste une équipe solide sur le papier. André Blake gardera les buts, avec la doublette Mark McKenzie – Jack Elliott devant lui (avec Aurélien Collin en soutien) ainsi que Kei Wagner et Raymond Gaddis sur les côtés. Au milieu, Oravec devrait être titulaire aux côtés du capitaine Alejandro Bedoya et devant eux, le jeune espoir américain Brenden Aaronson sera probablement le premier choix à gauche avec Jamiro Monteiro au poste de meneur de jeu et à droite, le feu follet Ilsinho devrait gagner du temps de jeu avec le départ de Picault. Devant, c’est la révélation de la saison dernière Kacper Przybylko, qui a inscrit 15 buts cette saison, qui poussera l’équipe vers les séries. L’effectif a donc le mérite d’avoir de bons joueurs de MLS à chaque position et des joueurs qui peuvent changer le cours d’un match en un geste avec Przybylko et Ilsinho, mais il manque cruellement de profondeur. Les remplaçants viennent en majorité de la réserve et cela pourrait se ressentir lors de la longue saison 2020.

A.L

GuideMLS_Toronto
Pozuelo et Altidore, la doublette dangereuse du TFC (Via National Post)

Toronto FC

Entraîneur (Nationalité) : Greg Vanney (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : BMO Field (28 351 / 25 048)

Année d’entrée dans la ligue : 2007

Le Toronto FC a connu une saison très étrange l’an passé en MLS, passant de la dernière place de la conférence Est en juillet à une participation à la finale de la MLS, perdue face à Seattle. C’était tout de même la quatrième participation en cinq ans pour la franchise d’Ontario, que l’on disait en fin de cycle. Un élément a changé la donne cependant : l’arrivée d’Alejandro Pozuelo, 28 ans, en mars 2019 qui aura été une révélation. Pour la saison 2020, il semble que le club ait décidé de repartir sur les mêmes bases, malgré l’âge avancé de nombreux titulaires. Il faut dire que la majorité du mercato semble avoir été déjà fait l’été dernier lorsque, outre Pozuelo, Laurent Ciman, Omar Gonzalez ou encore Quentin Westberg, tous titulaires en fin de saison, sont arrivés. Finalement, TFC a peu perdu cet hiver, quelques joueurs de rotation (Ashtone Morgan, Drew Moor, Jay Chapman) et Nicolas Benezet, qui avait disputé une très bonne fin de saison mais que le club n’a pas voulu conserver au niveau de salaire souhaité. Pour les arrivées, Pablo Piatti remplit la dernière place de joueur désigné, laissée libre par Michael Bradley qui a baissé son salaire pour la saison prochaine. À 30 ans, recruter l’Argentin est un réel pari dû à son historique de blessures (surtout dans un club où Jozy Altidore, aussi joueur désigné, ne joue pas la moitié de la saison pour la même raison), mais le TFC pense pouvoir en tirer de l’aide en attaque. C’est la seule réelle signature cette saison, il devrait être titulaire dans le quatuor offensif aux côtés de Pozuelo, Altidore et soit Tsubasa Endoh, soit Erickson Gallardo. Au niveau des remplaçants devant, Patrick Mullins et Nick de Leon devraient offrir de bonnes possibilités en fin de match et il faudra observer Jayden Nelson, 17 ans, qui vient de signer son premier contrat professionnel et sur lequel le club compte pour 2020. Au centre du terrain, Marky Delgado ou Jonathan Osorio devraient tenir le milieu de terrain avec Michael Bradley, qui pourrait, sans que ce ne soit trop surprenant, être petit à petit suppléé par Liam Fraser au poste de numéro 6. Derrière, la paire Omar Gonzalez et Chris Mavinga (que nous avions interviewé ici) ne devrait pas bouger, avec Justin Morrow à gauche et Auro ou Richie Layrea, impressionnant en fin de saison, à droite. Finalement, au poste de gardien de but, le Français Quentin Westberg, qui a pris la place d’Alex Bono en 2019, devrait être de nouveau titulaire. C’est donc une belle équipe torontoise à laquelle on devrait s’attendre, cependant, l’âge avancé de certains titulaires et surtout, le nombre fréquent de blessures que des joueurs clefs (Pablo Piatti, Jozy Altidore, Michael Bradley) ont tendance à avoir font qu’il sera très dur d’aligner le onze type en 2020 et d’avoir le même niveau qu’en fin de saison dernière.

A.L

Conférence Ouest

GuideMLS_Colorado
Kei Kamara et Kellyn Acosta (Via The Athletic)

Colorado Rapids

Entraîneur (Nationalité) : Robin Fraser (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Dick’s Sporting Goods Park (18 061 / 14 284)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Les Colorado Rapids avaient hâte d’arriver à cette saison 2020 ! Cette année, les playoffs doivent être une évidence, grâce aux nombreuses signatures effectuées par Robin Fraser qui a repris l’équipe d’une main de maître en fin de saison 2019, avec cinq victoires en sept matchs. Pour 2020, il a pu commencer d’une feuille blanche, avec trois places de joueurs désignés, puisque Tim Howard a pris sa retraite. Les Rapids ont donc recruté derrière, en acquérant Lalas Abubakar pour 400 000$ à Columbus, lui qui était déjà prêté à Colorado en 2019 et Auston Trusty, pour 600 000$ à Philadelphie, un jeune défenseur central très prometteur qui tentera de se relancer près de Denver après une saison moyenne à l’Union. Pour l’attaque, Robin Fraser est tout d’abord allé chercher son ancien joueur à Toronto, où il était entraîneur assistant, le français Nicolas Benezet. L’ancien guingampais avait réalisé une excellente fin de saison au TFC et devrait être titulaire à gauche, lui qui a coûté plus de 500 000$ aux Rapids. Son arrivée est cependant éclipsée par celle d’un joueur désigné extrêmement dangereux, Younes Namli. Le probable titulaire au poste de numéro 10 a été dans le viseur de Colorado pendant plus de deux ans et son acquisition pour un prêt de deux ans, donc peu de risques sur le long terme, semble être un excellent coup pour le joueur danois qui apportera une touche technique indéniable. À côté de toutes ses recrues, Colorado possède des pièces offensives intéressantes. Au poste de numéro 9, l’inoxydable Kei Kamara et son talent de finisseur devrait apporter de nombreux buts cette saison, tout comme Jonathan Lewis sur l’aile droite. Le jeune américain, qui a couté 700 000$ depuis le NYCFC en 2019 devra confirmer en 2020 pour mener son équipe vers le succès, surtout que la concurrence est rude, avec également Diego Rubio et le Rookie de la saison 2019 André Shinyashiki qui postulent aussi pour une place sur les ailes. Ce dernier, avec sept buts inscrits en 2020, sera sûrement un remplaçant de luxe pour Robin Fraser. Derrière eux, la doublette Jack Price – Kellyn Acosta devrait débuter et offre une solution solide, avec le premier qui a délivré 11 passes décisives en 2019 et le deuxième, un éternel espoir américain, malheureusement irrégulier mais définitivement talentueux. Derrière eux, Cole Bassett poussera également pour une place dans le onze de départ, après un hiver passé à s’entraîner avec les jeunes d’Arsenal. Finalement, en défense la doublette Abubakar – Trusty sera épaulée par des latéraux intéressants, avec Sam Vines (18 ans) à gauche, récemment sélectionné avec les Etats-Unis et Keegan Rosenberry à droite. Le seul problème reste le poste de gardien de but, qui devrait aller à Clint Irwin, un joueur qui est loin d’être le meilleur à son poste en MLS. Excepté dans les buts, les Rapids ont donc une équipe plus que compétitive pour 2020 et si Fraser continue son excellent travail débuté en 2019, les playoffs devraient être franchies à Colorado, comme nous vous l’expliquions dans cet article détaillé.

A.L

GuideMLS_Dallas
Ondrasek, Cannon et Ferreira, trois variantes du modèle de Dallas (Via Big D Soccer)

FC Dallas

Entraîneur (Nationalité) : Luchi Gonzalez (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Toyota Stadium (20 500 / 14 842)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

L’année 2020 va être plutôt fascinante à observer du côté de Dallas, qui reste sur un exercice réussi en 2019 où ils avaient chuté – en sortant pourtant une excellente copie – en playoffs face au futur champion, Seattle. Le FC Dallas c’est surtout, cette année comme depuis de nombreuses saisons, une armada de jeunes entraînée par un entraîneur, Luchi Gonzalez, qui connait le système de formation de l’équipe texane. Avec l’inclusion de quelques vétérans dans le onze pour encadrer tous ces jeunes, Dallas a l’air dangereux pour 2020. Au niveau des départs, peu de joueurs d’impact ont quitté le navire (bien que certains pourraient le faire en été, puisque de nombreux clubs européens risquent de tenter d’acquérir ses nombreuses pépites), mais mentionnons tout de même Dominique Badji, parti à Nashville. Le milieu Eric Alexander a aussi été laissé libre, Cristian Coleman est retourné en Equateur, Pablo Aranguiz au Chili, Edwin Gyasi à Sofia et Jacori Hayes à Minnesota. Les arrivées sont définitivement plus excitantes : devant, Dallas a réussi à attraper Fafa Picault, le milieu offensif rapide de l’Union de Philadelphie, qui devrait plutôt bien rentrer dans le système de Gonzalez. Le milieu de terrain Thiago Santos, arrivé depuis Palmeiras au Brésil, devrait aussi apporter de l’expérience au milieu de terrain. Autour d’eux, Dallas est aussi allé chercher lors de la SuperDraft de nombreux talents dont Cal Jennings, un attaquant respecté du College Soccer. Enfin, la dernière signature notable est celle de Franco Jara, l’attaquant prolifique de Liga MX, qui rejoindra Dallas en juin après la fin de son contrat à Pachuca et qui amènera de l’expérience en attaque à 31 ans. Le onze de la franchise texane reste un des plus ambitieux sur le papier. Dans les buts, le jeune Jesse Gonzalez sera titulaire (24 ans), alors qu’il essaye de se faire une place en équipe nationale américaine. Il sera suppléé par Jimmy Maurer, une présence de vétéran qui est toujours là lorsque Dallas en a besoin. La défense centrale sera composée par la doublure Reto Ziegler – Matt Hedges, avec Ryan Hollingshead à gauche, que nous avions nommé comme le meilleur défenseur de l’année en MLS et Reggie Cannon à droite, qui pourrait cependant partir cet été. Au milieu, la recrue Santos devrait être associée avec Bryan Acosta, avec Edwin Cerrillo et Brandon Servania en rotation, qui devraient aussi jouer de nombreuses minutes. Finalement, en attaque, l’effectif est pléthorique : aux côtés de Picault et Jara, lorsqu’il arrivera cet été, Paxton Pomykal, excellent meneur de jeu et Jesus Ferreira, récemment sélectionné avec l’USMNT, qui a explosé l’année dernière sur le front de l’attaque seront sûrement titulaires. Avec eux Michael Barrios, un ailier explosif et titulaire à droite et surtout Zdnedek Ondrasek, l’avant-centre tchèque tellement performant en 2019 qu’il a fait ses débuts en équipe nationale, devraient aussi débuter la saison. Derrière, la jeunesse poussera également pour des minutes : gardez un œil sur Ricardo Pepi, révélation avec la réserve en USL League One (D3) au poste d’avant-centre à 17 ans, Dante Sealy, un ailier gauche de tout juste 16 ans et le drafté Jennings. Sur le papier, la qualification en playoffs est donc parfaitement possible, mais il faudra négocier habillement l’été où de nombreux jeunes pourraient partir aux JO à Tokyo (Ferreira, Servania, Pomykal, Cannon) ou à l’Euro (Ondrasek).

A.L

GuideMLS_Houston
Mauro Manotas (Via NGSC Sport)

Houston Dynamo

Entraîneur (Nationalité) : Tab Ramos (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : BBVA Stadium (22 039 / 15 674)

Année d’entrée dans la ligue : 2006 (délocalisation depuis San José)

Pour Houston, 2020 semble enfin être l’année des ambitions ! Après plusieurs saisons moyennes, devant des foules réduites et avec des économies de salaires importantes, le Dynamo veut prendre une nouvelle dimension. Le premier exemple est l’arrivée de Tab Ramos, entraîneur connu pour ses prouesses avec la jeunesse américaine (malgré une Coupe du Monde U20 quelque peu ratée). L’ancien international américain prône un football offensif et le recrutement est un reflet de sa vision. Darwin Quintero est sans doute la grosse signature de ce mercato. L’ancien numéro 10 de Minnesota n’a pas été gardé malgré ses statistiques plus que respectables, à cause de ses errements défensifs. À Houston, il devrait rejoindre son ancien coéquipier à Minnesota, Christian Ramirez, l’avant-centre recruté pendant l’été 2019. Outre le colombien, le mercato est resté assez calme, avec l’arrivée d’un nouveau gardien titulaire, Marko Maric, depuis Hoffenheim, Zarek Valentin en tant qu’arrière droit et le défenseur central Victor Cabrera, obtenu dans un échange avec Montréal. Pour les départs, dans le même échange, le milieu offensif gauche Romell Quioto a fait le chemin inverse vers le Canada et est sûrement la plus grosse perte, avec le départ à la retraite de DaMarcus Beasley. Marlon Hairston est également parti à Minnesota, tandis que Joe Willis a été échangé à Nashville et A. J. DeLaGarza à Miami. Tyler Deric, qui se battait pour des minutes dans les buts avec Willis la saison passée, a aussi été laissé libre après des problèmes avec la justice texane concernant des violences maritales. Récemment acquis de New England, Cody Cropper devrait le remplacer en tant que doublure de Maric. Houston a également resigné les vétérans joueurs honduriens Boniek Garcia (35 ans) et Mayor Figueroa (36 ans), tandis que certains joueurs devraient passer de l’équipe réserve à la MLS. Pour 2020, Houston possède un effectif talentueux mais déséquilibré en conséquence : une armada offensive impressionnante, mais un manque de profondeur en défense. Devant, en plus de Darwin Quintero et Christian Ramirez, Mauro Manotas (pourtant l’objet d’offres européennes) est toujours là, tout comme Alberth Elis et Niko Hansen à droite, Tommy McNamara et Memo Rodriguez à gauche ainsi que Tomas Martinez au centre. Pour le reste, c’est plus compliqué. Matias Vera et Darwin Ceren tiendront le milieu, mais Boniek Garcia est le seul réel remplaçant en cas de blessure. Derrière, les latéraux comme Adam Lundqvist et Valentin tout comme les centraux Cabrera et Aljaz Struna sont loin de former la meilleure défense en MLS. Les playoffs semblent tout de même à portée de vue pour l’équipe de Tab Ramos mais ce sera un objectif compliqué à atteindre sans des recrues estivales en défense et au milieu de terrain, pour contre-balancer une des attaques les plus ambitieuses de la ligue.

A.L

GuideMLS_LAGalaxy
Jonathan Dos Santos et Christian Pavon (Via LAG Confidential)

Los Angeles Galaxy

Entraîneur (Nationalité) : Guillermo Barros Schelotto (Argentine)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Dignity Health Sports Park (27 000 / 23 205)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Et si l’année 2020 était enfin celle de la renaissance pour le LA Galaxy ? Comme nous l’avions écris en janvier, elle s’écrira en tous cas autour d’un seul homme, la recrue de l’hiver en Major League Soccer : Javier ‘Chicharito’ Hernandez. La légende mexicaine, convoitée par de nombreuses franchises de MLS, met enfin les pieds aux Etats-Unis et le Galaxy trouve le remplaçant tant attendu de Zlatan Ibrahimovic. En effet, le géant suédois laissera une ombre gigantesque sur le terrain que Chicharito devra combler. Cela pourrait cependant être une opportunité parfaite pour un nouveau départ, car aussi incroyable que le Suédois soit sur le terrain, ses efforts défensifs rendaient les schémas tactiques de Guillermo Barros Schelotto difficiles à exercer et 2020 pourrait être un nouveau départ pour cela. Aux niveaux des arrivées, le Galaxy a tenté le pari Aleksandar Katai, le feu follet (cependant irrégulier) du Chicago Fire, qui devrait être titulaire sur l’aile gauche. Au milieu de terrain, le vétéran Sacha Kljestan arrive d’Orlando pour donner de la profondeur de banc tandis que derrière, le Galaxy s’est renforcé au poste de latéral gauche avec Emiliano Insua, qui arrive de Stuttgart et Danilo Acosta (ex- Real Salt Lake). Au niveau des départs, la liste est également longue : exit donc Zlatan Ibrahimovic, mais aussi Romain Alessandrini, laissé libre après une saison minée par les blessures. Favio Alvarez repart en Argentine et surtout, Uriel Antuna, prêté par Manchester City, est retourné dans son pays natal du côté de Chivas (Liga MX). Diego Polenta, gros flop recruté au début de l’année 2019, est également parti au Paraguay, tout comme Dave Romney, transféré à Nashville et Juninho, laissé libre. Finalement, signalons aussi que Jörgen Skjelvik est parti en prêt au Danemark, Chris Pontius en retraite et Matt Lampson à Columbus. Sur le papier, le onze du Galaxy serait malgré tous ces départs une nouvelle fois très dangereux, avec Chicharito et Katai associés à Christian Pavon devant. Au milieu de terrain, un des meilleurs trios en MLS sera de nouveau présent, avec Sebastian Lletget, Jonathan Dos Santos et Joe Corona. Défensivement, plusieurs questions se posent comme depuis de nombreuses années, avec Insua à gauche, Daniel Steres et Giancarlo Gonzalez en défense centrale (pourtant pas impressionnants en 2019) et Rolf Feltscher à droite, tandis que David Bingham sera titulaire dans les buts. Il y aura sûrement des renforts en défense d’ici au mois de mai ou à l’été, mais d’ici là le Galaxy devrait gagner des matchs avec de nombreux buts marqués (contre de nombreux encaissés) comme en 2019, pour accéder à des playoffs cependant plus qu’accessibles.

A.L

GuideMLS_LAFC
Kenneth Vermeer, le nouveau gardien du LAFC (via MLSsoccer.com)

Los Angeles FC

Entraîneur : Bob Bradley (États-Unis)

Stade : Banc of California Stadium (22 000 / 22 251)

Année d’entrée dans la ligue : 2018

Comment faire pour améliorer une équipe qui a fracassé tous les records en saison régulière en 2019? Comment demander à ses joueurs de répéter les mêmes performances après la défaite crève-cœur face à Seattle en finale de la conférence Ouest ? Nous nous sommes posées ces deux questions après l’élimination de LAFC en playoffs 2019 et nous attendons toujours des réponses adéquates en date d’aujourd’hui. Deux grosses « faiblesses » de l’effectif de 2019 ont été les principaux chantiers de Bob Bradley et de ses dirigeants durant la saison morte. Au poste de gardien de but, Tyler Miller, coupable de quelques bourdes en 2019, est parti continuer sa carrière du côté de Minnesota alors que le vétéran gardien néerlandais Kenneth Vermeer est venu du Feyenoord de Rotterdam afin de prendre sa place. Orphelin de Adama Diomandé pendant quelques matchs en 2019 lorsque le norvégien s’est blessé, LAFC avait dû placer Carlos Vela en pointe, n’ayant pas de deuxième attaquant dans son effectif. En 2020, Bob Bradley pourra compter sur le serial buteur Bradley Wright-Phillips (ex-New York Red Bulls) qui se contentera de jouer le rôle de doublure d’Adama Diomandé et dont nous vous présentions la carrière ici. Au milieu, le départ de Lee Nguyen pour l’Inter Miami a été compensé par deux jeunes milieux de terrain; l’équatorien José Cifuentes et l’uruguayen Francisco Ginella alors que le plus grand exploit du club a été de garder ses forces offensives comme Diego Rossi, Carlos Vela et Brian Rodriguez. Par contre, c’est en défense que le bât blesse, le club californien a perdu le vétéran Steven Beitashour dont le contrat n’a pas été renouvelé ainsi que le général de sa défense et international américain Walker Zimmerman, échangé à Nashville à quelques jours du début de saison. Avec seulement Eddie Segura, Danilo Silva et Dejan Jakovic en défense et le seul Segura comme titulaire indiscutable, la défense centrale n’est pas du tout un gage de sécurité pour équipe qui cherche à tout gagner en 2020. De plus, au poste de latéral droit, le seul Tristan Blackmon ne pourra lui non plus pas occuper ce poste tout au long de la saison. Bien que le mercato d’hiver ne se termine que le 5 mai, le LAFC a encore beaucoup de pain sur la planche afin de se donner les moyens de faire mieux qu’en 2019. Bob Bradley et ses dirigeants veulent-ils tester l’adage qui dit que ‘la meilleure défense, c’est l’attaque’ ou verra-t-on LAFC se renforcer défensivement dans les prochains deux mois? Une chose est sûre, la faiblesse défensive du dernier vainqueur du Supporters’ Shield sera pointée de tous les côtés au cas où le club ne réalise pas une grande saison en 2020 mais ce serait très étonnant de la part d’un entraineur expérimenté comme Bob Bradley. LAFC se place encore une fois parmi les favoris pour le titre en 2020 si la défense est belle et bien renforcée et si les nombreuses jeunes vedettes résistent aux appels des écuries européennes lors du mercato d’été.

H.R

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Tyler Miller, nouveau portier de Minnesota (Via Grand Forks Herald)

Minnesota United FC

Entraîneur (Nationalité) : Adrian Heath (Angleterre)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Allianz Field (19 400 / 19 723)

Année d’entrée dans la ligue : 2017

L’année 2019 a été fructueuse pour les Loons. Conspué pour son manque d’ambition et de vision depuis qu’il a rejoint la MLS en 2017, Minnesota a longtemps été comparé à l’autre club d’expansion de la même année; Atlanta United. En effet, les Loons ont eu du retard à l’allumage et n’ont pas du tout impressionné durant leurs deux premières saisons mais 2019, année de l’inauguration de sa magnifique enceinte l’Allianz Field, le club de Saint Paul a surpris plusieurs observateurs en se classant à la 4ème position dans la conférence Ouest. Éliminés lors du premier tour des playoffs, l’avenir semblait tout de même radieux pour un groupe de joueurs qui avaient une marge de progression assez importante. Malheureusement, Adrian Heath, dont les choix ont souvent été décrié par ses propres supporters, en a décidé autrement. En premier, le premier joueur désigné de l’histoire du club Darwin Quintero a été échangé au Dynamo de Houston. Certes, le colombien ne faisait pas tous ses replis défensifs mais, en plus d’être un des chouchous des partisans, il avait réussi à marquer la bagatelle de 21 buts avec 18 passes décisives en 57 matchs avec les Loons. Son statut de joueur désigné et son salaire étaient sujets à discussion mais son départ reste tout de même étonnant. Mais Heath n’en est pas resté là puisqu’il s’est aussi débarrassé de Miguel Ibarra, un ailier explosif, mis inexplicablement au placard par son entraîneur en fin de saison et véritable poison des défenses adverses, d’Abu Danladi, un attaquant souvent rentré en jeu en 2019 et de Rasmus Schuller, un milieu de terrain solide qui n’avait pas un salaire conséquent et qui pouvait jouer plusieurs rôles au milieu de terrain, ainsi que le titulaire à la pointe de l’attaque Angelo Rodriguez qui amenait une présence physique indéniable à l’attaque malgré son manque d’efficacité. Comme si ce n’était pas assez, la direction et Heath n’ont pas voulu octroyer le salaire que demandait le gardien de but italien Vito Mannone afin de l’acquérir définitivement après un prêt extrêmement fructueux en 2019 (peut-être avec raison dépendamment du salaire demandé). Voyant tous ces cadres quitter le navire, nous nous attendions à des recrues de la même qualité ou même de qualité supérieure mais ce n’est toujours pas le cas actuellement. En effet, aucune recrue acquise lors de la saison morte n’a crevé l’écran dans sa carrière. Avec Tyler Miller, que LAFC n’a pas voulu garder, dans les buts, Jacori Hayes que Dallas n’a pas retenu non plus, Raheem Edwards qui jouera pour son troisième club en deux ans et José Aja qui a rarement convaincu à Orlando dans le passé, les fans des Loons n’ont presque rien à se mettre sous la dent à part le jeune paraguayen Luis Amarilla que peu de personnes connaissent et qui est annoncé comme un crack sur la toile, après une saison en Équateur à 19 buts en 24 rencontres. Bien évidemment, il reste toujours quelques joueurs intéressants dans l’effectif comme le malgache Romain Métanire, le milieu Jan Gregus et les ailiers Kevin Molino et Ethan Finlay, s’ils parviennent à ne pas se blesser cette année ainsi que Robin Lod qui commençait à prendre du galon en fin d’année. Ces joueurs associés aux vieux briscards Osvaldo Alonso et Ike Opara pourront-ils sublimer un collectif qui manque cruellement d’individualités? Rien n’est moins sûr. Une saison de transition se profile du côté de Minnesota si le club n’enregistre pas de recrues notables dans les prochaines semaines (plusieurs rumeurs mentionnent des négociations avec le milieu argentin de Boca Juniors Emanuel Reynoso).

H.R

GuideMLS_Nashville
Randal Leal et Dax McCarty (via Nashville SC)

Nashville SC

Entraîneur (Nationalité) : Gary Smith (Angleterre)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Nissan Stadium (69.143*, N/A)

Année d’entrée dans la ligue : 2020

Arrivant la même année que l’Inter Miami, Nashville est resté pour le moment à l’ombre des caméras, malgré des controverses par rapport à la construction de son futur stade. Finalement, Nashville devrait avoir son enceinte en 2023 mais débutera au Nissan Stadium des Titans de NFL (une équipe de football américain). Si les débuts du mercato n’étaient pas vraiment réussis, avec des sommes importantes dépensées sur des joueurs moyens de la ligue, Nashville a finalement rectifié le tir en recrutant de bons joueurs pour sa saison inaugurale en MLS. Au poste de gardien de but, Joe Willis débarque du Houston Dynamo et Adrian Zendejas (ex- Sporting Kansas City) jouera les doublures. Alors que ce n’était pas le cas en début de mercato, la défense centrale est un des secteurs les mieux pourvus de Nashville. La semaine dernière, Walker Zimmerman a été transféré à la surprise générale depuis le LAFC pour quasiment un million de dollars, après deux saisons remplies de succès sous l’égide de Bob Bradley. Il sera associé à Dave Romney, qui arrive lui du Galaxy et qui est une valeur sûre de la ligue. Jalil Anibaba, pris au New England Revolution, devrait aussi gagner des minutes, tout comme Miguel Nazarit. L’arrière gauche sera sans doute Daniel Lovitz, acheté à l’Impact de Montréal avec Jimmy Medranda comme doublure (ex- Sporting Kansas City). A droite, l’ancien de NYCFC Eric Miller devrait quant à lui être titulaire. Le milieu de terrain est lui aussi solide : Dax McCarty, du haut de ses 32 ans, sort de belles saisons à Chicago et apporte indéniablement de l’expérience à Nashville et sera associé à Anibal Godoy, chèrement acheté aux San José Earthquakes. En cas de blessure, Tah Brian Anunga débarque de Charleston (USL) et Matt Grassa et Derrick Jones, tous deux gardés depuis l’équipe USL de Nashville, joueront les seconds rôles. Le quatuor offensif comporte aussi des joueurs intéressants. À droite, Nashville a pris le pari David Accam, un joueur explosif avec Chicago qui s’est ensuite totalement perdu à Philadelphie et Colombus. À gauche, l’international costaricien Randall Leal était un jeune convoité par plusieurs clubs avant de choisir Nashville et au milieu de terrain, la signature du joueur désigné Hany Mukhtar semble aussi démontrer de l’ambition. Si ces deux derniers sont aussi bons que de nombreux spécialistes semblent indiquer, ils pourraient changer totalement la saison inaugurale du club. Au poste de numéro neuf, bien que certains journalistes indiquent qu’un joueur désigné pourrait arriver, Dominique Badji semble être le titulaire au poste depuis son arrivée de Dallas. Cela fait en conséquence quatre bons éléments, mais une profondeur très réduite en attaque, avec seulement Abu Danladi (un éternel espoir perdu à Minnesota) et Daniel Rios, la vedette de Nashville en USL, sur le banc. Tout dépendra donc de la saison de Mukhtar et de Leal afin de situer les chances de Nashville en 2020. Bien que possible, une qualification serait tout de même surprenante, mais le but premier sera surtout d’éviter une saison inaugurale désastreuse, comme l’avait fait Cincinnati en 2019 ou Minnesota en 2017.

A.L

GuideMLS_Portland
Diego Valeri (via MLSsoccer.com)

Portland Timbers

Entraîneur (Nationalité) : Giovanni Savarese (Venezuela)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Providence Park (25 218 / 25 218)

Année d’entrée dans la ligue : 2011

Champions MLS en 2015, finalistes malheureux en 2018, les Timbers ont souvent été parmi les meilleurs élèves de la MLS dans les dernières années. En 2019, la troupe de Giovanni Savarese a flanché au premier tour des playoffs en s’inclinant 2-1 sur la pelouse du Real Salt Lake. En 2020, les Timbers ont l’air de se présenter avec le même visage que les années précédentes à quelques exceptions près. En tout premier, l’état-major du club se devait de prendre une décision concernant ses stars argentines des dernières années Diego Valeri et Sebastian Blanco. Présent au club depuis 2013 et décrit ici même par nos soins, Valeri a clamé haut et fort qu’il se voyait finir sa carrière à Portland et s’y installer une fois qu’il raccroche ses crampons mais, son âge avancé (34 ans en mai), rendait la décision un peu plus difficile que prévu. À force de bonne volonté, le club et lui trouvèrent une entente satisfaisante d’un point de vue salarial tout en lui enlevant le titre de joueur désigné (DP) ce qui donna une flexibilité importante aux dirigeants pour le mercato. Pour ce qui est de Sebastian Blanco (31 ans), il signa une nouvelle entente tout en gardant son statut de DP. Après avoir réglé ces dossiers épineux, le club s’est attelé à prolonger le néo-zélandais Bill Tuiloma, excellent en défense centrale pour les Timbers en 2019 et Steve Clark qui a chipé le poste de numéro un à Jeff Attinella durant la saison. Ensuite, Portland n’a pas hésité à aller renforcer son effectif en recrutant au minimum un joueur par ligne; Dario Zuparic, un grand défenseur central croate, Yimmi Chara en tant que DP, le frère de Diego, ailier droit en provenance du Brésil et deux attaquants centraux avec le Chilien Felipe Mora en prêt et le troisième poste de DP sera occupé par le polonais Jaroslaw Niezgoda. Ce dernier a été un canonnier extrêmement prolifique en première division polonaise, inscrivant pas moins de 14 buts en 18 matchs la saison passée. Pourra-t-il répéter ces exploits en Amérique du Nord? Au rayon des départs, le surpayé Claude Dielna, en fin de contrat, n’a pas été retenu alors que le latéral droit Zarek Valentin, au club depuis 2016 a été échangé à Nashville alors que le contrat du turbulent ailier argentin Brian Fernandez a été résilié d’un commun accord après une rechute dans sa consommation de produits illicites (une clause dans son contrat a été activée). En revanche, les Timbers ont remédié à un problème qui leur était souvent reproché ces dernières années en recrutant deux attaquants de pointe, eux qui n’en avaient qu’un avec Jeremy Ebobisse la saison passée. Toutes ces recrues nous paraissent assez prometteuses mais un petit doute s’installe tout de même. Avec une colonne vertébrale inchangée qui commence à vieillir (Valeri 34 ans, Chara 34 ans, Blanco 32 ans, Mabiala 32 ans et Steve Clark 34 ans), est-ce possible que ce soit la saison de trop pour ce groupe qui nous a tant fait rêver ces dernières années? Cependant, si tous ces joueurs performent à un bon niveau et que les nouveaux parviennent à s’intégrer au collectif, les Timbers devront retrouver le haut du tableau à l’Ouest.

H.R

GuideMLS_RSL
Le vétéran Kyle Beckerman (Via USA Today)

Real Salt Lake

Entraîneur (Nationalité) : Freddy Juarez (États-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Rio Tinto Stadium (20 213 / 18 121)

Année d’entrée dans la ligue : 2005

Saison après saison, le Real Salt Lake est le club le plus sous-évalué de la ligue. Saison après saison, on se demande comment ce club, qui met en avant ses jeunes joueurs, parvient à se qualifier pour les séries et éliminer des ‘gros clubs’ de la ligue (Portland en 2019, LAFC en 2018, et on oublie souvent que le Real Salt Lake est le premier club de la MLS à avoir atteint la finale de la ligue des champions de la Concacaf en 2011). Ces dernières années, le club de Salt Lake City s’est appuyé principalement sur deux vétérans afin d’encadrer les plus jeunes, Nick Rimando et Kyle Beckerman. Si Rimando a maintenant pris sa retraite, Beckerman a renouvelé son contrat d’une saison et son rôle sera encore plus important cette année puisqu’une grande partie du noyau de l’équipe est partie sous d’autres cieux. En effet, en plus de Rimando, RSL a laissé partir Jefferson Savarino et Brooks Lennon qui étaient présents au club depuis trois ans, sans oublier Jordan Allen, Joao Plata et Sebastian Saucedo qui faisaient partie du club depuis 2014 au minimum ! Freddy Juarez a l’air de vouloir commencer un nouveau cycle en recrutant plusieurs joueurs intéressants pour remplacer ces multiples départs. La lutte sera féroce pour la place de numéro un devant le but. Trois gardiens se disputeront la position, le vétéran Zac MacMath, arrivé de Vancouver durant la saison morte et les deux doublures de Rimando l’année passée, Andrew Putna et David Ochoa, tous les deux couronnés par un titre avec la réserve en USL Championship en 2019. Du côté des joueurs de champ, l’international irakien Justin Meram, ailier gauche, rejoint le club en tant qu’agent libre, le cubain Maikel Chang, excellent en USL avec les Monarchs signe avec l’équipe première et Ashtone Morgan, défenseur international canadien signe, lui aussi, en tant qu’agent libre, ainsi que Giuseppe Rossi, qui n’a plus joué depuis 2018. De plus, l’ailier droit vénézuélien Jeizon Ramirez vient s’ajouter à l’effectif en tant que joueur désigné. À tout juste 18 ans, Ramirez est encore un peu trop jeune pour s’imposer comme un des meilleurs joueurs de la MLS mais rejoindre un club comme RSL est idéal pour son développement. Malgré la présence de bons joueurs au sein de l’effectif comme Corey Baird, Sam Johnson, Albert Rusnak, Damir Kreilach, Justen Glad ou Nick Besler, RSL est en train de tourner une page afin de faire de la place à la prochaine génération qui pourra, un jour, faire écarquiller les yeux des fans des ‘Claret and Cobalt’. Une saison de transition en 2020 qui ne verra pas RSL se qualifier pour les séries à part si, encore une fois, les négligés prennent tout le monde par surprise.

H.R

GuideMLS_SanJose
Nick Lima et Chris Wondolowski, le jeunot et le recordman (Via prosoccerusa.com)

San Jose Earthquakes

Entraîneur (Nationalité) : Matias Almeyda (Argentine)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Earthquakes Stadium (18 000 / 18 781)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Si ce n’était d’une fin de saison 2019 ratée du côté de San Jose avec six défaites lors des six derniers matchs, Matias Almeyda aurait pu être nommé entraineur de l’année pour avoir réussi à rendre une équipe nullissime en 2018 en une équipe intéressante en 2019, le tout avec très peu de recrues. Malheureusement, ce n’est pas le cas et les Earthquakes ont raté les playoffs par quatre petits points… Certaines rumeurs mentionnaient même des tensions entre l’entraineur argentin et sa direction, disant que Matias Almeyda pourra finalement donner sa démission à cause de ces désaccords. Il n’en est rien, Almeyda est toujours à la tête du club et semble toujours avoir la mainmise sur le recrutement puisqu’il y a encore une fois très peu de changements au sein de l’équipe. Le prêt de Cristian Espinoza à partir du club espagnol Villarreal a été transformé en transfert définitif et Espinoza devient joueur désigné. Le seul autre renfort est l’acquisition du défenseur central mexicain Oswaldo Alanis qui rejoint les Earthquakes du club de Liga MX, Chivas Guadalajara, anciennement entrainé par Almeyda. Dans le sens des départs, aucun gros mouvement par rapport au noyau de joueurs utilisés par l’entraineur argentin mais Anibal Godoy, peu utilisé, est parti garnir les rangs du club d’expansion Nashville alors que le second gardien Andrew Tarbell a été échangé à Columbus et le défenseur panaméen Harold Cummings est parti au Chili. Le départ de Tarbell veut-il dire que Daniel Vega, qui aura 36 ans au mois de juin, gardera la place de numéro un dans l’effectif ou va-t-on enfin voir James Thomas Marcinkowski, grand espoir américain de 22 ans, prendre sa place en tant que gardien numéro un des Quakes? En 2019, Vega a été une sorte de révélation malgré sa fameuse bourde contre Dallas le 10 juin 2019. Pour ce qui est des renforts additionnels, Almeyda avait attendu le mercato d’été pour se renforcer avec quelques joueurs latino-américains l’année passée et les choses peuvent encore bouger d’ici la fin du mercato hivernal au mois de mai. Cependant, il ne faut surtout pas enterrer les Earthquakes, parce que le seul renfort défensif acquis par Almeyda peut renforcer l’équipe pour qui la défense était son talon d’Achille. Peut-on être confiant avec si peu de mouvement? Bien évidemment que non, l’effectif semble encore un peu trop court afin de vraiment se mêler dans la course aux séries en 2020 à moins d’un nouveau tour de magie tactique d’Almeyda, dont nous avions analysé les tactiques ici.

H.R

GuideMLS_Seattle
Lodeiro et Ruidiaz soulèvent la MLS Cup 2019 (via Sounders FC)

Seattle Sounders F.C

Entraîneur (Nationalité) : Brian Schmetzer (Etats-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Century Link Field (68 740 / 40 247)

Année d’entrée dans la ligue : 2009

Les gagnants de la MLS Cup 2019 ont connu un mercato plutôt calme mais qui s’est accéléré vers la fin, les dirigeants voulant attendre l’accord trouvé entre la MLS et l’union des joueurs avant de prendre des décisions. Du côté des départs, c’est surtout la défense qui est impactée puisque quatre éléments importants sont partis. Brad Smith, le latéral droit explosif est retourné du côté de Bournemouth, Kim Kee Hee et Roman Torres, qui se disputaient une place de titulaire aux côtés de Xavier Arreaga en défense centrale sont aussi partis, le premier en Corée du Sud et le deuxième à Miami. Pour remplacer Smith, Seattle a déjà dans son effectif Nouhou Tolo, qui était titulaire avant l’arrivée de l’Australien et il sera doublé par Joevin Jones, acheté au mercato d’été. Pour les deux centraux, c’est le Colombien Yeimar Gomez Andrade qui tient la corde, lui qui arrive de l’Union Santa Fe et Shane O’Neill débarque également, pour jouer les doublures. Le dernier départ important, c’est celui de Victor Rodriguez, le milieu droit de Seattle qui avait été nommé MVP de la MLS Cup. Ce dernier avait souvent été blessé et voulait retourner près de sa famille, en Espagne. Il est donc parti libre et Seattle a comblé son troisième spot de joueur désigné en signant le Brésilien Joao Paulo de Botafogo. Ce versatile milieu devrait jouer les récupérateurs dans une équipe qui n’a jamais réellement remplacé Osvaldo Alonso, parti en 2019. Sur le terrain donc, le onze type ne devrait pas trop changer par rapport à 2019. Avec Raul Ruidiaz en pointe, Jordan Morris à gauche et Nicolas Lodeiro en numéro 10, le seul changement en attaque devrait être Cristian Roldan, habituel numéro 8 qui devrait prendre la place de Rodriguez à droite. Joao Paulo prendra en conséquence la place de numéro 8, aux côtés de Gustav Svensson. Comme mentionné plus haut, la défense sera constituée de Nouhou Tolo, Andrade et Arreaga ainsi que de l’inoxydable Kelvin Leerdam sur le flanc droit, tandis que Stefan Frei sera bien évidemment dans les buts. L’effectif possède quelques éléments de rotation de talent (Will Bruin, Miguel Ibarra, Harry Shipp, Jordy Delem, O’Neill, Joevin Jones) mais pourrait être un peu limite avec une participation en Concacaf Champions League, surtout en cas de blessure. Les Sounders n’ont jamais manqué une participation en playoffs depuis leur entrée en MLS et 2020 ne devrait pas être une première puisque c’est une des franchises les plus stables de la ligue, nous vous en parlions en novembre dernier. Cependant, il pourrait y avoir des résultats contrastés, comme toujours avec eux, sur la route vers les séries, mais Brian Schmetzer, que nous vous présentions ici, trouve généralement les ressources pour bien finir les saisons régulières.

A.L

Pulido (1)
Alan Pulido (Via MLSsoccer.com)

Sporting Kansas City

Entraîneur (Nationalité) : Peter Vermes (États-Unis)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : Children’s Mercy Park (18 467 / 18 601)

Année d’entrée dans la ligue : 1996

Le Sporting Kansas City est passé du statut de club référence à celui d’un club lambda à ne pas copier et cela, en l’espace d’une seule saison. Premier de la conférence Ouest en 2018 et malheureux vaincu lors de la finale de cette même conférence en playoffs la même année, SKC a fini 11ème de l’Ouest en 2019, à une honteuse 21ème place au classement général. Il est vrai que Peter Vermes, le coach qui est à la tête de l’équipe depuis plus de dix ans, a dû faire face à une hécatombe de blessures avec pas moins de dix joueurs blessés lors du mois de mai. N’empêche, avec la qualité des joueurs à la disposition du coach d’origine hongroise, il aurait dû ramener le point du match nul lors de certains matchs et même parfois s’en sortir avec une courte victoire qui aurait donné à son équipe quelques points supplémentaires durant la saison. Mise à part la malédiction du club par rapport aux nombreuses blessures, il a toujours manqué un buteur du côté du Sporting depuis le départ de Dom Dwyer vers Orlando en 2017 et Vermes a finalement fini par se rendre à l’évidence qu’il fallait se renforcer à ce poste. Lors des derniers mois, Kansas City s’est mis au travail et a fini par faire un recrutement intelligent en acquérant le meilleur buteur de l’Apertura 19/20 de Liga MX Alan Pulido, avant de récupérer Khiry Shelton en prêt en provenance du club allemand de Paderborn. Vermes ne s’est pas arrêté là puisqu’il a aussi recruté le gardien mexicain du Fire de Chicago Richard Sanchez afin de créer de la concurrence à Tim Mélia, le gardien titulaire, avant de faire signer le défenseur central croate Roberto Puncec. Avec ces quatre recrues, SKC se renforce en défense et en attaque ce qui pourrait rendre la franchise redoutable sachant que l’effectif est déjà très bien fourni au milieu de terrain. Afin de renouer avec le succès, le club doit pouvoir compter sur ses joueurs étoiles en 2020 comme Daniel Salloi et Ilie Sanchez, qui ont vraiment raté leur saison 2019, tout en gardant une certaine assise défensive. Du côté des départs, l’erreur de casting monumentale, le français et joueur désigné Yohan Croizet a fait ses valises ainsi que d’autres joueurs qui n’avaient plus leur place dans le club malgré leurs nombreuses années de service (Krisztian Németh, Benny Feilhaber, Rodney Wallace, Seth Sinovic ou Jimmy Medranda). Une page se tourne du côté de Kansas City lorsqu’il s’agit des joueurs de rotation et l’effectif a l’air d’être beaucoup plus équilibré cette année. Peut-être même que ce sera suffisant pour retrouver le haut du tableau de la conférence Ouest.

H.R

GuideMLS_Vancouver
Lucas Cavallini (Via prosoccerusa.com)

Vancouver Whitecaps

Entraîneur (Nationalité) : Marc Dos Santos (Canada)

Stade (Capacité, Moyenne 2019) : BC Place (22 120 / 19 514)

Année d’entrée dans la ligue : 2011

Nous avions dit en début saison 2019 que les changements opérés par Marc Dos Santos pourraient être un gros succès ou un échec retentissant. Malheureusement pour les partisans de Vancouver, plusieurs recrues n’ont pas pu atteindre leur plein potentiel et certains ont même été remerciés un an plus tard. C’est le cas des défenseurs Brian McDonough et Scott Sutter et des milieux Jon Erice et David Norman Jr., ainsi que du gardien de but Zac MacMath mais ce n’est pas tout, l’entraineur canadien a aussi décidé de se passer des services d’Anthony Blondell, de PC et de son général en défense Doneil Henry, vendu à un club sud-coréen. Afin de ne pas répéter les mêmes erreurs qu’en 2019, les Whitecaps ont préféré mettre le paquet sur des joueurs beaucoup plus connus que ceux acquis l’an passé. En tant que tête d’affiche, l’attaquant international canadien, Lucas Cavallini, surnommé ‘El Tanque’ (le tank en espagnol), rejoint le club en tant que joueur désigné et ajoute une nouvelle dimension à la force de frappe de Vancouver. Plusieurs n’hésitent pas à dire que c’est le transfert de l’année actuellement en concurrence avec Chicharito, Pizzaro ou Pulido. Afin de compléter l’effectif, les Whitecaps sont allés signer l’ailier colombien Cristian Dajome qui a une belle réputation dans son pays, le français David Milinkovic qui jouait, certes très peu, à Hull City et un milieu ghanéen Leonard Owusu qui a, lui aussi, une très bonne réputation en Israël. Avec un Maxime Crépeau dans les buts, recordman du nombre d’arrêts effectués en un seul match face aux Earthquakes de San Jose en 2019, le tunisien Jasser Khmiri, le canadien Derek Cornelius et l’argentin Erik Godoy qui se disputeront les deux places en défense centrale, Ali Adnan et Jake Nerwinski en tant que latéraux, Russell Teibert, In-Beom Hwang, et la jeune sensation repêchée lors de la SuperDraft Ryan Raposo au milieu et Yordy Reyna, Fredy Montero, Theo Bair et Tosaint Ricketts en avant, nous pouvons constater que le club n’est pas loin d‘avoir un effectif complet. Par contre, deux recrues seront nécessaires si les Whitecaps veulent vraiment être considérés comme un candidat sérieux pour les playoffs; un latéral droit titulaire afin de mettre Nerwinski sur le banc et un ailier supplémentaire, parce que les options en cas de blessures ne sont pas légion. Lucas Cavallini peut-il être la star tant attendue du côté des Whitecaps depuis le Brésilien Camilo? La révolution ou la deuxième tentative de révolution chez les Whitecaps, portera-t-elle ses fruits cette fois-ci? Difficile à dire quand on regarde les changements opérés par Marc Dos Santos et sa direction mais si la mayonnaise prend, une saison 2020 pleine de succès verra le jour dans l’Ouest canadien, tel que nous l’écrivions ici.

H.R

Petit bonus, voici les prédictions de nos journalistes ! (Ces prédictions sont faites le 23 février, donc avant des transferts qui pourraient survenir d’ici la fin du mercato en mai et bien avant le mercato d’été)

Hady Raphaël

Classement Est

Classement Ouest
1- New York City FC 1- Los Angeles FC
2- Atlanta United FC 2- Los Angeles Galaxy
3- Toronto FC 3- Seattle Sounders FC
4- New England Revolution 4- Sporting Kansas City
5- Orlando City SC 5- FC Dallas
6- Columbus Crew 6- Colorado Rapids
7- Impact de Montréal 7- Vancouver Whitecaps
8- Inter Miami 8- San Jose Earthquakes
9- DC United 9- Portland Timbers
10- Philadelphia Union 10- Minnesota United FC
11- FC Cincinnati 11- Nashville SC
12- New York Red Bulls 12- Real Salt Lake

13- Chicago Fire

13- Houston Dynamo

Antoine Latran

Classement Est

Classement Ouest

1- New York City FC 1- Los Angeles FC
2- Atlanta United FC 2- Seattle Sounders FC
3- New England Revolution 3- Los Angeles Galaxy
4- Inter Miami 4- FC Dallas
5- Toronto FC 5- Portland Timbers
6- Columbus Crew 6- Colorado Rapids
7- DC United 7- Minnesota United
8- Philadelphia Union 8- Sporting Kansas City
9- Impact de Montréal 9- Real Salt Lake
10- New York Red Bulls 10- San José Earthquakes
11- Orlando City SC 11- Houston Dynamo
12- Chicago Fire 12- Vancouver Whitecaps
13- FC Cincinnati 13- Nashville SC
Culture Soccer

Culture soccer est un podcast dédié au soccer, sa culture et son développement aux États Unis et au Canada. Émission audio du site culturesoccer.com, elle couvre toutes les divisions Nord Américaine, de la MLS aux divisions inférieures en passant par la CanPL, ainsi que les sélections américaines et canadiennes.

2 thoughts on “[Guide] MLS 2020

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