Après une crise sanitaire mondiale qui aura fait arrêter tous les championnats autour du globe, et en aura mis d’autres en pause, la National Women’s Soccer League est finalement sur le point de débuter sa huitième saison.
Première ligue féminine au monde à reprendre la compétition et première ligue de soccer aux Etats-Unis à revenir, c’est sous un format inédit que nous retrouverons nos neuf franchises. Pour respecter les normes sanitaires en vigueur, la ligue a opté pour un tournoi estival d’un mois qui aura lieu dans l’Utah. Alors que diverses rumeurs sur de possibles expansions se sont fait entendre au fil de la saison passée, ce seront finalement huit équipes sur les neuf habituelles qui s’affronteront cette année. L’Orlando Pride a tout simplement déclaré forfait suite à des cas positif au COVID-19 parmi les joueuses et le staff.
Huit franchises se départageront les points lors de 23 matchs qui se dérouleront du 27 juin au 26 juillet et la finale prévue le dernier jour clôturera la saison.
Des surprises seront-elles au rendez-vous ? Le North Carolina Courage continuera-t-il d’asseoir sa suprématie ? Voici le guide d’une saison un peu spéciale à venir.
Les nouveautés pour 2020
La nouveauté la plus importante de 2020 est bien sûr la « Challenge Cup ».
Alors que nous pensions que la saison allait être annulée avant de commencer, les rumeurs naissant sur la toile ont redonné espoir aux fans. Suite à l’épidémie qui frappe la planète, la ligue a trouvé la solution pour que le soccer reprenne ses droits. En pourparlers avec les dirigeants, le staff et les joueuses depuis des semaines, la décision est enfin tombée le 27 mai 2020 : c’est sous la forme d’un tournoi que les équipes s’affronteront.
Et, pour éviter tout déplacement, l’idée de rassembler toutes les équipes au même endroit semblait être la décision la plus judicieuse à prendre. Dans un immense pays comme les Etats-Unis, les trajets sont un problème majeur pour les franchises. En effet, avec les différents décalages horaires et les longues distances à parcourir, il en devient fastidieux de se rendre à l’autre bout du pays sans que cela rajoute de la fatigue dans un championnat qui est déjà intense, sans parler des coûts importants qu’ils impliquent.
Ce tournoi estival se déroulera donc dans l’Utah du 27 juin au 26 juillet pour un total de 23 rencontres. Tous les matchs de groupes et les quarts de finale (17 et 18 juillet) se dérouleront au Zions Bank Stadium situé dans la ville de Herriman, stade habitué jusqu’alors à recevoir les matchs des Real Monarchs en USL (D2), l’équipe réserve du Real Salt Lake(MLS). Seules les demi-finales (22 juillet) et la finale se dérouleront dans la ville de Sandy, au Rio Tinto Stadium, stade des Utah Royals. Les rencontres se dérouleront à huis clos pour éviter les rassemblements importants et limiter la propagation du virus. Suite au contexte inhabituel, les joueuses ont eu le droit de se retirer et de ne pas participer si elles le désiraient, sans aucune sanction à la clé. Ce tournoi se présentera sous la forme de deux groupes constitués de quatre équipes. Chaque franchise jouera quatre matchs et les classements determineront les quarts de finales et les gagnantes s’affronteront jusqu’à ce qu’il n’en reste plus qu’une.
Voici le calendrier de ce tournoi :
Pour que tout se passe sans incident, un protocole a été mis en place. Entre 72h et 48h avant le déplacement des équipes, chaque joueuse et chaque membre du staff ainsi que tout accompagnant sera dans l’obligation de passer un test de dépistage au COVID-19.
La délégation officielle de chaque franchise, qui sera donc payée par la ligue, sera constituée de 28 joueuses et de 7 membres du staff au maximum. Si les équipes veulent se déplacer avec plus de personnel cela sera à leur discrétions et les frais engendrés seront à la charge du club.
L’arrivée des équipes devra se faire le 24 juin pour laisser, au maximum, un délai de 48h pour la réception des résultats des tests. L’accès au centre d’entraînement pourra se faire dès le 25 juin et, le lendemain, les médecins de chaque franchise devront dévoiler les résultats du dépistage à la ligue pour isoler les éventuelles personnes testées positives. Pendant un mois, donc, la vie se déroulera comme dans un village olympique. Pour éviter le maximum d’interaction avec l’extérieur, les joueuses et le staff vivront comme dans une bulle. À l’hôtel, chaque franchise aura son propre étage pour éviter tout contact avec les autres et les trajets se résumeront au strict minimum.
Enfin, parmi les dernières nouvelles en date, l’entraîneur du Houston Dash a annoncé que la ligue finalisait les règles et qu’il se pourrait que les clubs soient autorisés à avoir 20 joueuses sur la feuille de match (au lieu de 18) et que 5 changements soient possibles (au lieu de 3 habituellement).
Autre petit changement au niveau des règles, aucun temps additionnel ne sera ajouté à la fin du temps règlementaire et en cas d’égalité aucunes prolongations en vue. Cela sera directement les tirs au but.
Après les entraînements qui avaient repris progressivement depuis début mai, les joueuses pourront retrouver les joies de la compétition.
Du côté des médias, après Lifetime, Yahoo Sports et ESPN, c’est CBS qui diffusera les matchs de la NWSL cette saison. La chaîne américaine a signé un contrat avec la ligue et obtient donc les droits de diffusions pour trois ans. Malheureusement, avec le contexte actuel, ce ne seront pas 87 rencontres qui seront réparties sur le réseau CBS comme initialement prévu mais seulement 25. Le match d’ouverture et la finale seront diffusés en direct sur CBS alors que toutes les autres rencontres seront disponibles en streaming sur la plate-forme payante « CBS All Access » pour le prix de $5,99/mois, pour les téléspectateurs américains et canadiens. Quant aux fans internationaux, ils pourront suivre le tournoi dans son intégralité et gratuitement sur Twitch. La plateforme de streaming spécialisée dans le jeu vidéo s’ouvre donc à un tout nouveau domaine.
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Une autre nouveauté qui a son importance, c’est l’augmentation des salaires. En effet, la NWSL a augmenté le salary cap (plafond salarial) de 19,33%, faisant passer la somme allouée aux équipes de $421,500 à $650,000. Une hausse non négligeable pour les différentes franchises qui permet également de faire évoluer les salaires de manière individuelle. Grâce à cette somme, le revenu minimal passe de 16,538$ à 20,000$ et le salaire maximal de 46,200$ à 50,000$ par saison. Les joueuses internationales sont, quant à elles, payées par leur fédération respective et ne sont donc pas prises en compte dans le calcul de la masse salariale du club.
L’autre petite innovation qui fait son entrée en NWSL est « l’allocation money ». Procédé réservé jusqu’à présent à la MLS (Major League Soccer, ligue professionnelle masculine), « l’allocation money » est de l’argent fourni par la ligue et pouvant être utilisé pour augmenter certains salaires, pour attirer des joueuses étrangères, pour récompenser des joueuses méritantes ou encore, pour payer des frais de transfert. Chaque équipe pourra acheter à la ligue jusqu’à 300 000$ d’allocation money.
Du côté des expansions, nous pensions voir une nouvelle franchise cette année mais il n’en sera finalement rien. La dernière nouveauté que nous pouvons nous mettre sous la dent, avant ce début de saison, est l’achat du Reign FC par J.M Aulas, actuel président de l’Olympique Lyonnais. L’homme d’affaires français connaissant bien les américaines pour avoir vu jouer sous ses couleurs Hope Solo, Megan Rapinoe, Alex Morgan ou encore la dernière en date Morgan Brian, a décidé de faire fort en s’implantant directement sur le continent roi du soccer féminin. La franchise a donc procédé à un changement de nom et de logo pour devenir dès cette saison l’OL Reign. Une petite « french touch » en perspective dans le soccer au pays de l’Oncle Sam.
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La saison 2019 en chiffres
Matchs disputés : 108
Buts inscrits : 282
Plus grand nombre de buts marqués par une joueuse : 18 (Sam Kerr )
Billets vendus : 798,056 (+147,494).
Moyenne de supporters par match : 7,389 de supporters (+1,365)
Plus grande affluence de la saison : 25,218 (Portland – le précédent record était de 23,403 spectateurs à Orlando en 2016)
Classement de la NWSL 2019 :

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Les franchises version 2020 :
Voici les différentes franchises qui se lanceront à la chasse au titre lors d’une cuvée 2020 quelque peu spéciale.
UTAH ROYALS FC
Entraîneur : Craig Harrington (Angleterre)
Stade : Rio Tinto Stadium (Sandy, Utah)
Capacité : 20 213
Source : Salt Lake Tribune
Dernière franchise entrée en lice en NWSL, les Utah Royals ont réussi en deux saisons à s’imposer dans le milieu de tableau. Finissant à chaque fois à quelques points de la quatrième place qualificative pour les playoffs, la franchise sera une bonne candidate à la course au titre. Cependant une ombre au tableau ne peut être négligée : lors de la saison morte, les Royals ont perdu deux de leurs piliers. Au départ de la coach Laura Harvey pour l’équipe U20 de la sélection féminine américaine s’est ajouté celui de la capitaine Becky Sauerbrunn. Cadre indiscutable, en plus de tenir la défense de l’USWNT, elle était une figure dans l’Utah. Joueuse du FC Kansas City, elle arriva dans l’Utah en 2018 après la dissolution de son club et devint la première capitaine de l’histoire des Royals tout fraîchement créée. Quant à la coach Laura Harvey, c’est Craig Harrington qui prendra sa place. Ancien entraîneur assistant des Chicago Red Stars, c’est à la tête d’une équipe qu’il officiera cette saison. Enfin, une arrivée surprise est à noter, celle de la Française Aminata Diallo. La milieu de terrain du PSG, en manque de temps de jeu, viendra tenter l’aventure américaine dès le début de saison. Prêtée pour un an, elle retrouvera son ancienne coéquipière Vero Boquete avec laquelle elle a foulé les pelouses sous les couleurs du PSG. Avec un nouvel entraîneur et une nouvelle capitaine, les Royals auront peut-être besoin d’un petit temps d’adaptation pour retrouver leurs marques.
Arrivées :
Kyra CARUSA (Attaquante – Sky Blue)
Arielle SHIP (Attaquante – Washington Spirit)
Taylor LEACH (Défenseure – Göteborg FC, Suède)
Chestley STROTHER (Milieu de terrain – Sundsvalls DFF, Suède)
Elizabeth BALL (Défenseure – Portland Thorns)
Aminata DIALLO (Milieu de terrain – Paris Saint-Germain, France)
Départs :
Makenzy DONIAK (Attaquante – Chicago Red Stars)
Erika Tymrak (Milieu de terrain – Retraite)
Katie STENGEL (Attaquante – Houston Dash)
Becky SAUERBRUNN (Défenseure – Portland Thorns)
Laura HARVEY (Coach – USWNT U20)
Joueuse ayant exercé son droit de retrait:
Christen PRESS
HOUSTON DASH
Entraîneur : James Clarkson (Angleterre)
Stade : BBVA Stadium (Houston, Texas)
Capacité : 22 039
Source : keepernotes.com
Après une saison 2019 très moyenne, la franchise texane a subi le départ de joueuses importantes comme Sofia Huerta ou Kealia Ohai. Cette dernière faisait partie intégrante du club depuis sa création en 2014 et elle était devenue, au fil des années, une cadre indiscutable et une attaquante efficace (28 buts). Elle laissera un gros vide derrière elle.
Quant à Huerta, jeune attaquante prometteuse, elle était arrivée en provenance des Chicago Red Stars en 2018 avec, dans ses bagages, quelques sélections en équipe nationale américaine. Elle part désormais en direction du Reign FC auprès de Megan Rapinoe.
Il s’agit d’une mauvaise opération pour Houston qui laisse filer de bons éléments. Enfin, également démunie de la défenseuse phare de l’équipe, l’Australienne Clare Polkinghorne, la saison risque d’être compliquée.
Arrivées :
Katie NAUGHTON (Défenseure – Chicago Red Stars)
Katie STENGEL (Attaquante – Utah Royals)
Lindsey HARRIS (Gardienne – Klepp IL, Norvège)
Erin SIMON (Défenseure – West Ham, Angleterre)
Megan CROSSON (Défenseure – Washington Spirit)
Amanda DENNI (Gardienne – Penn State University)
Shea GROOM (Attaquante – Reign FC)
Megan OYSTER (Défenseure – Reign FC)
Départs :
Kyah SIMON (Attaquante – Melbourne City FC, Australie)
Clare POLKINGHORNE (Défenseure – Brisbane Roar FC, Australie)
Grace CUTLER (Milieu de terrain – Destination Inconnue)
Ariana CALDERON (Attaquante – CF Monterrey, Mexique)
Kealia OHAI (Attaquante – Chicago Red Stars)
Devon KERR (Gardienne – FC Metz, France)
Lindsey AGNEW (Défenseure – Sydney FC, Australie)
Jazmin JACKMON (Défenseure – Destination Inconnue)
Bianca HENNINGER (Gardienne – Retraite)
Sofia HUERTA (Attaquante – OL Reign)
Amber BROOKS (Défenseure – OL Reign)
ORLANDO PRIDE [FINALEMENT PAS EN CHALLENGE CUP]
Entraîneur : Marc Skinner (Angleterre)
Stade : Exploria Stadium (Orlando, Floride)
Capacité : 25 500
Source : matildas.com
Du côté de la Floride, la saison 2019 est à vite oublier. Le coach Marc Skinner, arrivé à la tête du Pride l’an passé, va donc entamer sa deuxième saison en Floride. Ancien entraîneur du Birmingham City Ladies Football Club (première division anglaise), il a remplacé l’ancien coach Tom Sermanni (actuel sélectionneur de l’équipe nationale féminine de Nouvelle-Zélande), mis gentiment à la porte en janvier 2019 suite à une saison 2018 plus que médiocre. Tout le monde y avait vu un nouvel espoir de voir le club renouer avec la victoire. Malheureusement, la joie fut vite remplacée par de l’inquiétude. Aucune victoire en neuf rencontres et il aura fallu attendre la dixième journée pour voir l’équipe repartir avec les trois points. Un nouvel entraîneur essayant un nouveau système de jeu, l’absence répétée des joueuses pour participer aux divers rassemblements internationaux (camps de préparation, Coupe du Monde, Victory Tour) ainsi que les blessures auront eu raison de la saison de la franchise floridienne.
Tous ces éléments combinés les uns aux autres n’auront pas permis de créer l’alchimie nécessaire et de s’adapter à un nouveau plan tactique. Les rookies n’ayant plus certaines cadres sur lesquelles se reposer, elles ont dû prendre leurs responsabilités. Mais, malgré toute la bonne volonté du monde, cela n’a pas été suffisant. Arrivée dernière du classement la saison passée, la franchise a vu plusieurs joueuses clés quitter le club lors du mercato hivernal. Petite inquiétude alors pour les supporters qui ont vu partir deux de leurs attaquantes, Danica Evans et Rachel Hill, ainsi que la milieu de terrain Dani Weatherholt.
Orlando, qui a eu la plus mauvaise défense du championnat avec 53 buts encaissés et qui se trouvait en difficulté au milieu du terrain, se retrouve encore plus démunie à ce poste.
Mais la franchise a fait fort en recrutant dans ses rangs deux défenseures internationales en provenance tout droit de Portland et du Bayern Münich : l’Américaine Emily Sonnet et la Néo-Zélandaise Ali Riley. Cette dernière ayant déjà joué avec Marta, Ashlyn Harris et Alex Morgan en 2011 avec les Western New York Flash, elle se fait une joie de retrouver ses anciennes coéquipières. En revanche, l’annonce de l’arrivée de l’attaquante Caitlin Foord engendrera une joie de courte durée. En effet, le club a seulement racheté ses droits et l’Australienne s’est envolée pour l’équipe d’Arsenal sans passer par la case « Floride ». Dernière arrivée au mercato, la milieu de terrain et internationale anglaise Jade Moore en provenance de Reading (première division anglaise) aura pour mission de combler le départ de Dani Weatherholt. Passée au Birmingham City Ladies Football Club à la même période que Marc Skinner, il ne fait aucun doute que le coach anglais à fait appel à son réseau pour la faire venir. Enfin, les signatures de l’attaquante Tayler Kornieck, joueuse de l’Université du Colorado, et des deux défenseures Courtney Petersen (University of Virginia ) et Konya Plummer (University of Central Florida), draftées il y a quelques mois, renforceront l’effectif à des postes clés.
Le mercato effrayant du départ s’est vu plus rassurant au final avec l’arrivée de joueuses de qualité. Avec des athlètes de ce gabarit et si l’alchimie prend, Orlando à vraiment les moyens de faire quelque chose de beau. À noter également l’arrivée de l’ancienne présidente de la NWSL, Amanda Duffy, au poste de vice-présidente du Orlando Pride.
À deux jours du déplacement dans l’Utah le Pride à dévoilé un communiqué de presse annoncant que la franchise ne participerai pas à la compétition. En raison, le retour positif aux tests COVID-19 de six joueuses et de quatre membres du staff. Même si ces personnes sont asymptomatiques, le club à fait le choix de se retirer de la Challenge Cup et de mettre en quarantaine toute l’équipe pour protéger la santé de tout le monde.
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Arrivées :
Emily SONNET (Défenseure – Portland Thorns)
Ali RILEY (Défenseure – Bayern Münich)
Tyler KORNIECK (Milieu de terrain – Colorado University)
Erin MCLEOD (Gardienne – FF USV Jena, Allemagne)
Courtney PETERSEN (Défenseure – University of Virginia)
Konya PLUMMER (Défenseure – University of Central Florida)
Jade MOORE (Milieu de terrain – Reading Football Club Women, Angleterre)
Phoebe McCLERNON (Défenseure – University of Virginia)
Cheyenne SHORTS (Défenseure – University of Denver)
Chelsee WASHINGTON (Milieu de terrain – Bowling Green State University)
Brittany WILSON (Gardienne – University of Denver)
Départs :
Danica EVANS (Attaquante – Sporting de Huelva, Espagne)
Rachel HILL (Attaquante – Chicago Red Stars)
Dani WEATHERHOLT (Milieu de terrain – OL Reign)
Haley KOPMEYER (Gardienne – Destination Inconnue)
Bridget CALLAHAN (Milieu de terrain – Destination Inconnue)
Carrie LAWRENCE (Défenseure – Destination Inconnue)
Lainey BURDETT (Gardienne – Destination Inconnue)
OL REIGN FC
Entraîneur: Farid Benstiti (France)
Stade: Cheney Stadium (Tacoma, Washington)
Capacité: 6 500
Source : lastwordonsoccer.com
Cela fait quelques saisons déjà qu’on est habitué à voir l’OL Reign dans le haut du tableau. Avec le rachat de la franchise par le Groupe OL et connaissant les ambitions de M. Aulas, il est fort à parier que le mot d’ordre de cette année sera de finir dans le top 4.
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Le précédent entraîneur Vlatko Andonovski, élu Coach de l’Année 2019, laisse sa place pour se positionner à la tête de l’USWNT. Son remplaçant est le français Farid Benstiti et il est bien connu par J.M Aulas pour avoir dirigé l’Olympique Lyonnais féminin de 2001 à 2010. Avec les Fenottes, il a gagné 4 championnats d’affilée (2007 à 2010) et atteint la finale de la Women’s Champions League en 2010 (perdue face à Potsdam aux penalties).
Egalement passé par le PSG (2012-2016), il n’est donc pas un novice en la matière, ça en faisait un choix évident.
Au niveau du mercato, la franchise a effectué un recrutement de très bonne qualité. La première recrue de la saison est Dani Weatherholt. Milieu de terrain très combative, elle sera un nouvel atout pour le club. Weatherholt sera épaulée par Sofia Huerta, fraîchement recrutée par le Reign comme mentionné plus tôt dans le guide. La milieu de terrain, formée au Chicago Red Stars et détentrice de quelques sélections en équipe nationale américaine, poursuit donc sa carrière dans le nouveau club de M. Aulas. Amber Brooks et Julia Ashley renforceront également la défense après les nombreux départs constatés à ce poste. Une des dernières recrues en date, Shirley Cruz, la milieu de terrain costaricienne bien connue en France, posera ses valises à Seattle après un bref passage dans son pays natal. En effet, la joueuse passée par l’Olympique Lyonnais (2006-2012) et par le PSG (2012-2018), ayant donc déjà évolué sous les ordres de Farid Benstiti, retrouvera son ancien entraîneur dans le nord-ouest américain. C’est une première pour elle en NWSL : à 34 ans, elle se lance ici un nouveau défi intéressant. Le 22 mai, l’OL Reign annonce sa dernière recrue en la personne de l’attaquante japonaise Yuka Momiki. Jeune joueuse de 24 ans, inconnue jusqu’alors, elle a tapé dans l’oeil du Reign lors de la dernière « SheBelieves Cup » (tournoi sur invitation opposant les USA, l’Espagne, le Japon et l’Angleterre). Célèbre dans son pays, l’internationale niponne aux 26 sélections a remporté cinq titres consécutifs avec son club précédent, le NTV Beleza.
Le Reign sera donc une des franchises à suivre de très près.
Arrivées :
Dani WEATHERHOLT (Milieu de terrain – Orlando Pride)
Sofia HUERTA (Milieu de terrain – Houston Dash)
Amber BROOKS (Défenseure – Houston Dash)
Julia ASHLEY (Défenseure – Adelaide United, Australie)
Shirley CRUZ (Milieu de terrain – LD Alajuelense, Costa Rica)
Yuka MOMIKI (Attaquante – Nippon TV Beleza, Japon)
Adrienne JORDAN (Défenseure – Birmingham City Ladies Football Club, Angleterre)
Alana COOK ( Défenseure, PSG féminins)
Farid BENSTITI (Coach – ex OL et PSG féminins, France)
Départs :
Scout WATSON (Gardienne-Destination Inconnue)
Jaycie JOHNSON (Attaquante-Destination Inconnue)
Theresa NIELSEN (Défenseure – Brøndby IF, Danemark)
Christen WESTPHAL (Défenseure – Portland Thorns)
Ifeoma ONUMONU (Attaquante – Sky Blue)
Schuyler DEBREE (Défenseure-Destination Inconnue)
Addison STEINER (Attaquante-Destination Inconnue)
Shea GROOM (Attaquante – Houston Dash)
Megan OYSTER (Défenseure – Houston Dash)
Steph CATLEY (Défenseure- Destination Inconnue)
Bev YANEZ (Milieu de terrain – Retraite)
Morgan PROFFITT (Milieu de terrain – Retraite)
Vlatko ANDONOVSK (Coach – USWNT)
Joueuse ayant exercé son droit de retrait:
Megan RAPINOE
SKY BLUE FC
Entraîneur: Freya Coombe (Angleterre)
Stade: Red Bull Arena (Harrison, New Jersey)
Capacité: 25 000

Après des saisons compliquées, un manque d’argent et de spectateurs ainsi que des infrastructures de piètre qualité, le Sky Blue renaît de ses cendres après une Coupe du Monde réussie par l’équipe Américaine redonnant ainsi plus d’intérêt pour le soccer . La franchise devait jouer ses matchs à domicile à la Red Bull Arena, fief des New York Red Bulls, mais la pandémie du COVID 19 en a décidé autrement. Le Sky Blue a profité de l’intersaison pour affûter son équipe. En effet, un seul départ en vue (l’attaquante Jen Hoy, qui a annoncé sa retraite début février) pour plusieurs arrivées très intéressantes.
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La franchise du New Jersey comptera dans ses rangs les deux milieux de terrains, Midge Purce et McCall Zerboni ainsi que l’attaquante Mallory Pugh. Toutes trois internationales américaines, c’est un gros recrutement que vient de réaliser le club. Au bord de la faillite et peinant à retenir ses joueuses il y a encore quelque temps de cela, il est difficile de croire à un tel retournement de situation. On peut dire merci à la Coupe du Monde qui aura su rassembler au-delà de la compétition. Le Sky Blue sera donc à surveiller de près car, si les résultats suivent, il risque d’y avoir un chamboulement dans le classement.
Arrivées :
Ifeoma ONUMONU (Attaquante – OL Reign)
Kaleigh RIEHL (Défenseuse – Penn State University)
Evelyne VIENS (Attaquante – University of South Florida)
Midge PURCE (Milieu de terrain – Portland Thorns)
Megan HINZ (Gardienne – Chicago Red Stars)
McCall ZERBONI (Milieu de terrain – North Carolina Courage)
Mallory PUGH (Attaquante – Washington Spirit)
Sabrina FLORES (Milieu de terrain – FC Séville, Espagne)
Départ :
Jen HOY (Attaquante – Retraite)
CHICAGO RED STARS
Entraîneur: Rory Dames (Etats-Unis)
Stade: Toyota Park (Bridgeview, Ilinois)
Capacité: 20 000

Cela fait maintenant cinq saisons que les Red Stars finissent le championnat dans le top 4. Il est donc tout naturel que la franchise fasse partie des favorites cette année encore.
2019 fut une saison tonitruante emmenée par l’attaquante vedette, l’australienne Sam Kerr, qui a réussi à rester numéro 1 au classement des buteuses malgré son départ pour jouer la Coupe du Monde en France. Auteure de 18 buts, les gardiennes ainsi que les filets adverses ont tremblé face à son efficacité redoutable. Après 2 saisons passées avec le maillot aux étoiles rouge, Sam Kerr ne sera plus de la partie. Fin 2019, après avoir été nommée joueuse NWSL de l’année elle signe avec le Chelsea FC pour deux ans et demi. Grosse perte pour le club compensée par l’arrivée de quatre nouvelles attaquantes : Makenzy Doniak, Rachel Hill, Kealia Ohai et Savannah McCaskill. Les défenses adverses n’auront qu’à bien se tenir.
Arrivées :
Makenzy DONIAK (Attaquante – Utah Royals)
Rachel HILL (Attaquante – Orlando Pride)
Kealia OHAI (Attaquante – Houston Dash)
Savannah MCCASKILL (Attaquante – Sky Blue)
Départs :
Megan HINZ (Gardienne – Sky Blue)
Katie NAUGHTON (Défenseure – Houston Dash)
Sam KERR (Attaquante – Chelsea FC)
WASHINGTON SPIRIT
Entraîneur: Richie Burke (Angleterre)
Stade: Maryland SoccerPlex (Boyds, Maryland)
Capacité: 4 000
Source: washingtonspirit.com
Le Washington Spirit a fait une saison 2019 très correcte, terminant à la cinquième place, et la franchise a bien évolué ces dernières années en montant les échelons les uns après les autres. Pendant l’intersaison, le club a perdu son attaquante phare, Mallory Pugh et il pourra donc uniquement compter sur ses dernières recrues de la Draft, tout fraîchement signées. La jeune Mallory, étoile montante de l’USWNT et pressentie pour être la successeure d’Alex Morgan, poursuivra en effet sa carrière auprès de Carli Lloyd au Sky Blue. Le Spirit perd donc là une attaquante de qualité.
Arrivées :
Ashley SANCHEZ (Attaquante – UCLA)
Nathalie JACOBS (Polyvalente – University of Southern California/Notre Dame)
Avertie COLLINS (Milieu de terrain – Stanford University)
Katie McCLURE (Attaquante – Kansas University)
Kiaya McCULLOUGH (Défenseure – UCLA)
Katie LUND (Gardienne – Arkansas University)
Départs :
Cali FARQUHARSON (Attaquante – KIF Örebro DFF-Suède)
Arielle SHIP (Attaquante – Utah Royals)
Megan CROSSON (Défenseure – Houston Dash)
Mallory PUGH (Attaquante – Sky Blue)
Bléssées:
Carli LLOYD
Mallory PUGH
PORTLAND THORNS
Entraîneur: Mark Parsons (Angleterre)
Stade: Providence Park (Portland, Oregon)
Capacité: 25 218
Source : Portland Thorns Twitter
Auteures d’une saison de qualité, les Thorns de Portland seront une franchise très attendue. À l’image de son club, la capitaine Christine Sinclair a produit une saison remarquable et s’impose tout naturellement comme une cadre indispensable. La Canadienne poursuivra une saison supplémentaire auprès de ses coéquipières afin de tenter de décrocher un nouveau titre. Joueuse emblématique, tant au plan local que national, elle fait tomber les records les uns après les autres. Dans le Top 4 des meilleures buteuses la saison passée, avec 9 réalisations, elle entre également dans le Top 4 des joueuses à avoir joué 10,000 minutes en NWSL avec une seule et même équipe. Autre titre honorifique pour l’attaquante des Thorns, elle vient de dépasser le record absolu du nombre de buts en sélection nationale canadienne, hommes et femmes confondus. En atteignant la barre des 186 réalisations elle a détrôné au passage l’américaine Abby Wambach.
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Il n’y a donc aucun doute quant aux ambitions du club. Bonnes candidates au titre, les Thorns seront donc une nouvelle fois une des équipes à craindre. Petit point négatif au mercato cependant, le départ d’Emily Sonnet. La défenseure, qui a passé toute sa carrière à Portland, est partie de l’autre côté du pays pour protéger la défense d’Orlando aux côtés d’Ali Krieger. Ce départ devrait vite être oublié grâce au recrutement de l’internationale américaine Becky Sauerbrunn. La défenseure aux 174 sélections nationales sera indéniablement un atout pour la défense des Thorns.
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Arrivées :
Christen WESTPHAL (Défenseure – OL Reign)
Becky SAUERBRUNN (Défenseure – Utah Royals)
Départs :
Emily SONNET (Défenseure – Orlando Pride)
Midge PURCE (Milieu de terrain – Sky Blue)
Elizabeth BALL (Défenseure – Utah Royals)
Ellie CARPENTER (Défenseure – OL féminin)
Hayley RASO (Attaquante – Everton FC, Angleterre)
Joueuse ayant exercé son droit de retrait:
Tobin HEATH
NORTH CAROLINA COURAGE
Entraîneur: Paul Riley (Angleterre)
Stade: WakeMed Soccer Park (Cary, Caroline du Nord)
Capacité: 10 000
Source : nccourage.com
Voici peut-être l’équipe la plus attendue de l’année. Le North Carolina Courage, détenteur actuel des deux trophées (trophée de la saison régulière (Shield) et des Playoffs (championship) ) pour la deuxième année consécutive, est prêt a réitérer un nouvel exploit, celui de remporter la première Challenge Cup. Si au niveau des arrivées c’est le calme plat, la franchise voit en revanche partir McCall Zerboni. Fidèle au club, la milieu de terrain faisait partie de l’effectif quand celui-ci portait encore le nom de « Western New York Flash ». Après un court passage chez les Thorns, elle était revenue en 2016 et n’était plus repartie depuis. Un autre départ émouvant est celui d’Heather O’Reilly. La numéro 9 tire sa révérence après 15 ans au plus haut niveau, trois titres olympiques (2004, 2008 et 2012) et un titre de Championne du Monde (2015), pour se concentrer sur une tout autre carrière, celle de maman. Meilleure attaque, meilleure défense, le Courage a une réputation à tenir et compte bien poursuivre sur cette voie : dominer la NWSL d’une main de maître.
Arrivées :
Addisyn MERRICK (Défenseure – University of Kansas)
Sinclaire MIRAMONTEZ ( Défenseure – University of Nebraska)
Ally WATT ( Attaquante – Texas A&M University)
Lindsey AGNEW (Défenseure – Houston Dash)
Départs :
McCall ZERBONI (Milieu de terrain – Sky Blue)
Heather O’REILLY (Milieu de terrain – Retraite)
Ainsi s’achève ce guide NWSL pour une saison 2020 dont on se souviendra forcément, quoi qu’il arrive, en raison du contexte sanitaire exceptionnel et du format particulier de la compétition cette année. N’hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour plus d’informations et à lire nos différents dossiers et articles sur le soccer féminin en Amérique du Nord !