[JO 2021] Le Canada vise à changer la couleur de la médaille

Le Canada aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016. Source : olympic.ca

Double médaillée de bronze aux Jeux Olympiques 2012 et 2016, l’équipe nationale canadienne s’apprête à se mesurer à nouveau aux plus grandes nations de soccer féminin. Qualifié pour Tokyo depuis le tournoi de qualification de la zone Concacaf disputé en janvier 2020, le Canada avait terminé deuxième, perdant la finale face aux rivales américaines. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et la sélection semble avoir passé un cap sous la gouvernance de la sélectionneuse Bev Priestman. Initialement prévus pour l’été 2020, les Jeux Olympiques de Tokyo auront finalement lieu un an plus tard et Priestman a clairement annoncé la couleur en martelant à tout va que le Canada “voulait changer la couleur de la médaille”. Une tâche monumentale qui semble loin d’être une formalité sachant que l’équipe nationale a perdu des plumes ces dernières années.

L’effectif :

Source : http://www.canadasoccer.com

Aux 18 joueuses présentes dans la photo, quatre se sont ajoutées au groupe quand le Comité International Olympique et la FIFA ont accepté d’élargir le groupe à 22. Il s’agit de Gabrielle Carle, Erin McLeod, Sophie Schmidt et Jordyn Huitema. Cependant, il est important de souligner que seules 18 joueuses seront sur la feuille de match à chaque rencontre.

Au niveau des gardiennes, la lutte est lancée entre la numéro un de ces dernières années, Stephanie Labbé (Rosengard en Suède) et la gardienne du Gotham FC en NWSL, Kailen Sheridan. En feu cette saison devant les filets de l’équipe de New York et du New Jersey, Sheridan pensait avoir manqué le bateau en début d’année après avoir contracté une blessure lors de la SheBelievesCup mais elle a recupéré et a rapidement retrouvé les sommets. Reste à savoir si Priestman choisira l’expérience ou l’avenir puisque Sheridan n’a jamais été numéro dans un tournoi de cette magnitude. Erin Mcleod (Orlando) devrait vraisemblablement être troisième gardienne et ramener son vécu au groupe.

En défense centrale, la compétition est toute aussi féroce entre Kadeisha Buchanan (OL), Shelina Zadorsky (Tottenham) et Vanessa Gilles (Bordeaux). L’absence de Buchanan ces derniers mois à cause de la situation sanitaire a poussé Priestman a faire confiance en Gilles qui a été impeccable à chaque fois que la sélectionneuse a fait appel à elle. Logiquement, la charnière Buchanan-Zadorsky devrait être reconduite mais attention aux faux-pas, Gilles n’est pas loin derrière et sera de la partie en cas de défense à trois. Sur le côté droit de la défense, Ashley Lawrence (PSG) est la titulaire indiscutable à part si Priestman a besoin d’elle au milieu de terrain. Jayde Riviere, 20 ans, qui est toujours en NCAA sera sa remplaçante. À gauche, l’expérimentée Allysha Chapman (Houston Dash) est toujours là alors que Gabrielle Carle, elle aussi en NCAA, peut très facilement lui prendre sa place. Bien que réserviste au départ, la Québécoise est une valeur sûre de l’équipe et peut aussi dépanner au milieu de terrain ou à droite de la défense.

Au milieu de terrain, Priestman a l’embarras du choix avec Desiree “The Destroyer” Scott (Kansas City), Quinn (OL Reign), la valeur montante de cette équipe, Jessie Fleming (Chelsea) et sa patte de velours, l’expérimentée Sophie Schmidt (Houston Dash) et la jeune Julia Grosso (NCAA) qui devrait gagner quelques minutes de jeu en fin de match. Sur les ailes, là aussi la concurrence est de mise avec Janine Beckie (Manchester City), la star de la sélection à ce poste, Adriana Leon (West Ham), une vraie dynamiteuse sur l’aile et les options Nichelle Prince (Houston Dash) et Deanne Rose (NCAA) qui peuvent aussi bien jouer sur l’aile ou en pointe.

Enfin, pour mener l’attaque, l’emblématique capitaine Christine Sinclair, à 38 ans, espère encore remporter un premier titre international d’envergure. Cependant, la relève est belle et bien là avec la québécoise Evelyne Viens (Gotham FC) qui a enchainé les bonnes prestations avec Paris FC en première division et avec son club avant de marquer avec la sélection lors des matchs amicaux. Viens est passée devant Jordyn Huitema (PSG) dans la hierarchie alors que l’attaquante parisienne a du mal à trouver le fond du filet avec les Rouges.

La compétition:

Source : fifa.com

Le Canada, 8ème mondial, aura fort à faire dans le groupe E avec le pays hôte le Japon (10ème mondial), la Grande Bretagne (Angleterre est 6ème mondiale) et le Chili (37ème). Les coéquipière de Christine Sinclair ouvriront le bal face au Japon le 21 juillet à Sapporo avant d’affronter le Chili dans le même stade le 24 juillet et de finalement jouer face à la Grande Bretagne le 27 juillet à Kashima. Les deux premiers de chaque groupe se qualifieront aux quarts de finale. Durant leur préparation, les Rouges ont réussi à battre l’Angleterre 2-0, le Pays de Galles 3-0 avant de faire match nul 0-0 face au Brésil, 0-0 face à la République Tchèque et 3-3 contre les Pays-Bas.

Source : Wikipedia

L’objectif sera de se frayer un chemin jusqu’à la finale de la compétition afin de “changer la couleur de la médaille” et d’écrire une nouvelle ligne au sein du palmarés bien fourni d’Équipe Canada. Cette compétition aura aussi une drôle de saveur pour les amoureux du soccer féminin puisque ce devrait être la dernière de Christine Sinclair, qui devrait vraisemblablement tirer sa révérence après ces Jeux.

Source : Twitter

Hady Raphaël

Créateur du défunt www.mlsenfolie.com et co-rédacteur en chef de Culture Soccer, je suis un observateur assidu de la MLS et la CanPL. Animateur de plusieurs podcasts sur le soccer nord-américain et consultant à la radio Médias Maghreb à Montréal. Fier partisan et abonné de saison de l'Impact de Montréal

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