Jeff Paulus, ancien entraîneur du FC Edmonton en CanPL et actuel directeur technique du Edmonton Scottish, club semi-professionnel de formation, a accepté de répondre à nos questions. Il nous parle de son expérience en CanPL, de ses projets actuels et de sa vision de la formation du soccer canadien.
Daniel Cameron : Pouvez-vous nous expliquer votre rôle actuel avec Edmonton Scottish?
Jeff Paulus : Je suis directeur technique du club. Je supervise le développement des joueurs et la formation des entraîneurs, des enfants jusqu’aux U-23. Nous avons l’ambition d’aider les joueurs à atteindre le niveau de la CanPL ou de la MLS. J’ai retrouvé mon amour du soccer avec une incroyable équipe U-11 masculine ! Je vais prochainement entraîner l’équipe U-23.
D. C. : Vous êtes maintenant connu au Canada pour avoir été le premier entraîneur du FC Edmonton en CanPL, comment avez-vous apprécié votre expérience à la tête d’une équipe professionnelle ?
J. P. : Honnêtement, mon expérience a été positive. J’ai eu la chance d’avoir ma première expérience professionnelle avec plusieurs joueurs que je connaissais. On m’a offert l’opportunité de diriger une douzaine de joueurs que j’ai aidé à développer depuis l’académie dans notre club local, ça restera dans les mémoires. J’ai l’impression que je n’ai pas été en mesure d’appliquer ma vision et ce fut d’autant plus compliqué lors de ma dernière année, lorsque je cumulais les rôles de directeur technique, entraîneur-chef et directeur général par intérim. C’était difficile de cumuler ces rôles puisque les tâches incluaient, entre autres, le développement des joueurs, le recrutement et la vente des billets. Honnêtement, c’était un rôle difficile à assumer pour une seule personne et j’ai l’impression que ça a limité ma capacité à me concentrer sur mon développement en tant qu’entraîneur. Cependant, je reste fier de ce que j’ai essayé de mettre en place.
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D. C. : Vous avez été directeur général par intérim, serait-ce un poste que vous convoitez à long terme ?
J. P. : Lorsque j’ai été nommé directeur général intérimaire, c’était un poste qui m’intriguait et j’ai proposé plusieurs idées pour améliorer l’image de marque du club et augmenter la vente de billets. Malheureusement, je n’ai pas été en mesure d’appliquer ces idées en raison de la pandémie et de la bulle à l’Île-du-Prince-Édouard (le tournoi Island Games réalisé pendant la pandémie). Pour le futur, je me vois prendre en charge un poste administratif. Évidemment, je ne cumulerai jamais les rôles d’entraîneur et directeur général, c’est trop pour une seule personne. Le poste de directeur sportif m’interpelle particulièrement puisque j’ai mon expérience en tant qu’entraîneur, analyste et recruteur pour m’aider dans ces tâches en adéquation avec mon diplôme de Master of Business Administration (MBA) que je suis en train de compléter. Il me reste d’ailleurs cinq cours pour obtenir mon diplôme.
D. C. : Vous avez joué un rôle de conseiller pour le club 1812 Barrie FC, un club semi-professionnel en Ontario. Pouvez-vous nous expliquer votre implication dans ce projet ? Êtes-vous toujours impliqué ?
J. P. : J’ai toujours supporté la croissance du soccer au Canada donc quand Andrew (Weilgus) m’a contacté pour savoir si j’étais intéressé pour offrir mes conseils, j’ai directement accepté. J’ai apprécié le projet et d’offrir de mon temps pour mener une nouvelle organisation vers le succès. Pour être honnête, mon rôle de conseiller avec le club s’est limité à quelques appels téléphoniques au début du projet et je n’ai pas été impliqué dans le projet depuis longtemps. Je leur souhaite du succès !
D. C. : L’Alberta devait lancer une ligue d’académie en 2021, quel est son rôle pour le développement des joueurs ?
J. P. : Nous avons eu deux nouvelles ligues qui étaient annoncées pour 2021 : une ligue d’académies privées (Alberta Academy Soccer League) ainsi que l’Alberta Youth Soccer League (AYSL). Je crois que la ligue d’académies n’a pas débuté puisque le porte-étendard de cette initiative, l’académie BTB, a choisi une autre option. La ligue AYSL est une ligue pour les clubs détenteurs de la reconnaissance nationale de club junior à travers la province pour offrir un standard basé sur un programme de développement pour les meilleurs joueurs. Bien que la victoire et les titres fassent partie du développement des jeunes joueurs, ce ne devrait pas être le principal objectif. L’AYSL devait résoudre cette problématique en mettant l’emphase sur le développement des joueurs.
D. C. : Ici au Québec, les académies privées ne peuvent pas jouer dans une ligue, quelles leçons pouvons-nous tirer de ce qui se fait ailleurs au Canada ?
J. P. : Il y a toujours le débat entre les académies privées et les clubs qui sont des organisations sans but lucratif, c’est une question très politique. Le meilleur exemple d’académie privée à succès se trouve du côté de Sigma FC, qui a été en mesure de former plusieurs joueurs de qualité, il n’y a qu’à regarder du côté de Forge FC. Si ces académies arrivent à avoir plus de joueurs, c’est qu’il y a nécessairement un besoin à combler. Les clubs doivent alors se demander pourquoi les académies ont tant de succès et ce qui peut être fait pour que les joueurs se sentent valorisés. Je pense qu’il y a plusieurs chemins qu’un joueur peut emprunter pour atteindre son objectif et nous devrions tous les encourager. Nous n’avons pas le luxe de nous priver des académies dans notre pays et leur demander de ne pas être impliquées dans le développement des joueurs. D’un point de vue strictement personnel, je n’ai aucun problème avec les académies privées. Si une académie privée développe le prochain Alphonso Davies, je serais heureux et j’espère que des clubs pourront s’en inspirer. Que tout le monde joue au soccer !
D. C. : D’ailleurs, au Québec, les clubs de la ligue locale (la PLSQ) n’appartiennent pas à des intérêts privés, contrairement à la League One Ontario qui voit plusieurs nouveaux clubs arriver en 2022 avec des propriétaires privés. En Colombie-Britannique, certains clubs seront propriété d’investisseurs ou même des fans, quelles seront les solutions au Québec ?
J. P. : Il serait intéressant de voir ce qui se passerait en deuxième et troisième divisions avec des investisseurs privés qui pourraient avoir l’ambition de monter plus haut et d’augmenter le nombre de clubs. Il faut penser aux options qui sont offertes aux joueurs de 16-18 ans à travers le pays.
D. C. : Une nouvelle ligue en Colombie-Britannique (BC League One) a annoncé ses sept équipes – masculines et féminines – pour sa saison inaugurale en 2022. Croyez-vous que ce type de ligue pourrait fonctionner en Alberta à travers les plus grandes villes (Edmonton, Calgary, Lethbridge, Red Deer) ?
J. P. : C’est exactement le type de ligue dont l’Alberta et, par extension, les Prairies ont besoin. La réalité du terrain est qu’il n’y a pas un bassin assez important de joueurs de calibre de troisième division pour créer plus de six équipes et ce serait un défi. Je vois difficilement plus de deux clubs à Edmonton, trois au plus, et deux clubs à Calgary, peut-être trois. Du côté de Lethbridge, il y a du potentiel avec le programme de soccer universitaire. En ajoutant Saskatoon, Regina et Winnipeg, il pourrait y avoir une ligue compétitive. La distance la plus longue serait environ onze heures de route pour aller jusqu’à Winnipeg (à partir d’Edmonton). Il faudrait également lancer un projet de troisième division dans les Maritimes. À mon avis, il faut éviter d’avoir trop de clubs pour le bassin de joueurs puisque le niveau risque d’être similaire à l’Alberta Major Soccer League (AMSL). Il y a plusieurs joueurs de qualité dans la province et une ligue de troisième division serait nécessaire pour leur offrir les mêmes opportunités qu’il y a dans la PLSQ et la League One Ontario. Je dois avouer que je suis fan de l’initiative en Colombie-Britannique, je suis même un peu jaloux !
D. C. : Dans un pays aussi grand que le Canada avec les principales villes qui longent la frontière au sud, quelle est la solution pour repérer et former les nouveaux talents ?
J. P. : La solution se trouve du côté de la CanPL. Il faudrait deux équipes au Québec et une à Moncton, pour que tout le territoire soit couvert. Les clubs pourront ensuite mettre en place un réseau de recrutement avec les associations de soccer provinciales. Avoir une académie ne coûte pas si cher que certains peuvent le croire, je peux le confirmer avec mon expérience au FC Edmonton. Bien que l’académie ne semble pas être une option envisagée par la ligue, ça ne coûte rien de mettre en place des partenariats avec les clubs locaux, offrir des billets, inviter les joueurs. Sans vouloir semer la controverse, il est requis pour chaque club de travailler avec des clubs juniors. Ce sont les exigences du programme de licence professionnelle d’avoir une académie ou un partenariat pour deux groupes d’âge, du côté masculin et féminin. Par exemple, ce peut être idéalement U-15 et U-17.

D. C. : La vedette canadienne Alphonso Davies a été formée à Edmonton, croyez-vous que le prochain Alphonso pourrait apparaître bientôt ?
J. P. : Alphonso est le joueur d’une génération et il a pu permettre de mettre Edmonton sur la carte. Je ne sais pas si nous pourrons produire un joueur comme lui prochainement mais je ne vois pas pourquoi nous ne pourrions pas développer d’autres joueurs comme lui, Buchanan (Tajon), Larin (Cyle), David (Jonathan), Flemming (Jessie) et bien sûr Sinclair (Christine). Grâce à ces joueuses et joueurs, John Herdman, Bev Priestman, nos équipes de MLS et CanPL, le soccer est enfin perçu comme un sport qui n’est pas limité à l’aspect récréatif. L’attitude envers le soccer change et ça mobilisera plus de monde et, éventuellement, plus de ressources financières. Les entreprises constatent l’impact du soccer et pourront investir plus d’argent puisque nous avons le double de participants par rapport au hockey. Canada Soccer, à travers le travail de Jason Devos et Dave Nutt, a augmenté les standards de jeu et d’entraîneur. De plus, accueillir la Coupe du Monde nous donnera un environnement dont nous avons besoin pour avoir plus de joueurs jouant dans les meilleures ligues.
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D. C. : La CanPL a débuté en 2019 avec sept clubs. La ligue a actuellement huit clubs avec deux potentielles expansions. Quels sont les défis que vous envisagez avec les expansions à venir (bassin de joueurs, stades, investisseurs, public) ?
J. P. : La pandémie de la COVID-19 a eu des répercussions négatives sur les débuts encourageants de la ligue en 2019. Le momentum a été complètement interrompu ! Je constate qu’il y a un défi énorme si l’expansion arrive trop rapidement au niveau du bassin de joueurs canadiens. Chaque club a un minimum de 16 joueurs canadiens et nous avons découvert la progression du groupe de Pacific FC de 2019 qui met en évidence l’environnement professionnel dans lequel les joueurs canadiens peuvent exceller. Il y a clairement des difficultés qui pourraient survenir au niveau de la qualité du jeu. Actuellement, les matchs sont intéressants. Forge FC démontre que nos jeunes peuvent jouer contre des clubs de CONCACAF mais le public veut également constater une progression dans la qualité des matchs. Si l’expansion est trop rapide, il y aurait des scénarios où de nouvelles équipes mettraient sur le terrain des joueurs canadiens effectuant leur première expérience professionnelle et ce serait un défi.
Il y a clairement des difficultés au niveau des stades, je pense que les nouveaux clubs devraient avoir leur propre stade comme le groupe Living Sky Sport & Entertainment essaie de le faire à Saskatoon. Je ne suis pas fan des stades multisports qui appartiennent aux municipalités comme c’est le cas à Edmonton. Nous avons été mis de côté pour nous entraîner le vendredi soir plusieurs fois lorsqu’il y avait un match de football (CFL) puisque les cheerleaders devaient s’échauffer au Clarke Stadium. De plus, il est important que le club puisse avoir des revenus de la vente de billets, des concessions de nourritures. Le stade est également difficile d’accès et il n’y a rien autour pour les familles. La meilleure expérience dans la ligue est à Halifax avec un stade au centre-ville, c’est l’endroit où j’ai eu le plus de plaisir en tant qu’entraineur.
D. C. : Pour l’instant, l’expansion a eu lieu grâce à un investisseur étranger, plusieurs rumeurs ont émergé concernant d’autres clubs étrangers. Si nous ne voulons pas devenir une ligue de club satellites, comment pouvons-nous aller chercher les investisseurs canadiens ?
J. P. : Les parents prennent du plaisir à emmener leurs enfants aux entraînements et matchs de soccer. Il faut maintenant que ça se matérialise dans l’achat de billets pour des matchs pour convaincre les investisseurs. Pour ce faire, il faut avoir des stades attrayants.
D. C. : Edmonton Scottish a été mentionné dans un projet de seconde division avec plusieurs clubs canadiens ayant évolué en USL League Two, pouvez-vous nous donner plus d’informations sur cette initiative ? Pensez-vous que le Canada peut avoir une deuxième division ?
J. P. : Je crois qu’il est trop tôt pour avoir une seconde division au Canada. Il y a eu beaucoup de rumeurs sur l’engagement d’Edmonton Scottish dans une telle initiative. Edmonton Scottish et Angels (la section féminine du club) ont pour engagement d’offrir le meilleur niveau possible pour notre club. Donc, nous avons l’ambition d’avoir une équipe dans une ligue qui sera d’un niveau supérieur à l’AMSL.
Depuis que les premières discussions ont débuté concernant une éventuelle seconde division, nous étions et nous restons intéressés à offrir cette opportunité à nos athlètes et à être un partenaire pour mettre en place ce projet, spécialement ici dans les Prairies où il y a clairement un manque à combler. Selon moi, une seconde division du côté masculin n’est pas encore requise. Ce dont nous avons besoin actuellement, c’est une troisième division régionale d’un bout à l’autre du pays, en ajoutant une troisième division dans les Prairies et dans les Maritimes. Après plusieurs années, nous pourrons mettre en place une seconde division de façon organique. Les meilleurs clubs, soit ceux qui ont des programmes juniors, leurs propres installations et leur propre stade, seront en mesure d’intégrer une seconde division nationale. La CanPL aura eu le temps de croître entre temps, la troisième division sera bien établie et le bassin de joueurs sera assez grand pour permettre d’avoir assez de joueurs sur trois niveaux de pyramide. Je pense qu’une deuxième division doit être complètement professionnelle et que les joueurs doivent tous être payés. Dans une éventuelle deuxième division, Edmonton Scottish Society serait le propriétaire de nos deux équipes, une entité séparée de nos équipes juniors. Nous serions donc un club avec propriétaire privé plutôt qu’une association sans but lucratif.
Du côté féminin, nous avons besoin d’une deuxième division au niveau national immédiatement. Je ne vois pas l’intérêt de commencer immédiatement en NWSL alors il vaut mieux commencer avec une deuxième ou une première division comme la CanPL et éventuellement avoir des franchises en NWSL.
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D. C. : La CanPL organise un repêchage chaque année, avec quelques histoires à succès (Joel Waterman, Chris Oxner). Croyez-vous que ce système soit durable à long terme ?
J. P. : Oui, ce pourrait être durable. Je crois qu’en combinant le réseau U-Sport et la croissance des ligues de troisième division, nous pourrions offrir une opportunité aux joueurs de jouer toute l’année. Je crois en l’éducation et la majorité des joueurs de CanPL ne pourront pas compter sur leur salaire pour prendre leur retraite alors ce genre de partenariat est primordial. Lukas MacNaughton est un autre bon exemple du niveau des joueurs qui peuvent sortir du réseau U-Sport. Il est d’ailleurs un joueur que j’ai fait l’erreur de ne pas signer en 2019. De plus, les joueurs seraient tentés de rester dans des universités canadiennes plutôt que d’aller dans des universités américaines ce qui améliorera considérablement le niveau du soccer universitaire canadien.
D. C. : La CanPL a instauré une règle de minutes minimales pour les joueurs canadiens U-21 qui est assez facile à atteindre pour le moment, croyez-vous que cette règle soit toujours utile ?
J. P. : La règle actuelle n’est pas utile. Il faudrait descendre les exigences au niveau U-19 et non U-21. Le nombre de minutes exigées est assez facile à atteindre alors les répercussions positives sur le développement des jeunes joueurs canadiens est marginal. Je sais que beaucoup de choses ont été dites et écrites concernant les règles entourant les joueurs étrangers pour le partenariat avec 21st Club dans le recrutement des joueurs U-23 étrangers. À mon avis, il vaudrait mieux se concentrer sur les jeunes localement et Pacific FC a prouvé la valeur des jeunes Canadiens en comparaison des jeunes étrangers. Je ne rejette pas les jeunes joueurs étrangers non plus et je comprends l’objectif de l’approche actuelle. Cependant, avec la croissance du soccer au Canada et le succès des jeunes joueurs à l’étranger, l’argent ne sera pas gagné en signant un joueur étranger de 22 ans et en le revendant en Europe mais plutôt en fixant le quota des joueurs canadiens U-19 et en développant ces joueurs.
D. C. : La CanPL avait pour mission de produire des joueurs locaux qui joueraient dans leur ville. Cependant, plusieurs marchés (Halifax, Winnipeg) n’ont pas le bassin nécessaire pour y arriver. Quelle est la solution pour avoir plus de joueurs locaux dans la ligue ?
J. P. : Les clubs de CanPL devraient être impliqués dans le développement des joueurs au niveau local et ainsi renforcer les réseaux de recrutement. Ça pourrait se faire à travers leur propre académie ou des partenariats avec les associations provinciales et les clubs locaux. Une solution qui pourrait être utilisée par la ligue serait de choisir un coût moyen pour loger les joueurs, peu importe la ville, et ces dépenses affecteraient le cap salarial pour loger les joueurs originaires d’autres villes.
D. C. : L’équipe nationale canadienne féminine a gagné la médaille d’or aux Jeux Olympiques de Tokyo sans avoir aucun club professionnel au Canada. Croyez-vous qu’il serait mieux de se concentrer sur une nouvelle ligue professionnelle ou des clubs de NWSL ?
J. P. : Je crois que notre pays a besoin d’avoir sa propre ligue féminine tout en ayant quelques franchises NWSL, je dirais à Vancouver, Calgary, Toronto et Montréal. Je pense qu’il sera très difficile de rivaliser avec la NWSL donc, comme la CanPL se trouve en dessous de la MLS en Amérique du Nord, je vois ce genre de situation analogue dans le soccer féminin.

D. C. : Avec les récentes performances des équipes nationales canadiennes, masculine et féminine, nous serions tentés de penser que le système actuel fonctionne. Quelles sont les améliorations que nous pourrions apporter au programme actuel au Canada ?
J.P. : La meilleure progression pourrait être faite en mettant en place une troisième division provinciale, avec une finale entre les différents champions régionaux autour d’un événement national. Cette ligue pourrait permettre de combler la période charnière de développement, soit de 16 à 19 ans. Je suggérerais également que ces ligues aient des exigences de temps jeu pour les joueurs U-18, voir U-17.
D. C. : Croyez-vous que l’annonce de la nouvelle ligue réserve de la MLS, Next Pro League, aura des conséquences sur le bassin de joueurs disponibles pour la CanPL ?
J. P. : Il y a clairement un attrait pour un jeune joueur de signer pour l’académie d’un club de MLS. Il y aurait naturellement un impact si les joueurs restaient plus longtemps dans leur club de MLS et auraient un salaire équivalent à celui en CanPL tout en gardant des chances d’intégrer l’équipe première.
Bonjour
Je suis un jeune marocain talentueux du football qui vis en France mon objectif c’est évoluer dans un club au Canada à fin de réaliser mes rêves jouer dans un grand club au Canada
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